Le MDS porte plainte contre la wilaya d’Alger

La wilaya d’Alger vient d’opposer un nouveau refus à la tenue du congrès du Mouvement démocratique et social (MDS), les 30 avril et 1er mai 2016. Après un premier refus, une demande avait été introduite alors que ce mouvement n’avait reçu aucune réponse quand il a sollicité l’administration pour savoir quels documents il devait fournir, a-t-on appris auprès de cette formation politique. Le motif invoqué dans ce nouveau refus «est différent du précédent», précise le MDS. «Alors que l’administration avait prétexté une non-conformité du MDS à ses propres statuts, elle considère aujourd’hui qu’une crise agite le mouvement et que, de ce fait, elle ne peut lui délivrer d’autorisation pour tenir son congrès», explique la direction du parti qui estime qu’«opposer au MDS une crise qui n’est qu’une vue de l’esprit est une expression supplémentaire de l’arbitraire du pouvoir». «C’est un comble, car une réunion organique comme le congrès est justement faite pour trancher d’éventuelles divergences», relève le parti qui pointe l’«illégitimité de l’argument» que l’administration «reconnaît implicitement» en refusant de préciser par écrit quelles pièces il faudrait fournir. Aussi, apprend-on, le MDS a-t-il décidé de recourir aux moyens de justice «pour se faire reconnaître son droit à tenir une activité interne». Commentant le retour de Chakib Khelil, le Mouvement démocratique et social reproche au pouvoir de ne pas respecter l’indépendance de la justice, en ce sens que l’ancien ministre de l’Energie «semble avoir échappé à toutes poursuites dans les scandales financiers». Le MDS évoque, par ailleurs, une «nouvelle conscience qui se cristallise dans la société», à travers les mouvements de contestation des jeunes dans le Sud et des enseignants contractuels qui ont décidé d’organiser une marche de Béjaïa jusqu’à la capitale. Cette conscience «porte des possibilités d’accumulation inédites et, à terme, d’un changement radical», note le MDS qui appelle à «amplifier les luttes et à faire des 18 et 20 avril prochains un moment de consécration dans la vie du caractère national et officiel de tamazight et un prolongement des revendications sociales et démocratiques que symbolisent ces dates».
Karim B.

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