Tripartite, remaniement du gouvernement, nouveau modèle économique : les annonces de Sellal

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a tenté aujourd’hui de rassurer les Algériens en marge de l’ouverture de la session parlementaire du printemps. Il a affirmé que les acquis sociaux vont être préservés, même si la crise touche aux équilibres macro-économiques du pays. Abdelmalek Sellal souligne que l’Algérie a des ressources et des marges de manœuvre qui lui permettront de faire face à cette conjoncture difficile. «Soyez rassurés, le gouvernement ne va pas toucher aux acquis sociaux. Nous travaillons pour un nouveau modèle économique qui sera présenté et annoncé en avril prochain», a déclaré le Premier ministre. Sellal ne donne pas de détails sur ce nouveau modèle économique qu’il a présenté comme la solution à la crise qui secoue le pays. Il souligne qu’il s’agit d’un programme qui va de 2016 à 2019. Il assure que ce «nouveau modèle économique» va être présenté dans le détail le moment venu. Le Premier ministre précise que l’Algérie maîtrise toujours les grands équilibres macroénomiques nationaux en dépit de la baisse du prix du baril de pétrole qui oscille actuellement entre 30 et 35 dollars dans un niveau inférieur au prix de référence arrêté à 37 dollars/baril. Faisant preuve d’un grand optimisme quant aux capacités du pays à surmonter cette crise, Abdelmalek Sellal est revenu sur la question de l’endettement extérieur, une option déjà avancée par Sonelgaz et Sonatrach pour le financement de leurs grands projets stratégiques dans le secteur de l’énergie. Le Premier ministre a indiqué que la question de l’endettement extérieur n’est pas à l’ordre du jour pour le moment. «Il n’ y aura pas de recours à l’endettement extérieur», a-t-il insisté. Mais il y aura de nouveaux mécanismes de financement des grands projets d’infrastructures, à l’instar du grand port industriel du centre du pays. Interrogé sur un probable remaniement gouvernemental, le Premier ministre a souligné qu’il s’agissait d’une prérogative du président de la République. «L’Algérie compte aujourd’hui des institutions élues. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est élu et exerce ses fonctions, le Parlement aussi», a-t-il précisé, assurant que «la Constitution amendée est claire et ne fait pas obligation au président de la République de remanier le gouvernement». Abdelmalek Sellal a néanmoins avancé trois hypothèses sur la question du remaniement du gouvernement. La première est que le président Bouteflika change totalement de gouvernement. La deuxième est qu’il opère un remaniement partiel. La troisième et dernière hypothèse est qu’il maintienne l’actuel gouvernement. «C’est au président de la République de décider d'un éventuel remaniement du gouvernement, lequel assume actuellement d'importantes tâches, à la lumière d’une conjoncture économique aussi sensible que complexe», a-t-il précisé. Sur les acquis sociaux, le Premier ministre a annoncé une réunion de la tripartite (gouvernement-patronat-syndicat) début juin prochain pour examiner plusieurs dossiers relatifs à la situation économique du pays. «La tripartite se réunira début juin prochain», a-t-il souligné. Sellal a ajouté que cette réunion adoptera des décisions en faveur de la promotion de l’économie nationale.
Sonia Baker 

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