Début du procès de l’effondrement en septembre 2015 d’une grue à La Mecque
Un tribunal saoudien a commencé à juger 14 personnes accusées de négligence dans l’effondrement d’une grue du groupe Binladin sur un chantier de construction à la Grande mosquée de La Mecque qui avait fait plus de 100 morts en septembre 2015, a rapporté jeudi la presse. Six Saoudiens, dont un «milliardaire», deux Pakistanais, un Philippin, un Emirati, un Canadien, un Palestinien, un Egyptien et un Jordanien sont poursuivis dans cette affaire, ont indiqué les quotidiens Okaz et Saudi Gazette. Le procès s’est ouvert mercredi devant la Cour criminelle de Jeddah (ouest).
Les prévenus sont accusés de «négligences ayant entraîné la mort, ainsi que des dommages à des biens publics, et d’avoir ignoré les consignes de sécurité sur les sites de construction», selon ces journaux. Les prévenus ont nié ces charges, assurant que l’accident avait été provoqué par des vents violents, alors que le procureur a insisté sur les négligences ayant entraîné l’accident. La cour a décidé de tenir sa prochaine audience dans un mois pour permettre aux accusés de préparer leur défense. Selon la presse, des poursuites ont été abandonnées «faute de preuves» contre 42 autres personnes, dont des responsables saoudiens. L’accident avait entraîné des sanctions contre le groupe Binladin et des difficultés financières pour ce géant de la construction.
La chute de la grue, qui était intervenue alors que des vents violents secouaient le secteur, avait fait 108 morts et environ 400 blessés, dont des pèlerins étrangers. Une commission d’enquête officielle avait conclu que le groupe Binladin était «en partie responsable» de l’accident, en relevant que la grue avait été mal placée sur le chantier d’extension de la Grande mosquée. Après l’accident, les autorités avaient exclu le groupe Binladin des marchés publics, mais la firme a indiqué en mai que cette sanction avait été levée. Entretemps, le groupe a licencié de dizaines de milliers d’employés.