La Société d’impression d’Alger révèle la dette colossale d’Echorouk
Les dettes du journal Echorouk auprès des imprimeries publiques s’élèvent à 574,4 millions de DA, indique la Société d’impression d’Alger (SIA), qui a qualifié de «fausses allégations» les affirmations de ce quotidien quant à la «prétendue relaxe» des chèques impayés. Les imprimeries publiques, en l’occurrence SIA, SIO, SIE et Simpral, ont tenu, ainsi, à apporter des précisions «quant aux fausses allégations du journal Echorouk dans son édition du 4 mai 2017», dans laquelle le journal déclare avoir remboursé l’entreprise publique à hauteur de 98% de ses créances. Les dettes d’Echorouk auprès de la SIA s’élèvent à 204.459.280,78 DA, celles de la Simpral s’élèvent à 231.536.130,22 DA, pour ce qui est de la SIO, les créances détenues s’élèvent à 93.670.860,13 DA, et celles de la SIE s’élèvent à 44.824.714,68 DA, soit un montant total de 574.490.985.81 DA que le journal Echorouk «ne peut contester», détaille la même source.
«Toutes ces créances sont arrêtées au 30 avril 2017», précise la SIA. Selon la SIA, «ces chiffres démontrent à eux seuls les facilitations accordées par les imprimeurs à la société Echorouk qui se résument notamment en un échéancier de paiement qui n’est pas respecté et un volume de créances équivalent à une année d’activité». «Cette situation a engendré un déséquilibre structurel et chronique de certaines imprimeries à l’instar de la Simpral qui se retrouve actuellement en cessation de paiement et l’imminence d’un dépôt de bilan», ajoute la SIA.
Quant à la «prétendue relaxe relative aux chèques impayés», la SIA a rappelé qu’Echorouk, «contrairement à ses affirmations, a été condamné par le tribunal pénal d’Hussein-Dey en date du 25 novembre 2015, un jugement confirmé par la cour d’Alger en date du 8 mars 2016», précisant que «ceci concerne seulement la SIA». Les autres imprimeries «ne sont pas pour autant épargnées par le défaut de règlement et le comportement irresponsable d’émissions de chèques rejetés pour insuffisance de provisions», ajoute la même source. Les imprimeurs qui recensent, à titre indicatif, «29 chèques rejetés», expliquent que cette situation «a contraint les imprimeries à saisir les tribunaux compétents et obtenir des jugements définitifs mais, malheureusement, inexécutables en raison de l’insuffisance de provision dans les comptes d’Echorouk pour ne citer que l’exemple de la Simpral».
«D’autres procédures sont en cours pour les mêmes motifs, ce qui n’exclut pas la volonté et la disponibilité d’un règlement définitif de ce litige dans l’intérêt des deux parties», conclut la SIA.
R. N.
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