Saïd Sadi : «Aït Ahmed a éclairé notre génération»

L’ex-président du RCD, Saïd Sadi, a rendu hommage à Hocine Aït Ahmed, son ancien chef et néanmoins rival politique durant plus de vingt ans. Dans un texte posté sur sa page Facebook, quelques heures après l’annonce du décès du leader historique du FFS, Sadi a déclaré que «la vie de Hocine Aït Ahmed se confond avec le destin du peuple algérien. Il faisait partie des rares dirigeants qui ont voulu conjuguer l'action et la réflexion». Et d’enchaîner : «Il avait toujours eu un autre souci : transmettre à la jeunesse des témoignages utiles pour la compréhension des séquences troubles ou complexes du mouvement national.» Il reconnaît à son aîné l’importance de ces messages «pour l'émancipation de [sa] génération qui évoluait dans un environnement de censure et de renoncement», écrit Saïd Sadi, qui estime, enfin, qu’avec la disparition de Hocine Aït Ahmed, «se tourne une des pages les plus éclairantes de la Révolution algérienne». A noter que Saïd Sadi avait adhéré au FFS de Hocine Aït Ahmed de 1978 à 1981, avant de s’en séparer pour divergence de vues, notamment sur l’intégration de la dimension identitaire dans le parti. Saïd Sadi et ses camarades du Mouvement culturel berbère (MCB) reprochaient au chef du FFS son «faible enthousiasme» pour la revendication culturelle. Sadi optera finalement pour la création de son propre parti, le RCD, qu’il dirigera jusqu’en 2012. Depuis 1989, les deux formations se sont disputées avec acharnement le leadership politique en Kabylie, leur fief commun. Au point qu’aucun dialogue n’a pu avoir lieu, à ce jour, entre les deux «frères ennemis».
R. Mahmoudi

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