Béjaïa rend un vibrant hommage à Nouara
Un vibrant hommage a été rendu samedi soir à la célèbre chanteuse kabyle Nouara par un récital musical animé au Théâtre régional Abdelmalek-Bouguermouh auquel elle a participé en déroulant avec une virtuosité et une sensibilité rare un répertoire, considéré déjà comme l’une des plus belles pages de la musique kabyle.
Organisée par l’Office national des droits d’auteurs et des droits voisins (Onda), la soirée-hommage a débuté par la remise d’un trophée à Nouara, 71 ans, par le directeur général de l’Onda, Sami Bencheikh El-Hocine.
Elle s’est poursuivie par un tour de chants de Cylia Ould Mohand qui, à 17 ans déjà, est sur les traces de son idole et qui n’est pas sans lui rappeler ses débuts à la Radio nationale au même âge durant les années soixante.
Nouara, toute émue, ne put retenir ses larmes en voyant cette jeune chanteuse, toute frêle, en capacité de reproduire ses trémolos. L’artiste honorée a, à son tour, gratifié le public par un programme comportant certains de ses morceaux fétiches dont Thit Iheznene (L’œil triste), Akwaligh (Je te verrais) et Ijreh galene (Blessé des yeux).
La soirée s’est achevée en déclamation poétique émouvante, avant que l’assistance consacre à Nouara un long standing-ovation. Plusieurs des personnes présentes à la soirée ont suivi l’artiste en coulisses pour la saluer, lui exprimer leur amour, prendre des photographies et demander un autographe.
Touchée par tant de sollicitude, Nouara, les yeux embués de larmes, n’avait qu’une seule réponse : «Je vous aime plus que vous m’aimez. Vous êtes mon oxygène.» «Je reviendrai à Béjaïa, que je chéris énormément. J’espère que Dieu m’en donnera la force et l’opportunité», a-t-elle promis.
Na Nouara a commencé en 1963, dans les studios de la Radio où elle animait une émission enfantine, puis a embrassé la carrière de chanteuse, dès 1965, en découvrant, grâce à des auteurs compositeurs émérites. Le plus flamboyant parmi eux étant l’illustre Cherif Kheddam, qui l’a façonnée, forgée et fait éclater son talent.
R. C.
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