Le projet de loi sur la sécurité routière débattu à l’APN

Le projet de loi relatif à l’organisation du trafic routier débattu au Parlement vise à garantir la sécurité du citoyen et réduire les accidents de la route, a indiqué le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjema Talai. Répondant aux préoccupations des députés à l’Assemblée populaire nationale (APN) lors de l’examen du projet amendant et complétant la loi 01-14 relative à l’organisation, la sécurité et la police de la circulation routière, M. Talai a indiqué que le projet de loi «contribuera largement au recul du phénomène du terrorisme routier», appelant les autorités concernées et la société civile à contribuer à l’application de ses dispositions sur le terrain.

S’agissant des amendes forfaitaires, jugées «excessives» par certains députés, le ministre a précisé que le seuil maximum est de 5 000 DA et que ces amendes concernent les infractions de quatrième degré, ajoutant qu’elles peuvent atteindre les 7 000 DA en cas de non payement dans les délais fixés. Le texte sera renforcé par des lois organiques pour faciliter son application sur le terrain, a fait savoir Talai, soulignant que les conditions d’obtention du permis de conduire et la formation des encadreurs des auto-écoles sont en cours de révision afin de réduire les accidents de la route causés par l’élément humain. Les jeunes de 20 à 35 ans et les détenteurs de nouveaux permis sont les plus impliqués dans les accidents de la route, a rappelé le ministre. Il a fait savoir dans ce sens qu’un arrêt ministériel est en cours d’élaboration en coordination avec le ministère de l’Education nationale pour intégrer l’éducation routière dans les écoles. Concernant l’utilisation des deux-roues, le ministre a annoncé l’élaboration en cours d’un programme de formation destiné aux 16-18 ans. Boudjema Talai a mis l’accent sur l’importance de la sensibilisation dans la lutte contre le phénomène du «terrorisme routier».

S’agissant de la problématique des «points noirs» à travers le réseau routier national, notamment dans les wilayas de Laghouat, Biskra et El Oued, qui a occupé une large part dans les débats, le ministre a rassuré quant à la prise en charge de cette question «en urgence». Par ailleurs, Boudjema Talai a précisé au sujet du contrôle des dépassements des poids autorisés que des stations de pesage sont en cours de réalisation. Pour ce qui est de la dégradation de l’état des routes, notamment le phénomène des ralentisseurs anarchiques, Talai a rappelé l’instruction interministérielle (transports-travaux publics et intérieur-collectivités locales) promulguée en mai dernier relative à la mise en conformité des ralentisseurs réglementaires et la suppression des ralentisseurs anarchiques, mission qui a été confiée aux collectivités locales.

Répondant à d’autres questions sur les projets en arrêt, notamment le dédoublement de voies dans plusieurs wilayas du pays, le ministre a affirmé que ces projets «ont été gelés en attendant de réunir les moyens nécessaires ou leur révision», ajoutant que le secteur des transports «veille à travailler avec les bureaux d’études et les maîtres d’œuvre dans le respect de la législation en vigueur en matière de marchés publics».

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.