Egypte : le FMI approuve l’octroi de la deuxième tranche d’un prêt de 12 milliards de dollars

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Christine Lagarde, directrice générale du FMI. D. R.

L’Egypte a reçu l’approbation du Fonds monétaire international (FMI) en vue de bénéficier de la deuxième tranche d’un prêt de 12 milliards de dollars, a annoncé l’organisation internationale qui a encouragé les autorités à réduire l’inflation. Dans un communiqué diffusé jeudi, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a indiqué que l’acceptation de cette deuxième tranche de 1,25 milliard de dollar (1 md d’euros) montrait «le fort soutien du FMI à l’Egypte dans ses efforts».

Le FMI avait approuvé en novembre 2016 un vaste plan d’aide de 12 milliards de dollars (10,5 mds d’euros) sur trois ans, débloquant une première tranche de 2,75 milliards de dollars. En échange, le gouvernement égyptien s’était engagé à suivre des réformes drastiques, adoptant une nouvelle taxe sur la valeur ajoutée (TVA), taillant dans les subventions publiques allouées à l’énergie, et libérant en novembre le taux de change de la livre égyptienne.

«Nous croyons que ces efforts produiront des résultats», a indiqué Mme Lagarde. Mais des inquiétudes subsistent sur l’inflation, qui a atteint 32,9% en avril, avant de décliner légèrement en mai. «La priorité immédiate des autorités est de réduire l’inflation, qui représente un risque pour la stabilité macro-économique et qui nuit aux pauvres», a déclaré David Lipton, le directeur-général-adjoint du FMI. Il a noté que la Banque centrale d’Egypte avait pris des «mesures significatives» pour réduire l’inflation en augmentant le taux d’intérêt directeur et absorbant les excès de liquidité.

En juin, le gouvernement avait annoncé une nouvelle hausse des prix à la pompe de l’essence et du diesel, en raison d’une nouvelle baisse des subventions publiques sur les carburants. Des hausses qui, selon les analystes, vont encore plus faire augmenter l’inflation.

Depuis la révolte de 2011 contre Hosni Moubarak, l’Egypte souffre d’une forte chute des revenus du tourisme et du ralentissement des investissements étrangers, causés par l’instabilité politique et l’insécurité.

R. E.

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