Sous le signe de l’insécurité
Par Houari Achouri – Le nouveau «Nouvel An» est arrivé avec 2016, marqué par le spectre du terrorisme. L’annulation des moments forts des célébrations traditionnelles dans plusieurs capitales occidentales a privé les fêtards du beau spectacle des feux d’artifice. Tout le monde aura compris pourquoi, en constatant la présence en force de patrouilles de militaires, lourdement armés, et de policiers, eux aussi armes en bandoulière. Le passage à la nouvelle année 2016 a été placé sous le signe de l’insécurité, le cauchemar vécu à Paris le 13 novembre étant encore frais dans les mémoires. Sur les chaînes européennes d’information en continu, il n’y en a que pour les individus arrêtés pour leurs liens avérés avec Daech ou pour les suspects considérés comme complices potentiels des groupes terroristes. Ils ne sont pas très nombreux, mais ils ont réussi à empoisonner les festivités de la Saint Sylvestre en France, en Belgique, en Allemagne et dans d’autres pays. L’atmosphère de guerre créée par les menaces de Daech et Al-Qaïda, que les populations des pays qui ont vécu ou vivent encore les affres du terrorisme connaissent bien, a été transportée dans les capitales où habituellement, en pareilles circonstances de fête, particulièrement pour le réveillon, ce sont le relâchement total et l’insouciance qui dominent. Les contrôles des personnes et les fouilles des sacs par les forces de l’ordre dans les lieux publics, les alertes multiples lancées à propos de la préparation d’attentats, l’annonce d’arrestations, traduisent le haut niveau de vigilance appliqué pour le Nouvel An. L’incendie impressionnant qui a ravagé un hôtel de luxe The Address Downtown, un gratte-ciel de 63 étages tout près de Burj Khalifa (828 mètres), au centre de Dubaï, a fait immédiatement penser à un acte terroriste. Plusieurs attentats préparés par les groupes terroristes pour frapper au moment des grandes festivités du Nouvel An ont été déjoués et la menace plane encore. En Europe, les messages de vœux des présidents ont introduit une nouveauté : l’insistance sur le risque d’attentats. Jusqu’à quand ?
H. A.
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