Le FFS met en garde contre la fraude électorale

Ali Laskri, membre de la direction du FFS. New Press

Lors d’un meeting commémoratif du trentième anniversaire de l’assassinat d’Ali Mécili – en 1987 à Paris–, organisé à Béjaïa, les cadres du FFS ont mis en garde les autorités contre toute velléité de fraude. Se succédant à la tribune, les hauts responsables du parti et les cadres aux législatives dans la wilaya de Béjaïa ont haussé le ton en dénonçant déjà une entorse à la loi, en accusant ouvertement les services de la DRAG de Béjaïa d’avoir permis au FLN de changer sa liste électorale.

«Le DRAG de Béjaïa a changé la liste du FLN. Ceux qui ont permis ce changement ont perçu de l’argent», a martelé Chafaâ Bouaïche, tête de liste FFS à Béjaïa. Annonçant que son parti a déposé plainte contre le DRAG, Bouaïche a rappelé «la fraude qui a eu lieu en 2012». Selon lui, lors des législatives de 2012, les services de la wilaya auraient trituré les résultats en donnant un taux de 7% au RND, ce qui lui a permis d’obtenir des sièges qu’il n’aurait pu décrocher par le vote des citoyens.

Chafaâ Bouaïche, chef du groupe parlementaire du FFS, qui conduit la liste du parti dans cette wilaya, qui dénonce le détournement du foncier, de terres et de logements sociaux à Béjaïa, appelle les militants de son parti à se mobiliser massivement pour barrer la route aux fraudeurs et défendre les positions du FFS au profit du citoyen de la région. Bouaïche a beaucoup insisté sur les méfaits de la mafia locale qui a, selon lui, investi le champ politique pour renforcer sa place et mieux défendre ses intérêts à l’Assemblée populaire nationale. Il a pointé ainsi d’un doigt accusateur des listes indépendantes qu’il ne nomme pas.

Selon lui, c’est par des listes indépendantes que cette mafia veut accéder à l’APN. Parmi les listes indépendantes à Béjaïa, il y a celle conduite par l’ex-président de l’APW de Béjaïa, Hamid Ferhat, dissident du FFS. Pour certains observateurs, Chafaâ Bouaïche faisait allusion à cette liste qui constitue un sérieux concurrent pour le FFS. Car elle risque de puiser de sa réserve militante. Pour Bouaïche, il n’y a que la mobilisation massive des militants qui pourra maintenir le FFS comme première force politique à Béjaïa. Il assure que son parti mobilisera tous les moyens en sa possession pour contrer la fraude électorale en préparation.

De son côté, Ali Laskri, membre de l’instance présidentielle du FFS, a appelé les citoyens à aller voter massivement pour faire barrage à la fraude. Ali Laskri joue ainsi sur la mémoire d’Ali Mécili mais aussi, et surtout, sur celle d’Aït Ahmed pour tenter de convaincre l’assistance de la nécessité d’aller voter FFS lors de ces législatives. Il rappelle dans ce sillage que le FFS lutte pour les libertés, les droits de l’Homme et la démocratie. Il veut une deuxième République par une lutte pacifique. Il ne voit pas de sortie de crise possible en dehors de la reconstruction du consensus national.

Ali Laskri souligne également l’engagement, sans faille, du FFS contre la corruption et toute forme de dilapidation des biens et des deniers publics. Le FFS décide ainsi de lancer sa campagne électorale avant la date officielle, en profitant de l’anniversaire de l’assassinat de Mécili.

Sonia Baker

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