Bouazghi : «L’avancée du désert menace notre sécurité alimentaire»
Le nouveau ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, s’inquiète de l’avancée du désert qui est aux ports des wilayas côtières du nord du pays.
Intervenant aujourd’hui à Médéa, lors d’une rencontre organisée à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification, le ministre a tiré la sonnette d’alarme quant aux dangers de l’avancée du désert qui frappe à nos portes. «La sécurité et l’indépendance alimentaires du pays sont tributaires, dans une large mesure, de notre capacité à vaincre l’avancée du désert et à préserver nos terres», a souligné le ministre, selon lequel «la lutte contre la désertification doit être au cœur de notre combat pour notre indépendance alimentaire qui requiert, à ce titre, une mobilisation constante et permanente d’acteurs issus de différents secteurs». «Nous devons faire tout pour stopper l’avancée du désert. Si nous réussissons, nous aurions donc fait un pas vers la consécration de notre indépendance alimentaire vis-à-vis de l’extérieur et un pas de plus dans notre quête pour une sécurité alimentaire, garante d’un avenir sur et prometteur pour les générations futures», a-t-il soutenu.
Selon lui, la protection des ressources du pays, tant hydrauliques, sylvicoles qu’agricoles, est une responsabilité commune. Elle incombe à plusieurs secteurs. La désertification avance à un rythme des plus inquiétants. Le barrage vert, lancé par feu Houari Boumediène, n’a jamais été achevé. Et d’année en année, le sable du désert avance vers le nord occupant de nouvelles superficies. Ainsi, 200 millions d’hectares sont couverts de sable du désert. Il ne reste que 38 millions d’hectares que représentent les 14 wilayas côtières et quelques wilayas de l’intérieur du pays. Et sur ces 38 millions d’hectares, 80% sont des terres semi-arides. C’est dire que la menace de désertification est réelle.
Hani Abdi
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