Kampala : ouverture des travaux du Sommet de solidarité sur les réfugiés

Messahel, Kampala, affaires étrangères
Abdelkader Messahel. New Press

Les travaux du Sommet de solidarité sur les réfugiés ont été ouverts ce jour à Kampala (Ouganda) par les deux coprésidents, le président de la République d’Ouganda, Yoweri Museveni, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Ont également participé à cette cérémonie le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, ainsi que nombre de dignitaires africains et de représentants de pays donateurs.

Cette cérémonie d’ouverture a été marquée par l’intervention du président ougandais qui a mis un accent particulier sur l’expérience de son pays en matière d’accueil de refugiés ainsi que sur ses attentes en matière de soutien à l’Ouganda pour subvenir aux besoins des refugiés.

Le secrétaire général des Nations unies a, pour sa part, mis l’accent sur la situation particulièrement grave provoquée par l’afflux massif des refugiés dans la région et a lancé un message fort à l’adresse de la communauté internationale, dans son ensemble, pour une plus grande solidarité avec les personnes affectées par les flux migratoires ainsi que pour des efforts renouvelés pour le règlement des conflits qui sont à l’origine de ce phénomène. La séance d’ouverture a été suivie par des interventions de plusieurs délégations.

De l’importance de la question des réfugiés et des migrants

Dans le cadre de sa participation en sa qualité de représentant du président de la République aux travaux du Sommet de solidarité sur les refugiés, dont les travaux ont été ouverts ce jour à Kampala, Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères, a notamment affirmé que la participation de l’Algérie à ce deuxième sommet se veut un nouveau témoignage de solidarité et de soutien à la République de l’Ouganda, à ses dirigeants et à son peuple, qui supportent le poids d’un nombre toujours croissant de réfugiés de toutes nationalités.

Messahel a également relevé que ce Sommet intervient une année à peine après le Sommet de New York de septembre 2016, dédié aux réfugiés et aux migrants, qui avait permis de mettre en exergue, pour la première fois, la problématique de ces millions de personnes contraintes à l’exil et à la recherche de sécurité et de protection.

Le ministre des Affaires étrangères a, ensuite, souligné le fait que les Etats accueillant des réfugiés ne peuvent pas se limiter à puiser dans leurs seules ressources, une situation qui n’est pas sans conséquences sur leur développement économique et social. Il a, également, rappelé que l’Algérie qui a eu par le passé à témoigner sa solidarité au peuple ougandais lors du premier Sommet de 2009, auquel le président Abdelaziz Bouteflika avait pris personnellement part, ne manquera pas de poursuivre son élan solidaire en s’associant à l’effort de la communauté internationale pour la prise en charge de la question des réfugiés.

Dans le même ordre d’idées, et concernant précisément la problématique de la migration, le ministre a rappelé que l’Afrique, continent qui compte les flux intra-régionaux les plus importants au monde, continuera à plaider pour une gestion orientée vers la prise en charge des causes profondes de ce phénomène par la promotion d’une approche globale, intégrée, concertée, équilibrée et solidaire à laquelle mon pays a toujours adhéré.

Messahel met en exergue les efforts de l’Algérie dans la gestion des flux migratoires

Il a ajouté que l’Algérie, qui accueille sur son sol environ 40 000 refugiés syriens et plusieurs milliers de refugiés sahraouis, ainsi que des milliers de migrants subsahariens, demeure fidèle à ses traditions d’hospitalité en réservant, en dépit de moyens limités, des efforts notables pour assurer aux refugiés et migrants un hébergement décent et pourvoir gratuitement à leurs soins de santé et d’éducation notamment.

Le ministre Messahel a rappelé que la situation des refugiés sahraouis, contraints à l’exil, du fait de l’occupation de leur territoire, et dont l’Algérie assure, dans une large mesure, la prise en charge de leurs besoins essentiels, demeure une préoccupation tant pour l’Union africaine que pour les Nations unies.

A cet effet, il a souligné l’impératif du règlement de ce conflit dans le cadre des résolutions pertinentes des Nations unies à travers la tenue d’un référendum d’autodétermination libre et régulier sous les auspices des Nations unies. Ce règlement permettra aux réfugiés sahraouis de pouvoir enfin retourner dans leur pays en toute liberté et sécurité.

R. I.

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