La Palestine rejoint Interpol 

Interpol
Interpol permet l'échange d'informations entre les polices de près de 200 pays. D. R.

Les Palestiniens ont enregistré ce mercredi une nouvelle victoire diplomatique vers la reconnaissance de leur Etat en obtenant le statut de membre à part entière d’Interpol, en dépit de l’opposition d’Israël.

«L’Etat de Palestine et les îles Salomon sont désormais pays membres», a annoncé l’organisation de coopération policière internationale sur le réseau social Twitter. Interpol compte ainsi 192 membres. La décision a été prise par les pays membres d’Interpol lors de l’assemblée générale de l’institution, qui se déroule actuellement à Pékin.

L’Autorité palestinienne, qui milite pour la création d’un Etat, est en quête de reconnaissance par les institutions internationales. Israël s’oppose systématiquement à ces tentatives et mène à cette fin une intense campagne diplomatique. Les Palestiniens disposent d’un statut d’observateur à l’ONU depuis 2012. Ils ont déjà rejoint plus de 50 organisations internationales et accords, selon le ministère palestinien des Affaires étrangères. Parmi eux, la Cour pénale internationale et l’Unesco. Interpol avait rejeté une première candidature palestinienne fin 2016. Le résultat du scrutin de ce mercredi n’a pas été annoncé officiellement, mais la candidature d’un pays membre nécessite une majorité des deux tiers des suffrages exprimés.

«Plus de 75% des membres d’Interpol ont voté pour soutenir l’adhésion», s’est félicitée l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) sur un de ses comptes officiels sur Twitter. «L’adhésion de la Palestine à l’institution illustre la volonté de ses membres de défendre sa raison d’être et ses valeurs fondamentales. C’est un rejet clair des tentatives de manipulation cynique et d’intimidation politique», a réagi le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Malki, dans un communiqué.

Interpol, basé à Lyon (France), permet des échanges d’informations entre les polices de près de 200 pays. L’institution publie également des «notices rouges» par lesquelles elle informe ses membres qu’un mandat d’arrêt a été délivré par un pays contre un individu.

«Nous cherchons à être dans toutes les institutions internationales, y compris Interpol, en tant qu’Etat organisé», avait indiqué samedi à la presse Jibril Rajoub, un haut responsable palestinien.

R. I.

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