Air Algérie : le Syndicat des pilotes prône le dialogue social

Le Syndicat des pilotes de ligne algériens (SPLA) a relevé, lundi à Alger, l’importance du dialogue social au sein d’Air Algérie et s’est dit prêt à contribuer à dépasser les difficultés qu’elle traverse.

«Nous sommes conscients de la situation actuelle de la compagnie. L’entreprise souffre de lacunes managériales ; de ce fait, on plaide pour l’application des textes et lancer un dialogue franc et transparent, et associer le SPLA dans le processus de développement de l’entreprise», a indiqué le président du syndicat, Karim Seghouane, en marge d’une assemblée générale. Tout en plaidant pour une charte nationale des pilotes à même de promouvoir le métier et préserver les acquis des pilotes, l’intervenant a fait part de la disposition du SPLA à coopérer avec la nouvelle direction d’Air Algérie afin, dit-il, de contribuer à dépasser la situation difficile actuelle et rentabiliser davantage les activités de l’entreprise.      

Parmi les problèmes auxquels fait face la compagnie aérienne publique figure, selon Seghouane, la concurrence rude à l’échelle internationale et le départ de nombreux pilotes vers d’autres compagnies étrangères, soulignant l’urgence de «mettre en place une politique de gestion rigoureuse et de méthodes managériales strictes» au sein de la compagnie. Selon les données du Syndicat, Air Algérie compte actuellement 450 pilotes, 200 autres sont en phase de formation, parmi eux 80 nouveaux pilotes ont rejoint la compagnie graduellement depuis 4 ans.     

De son côté, le président du Syndicat national des techniciens de la maintenance aérienne (SNTMA), Boutoumi Ahmed, a déploré le fait que «l’activité maintenance d’Air Algérie reste inexploitée» bien qu’elle puisse constituer une importante source de rentrée en devises pour l’Etat. «Le département maintenance a obtenu une accréditation délivrée par la Commission européenne de l’aviation civile qui nous permet d’assurer les travaux de maintenance des appareils pour différentes compagnies aériennes mais, à ce jour, ce label n’est pas exploité à cause des lacunes de réglementation et l’absence de volonté pour concrétiser ces services localement», a-t-il expliqué.     

Pour sa part Charef Mohamed, représentant du DG par intérim d’Air Algérie a affirmé que des mesures seront prises dans un futur proche et qui auront, a-t-il promis, un impact positif sur le processus de développement de la compagnie.

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