La résidence de l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger incluse au Registre du secrétaire d’Etat

Ancienne photo de la Villa Montfeld. D. R.

La Villa Montfeld, résidence de l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, a été désignée au Registre du secrétaire d’Etat des propriétés représentant une «valeur culturelle et historique», indiquent les services de l’ambassade des Etats-Unis à Alger. Considérée parmi «les plus belles résidences américaines à travers le monde», la Villa Montfeld vient s’ajouter à la «prestigieuse liste» inscrite au Registre du secrétaire d’Etat «qui ne compte que 26 propriétés reconnues pour leur valeur culturelle et historique à travers le monde», a dit l’ambassadrice des Etats Unis à Alger, Joan Polaschik, lors d’une réception organisée à la résidence pour célébrer son inscription à ce registre.

D’autres propriétés importantes sont inscrites à ce registre, parmi lesquelles Winfield House à Londres, le palais Schoenborn à Prague (République tchèque), la chancellerie à New Delhi ou encore la résidence de l’ambassadeur américain à Tokyo. L’importance culturelle, historique ou architecturale, au-delà du rôle important joué par la propriété dans l’héritage diplomatique des Etats-Unis, sont autant de critères de désignation au Registre du secrétaire d’Etat, a rappelé à cette occasion la diplomate américaine dans une déclaration transmise par ses services.

En 1979, une rencontre secrète entre de hauts responsables américains et iraniens s’était tenue à la Villa Montfeld qui devait abriter, en pleine crise des otages américains à Téhéran entre 1980 et 1981, les négociations irano-américaines menées grâce à une médiation algérienne. Citant l’ex-sous-secrétaire d’Etat américain, Warren Christopher, Joan Polaschik a réitéré l’importance du rôle joué par la diplomatie algérienne dans la résolution de la crise entre les Etats-Unis et l’Iran suite à l’occupation de l’ambassade américaine à Téhéran et la prise en otage de son personnel par les manifestants, après la chute du régime du shah en 1979. La médiation de la diplomatie algérienne sous la direction de Mohamed-Seddik Benyahia, qualifiée de «brillante» en son temps, a rappelé la diplomate américaine, avait abouti à la libération des 52 otages américains après plus de 14 mois de détention.

Construite entre 1853 et 1863, la Villa Montfeld a subi entre 1876 et 1895 des opérations de restauration, transformant son style architectural (néo-gothique) en néo-mauresque. Les Etats-Unis ont pris possession en 1947 de la villa, devenue consulat général, puis ambassade après la reconnaissance officielle de l’Algérie indépendante par les Etats-Unis, le 29 septembre 1962.

R. C.

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