Le prix du panier Opep à plus de 61 dollars  

panier Opep
Siège de l'Opep à Vienne, en Autriche. D. R.

Le prix du panier de référence du brut de l`Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s`est établi vendredi à 61,48 dollars le baril, contre 60,87 dollars la veille, a indiqué lundi l’organisation sur son site web.

Introduit en 2005, le panier de référence de l’Opep comprend 14 types de pétrole, dont le Sahara Blend (Algérie), l’Iran Heavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra Light (Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light (Arabie Saoudite), Girassol (Angola) et Mery (Venezuela).

Vendredi, les cours du pétrole divergeaient en fin d’échanges européens après une semaine volatile, alors que les baisses de production causées par la fermeture d’un oléoduc en mer du Nord compensent des prévisions pessimistes sur la demande en 2018.

En fin de journée, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 63,16 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 15 cents par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de janvier prenait 18 cents à 57,22 dollars.

«Les prix du brent ont bondi en début de semaine avec la fermeture de l’oléoduc de Forties, mais ils ont reculé devant les signes d’une hausse de la production de l’AIE», ont résumé des analystes.

Ineos, l’opérateur du principal oléoduc du Royaume-Uni, a déclaré une situation de force majeure jeudi et a officiellement reconnu que son pipeline, par lequel transitent 40% de la production britannique d’hydrocarbures, ne reprendrait pas son activité avant plusieurs semaines.

Un rapport de l’Agence internationale de l’Energie (AIE) a réduit la perspective de production britannique de 300 000 barils par jour pour décembre en conséquence de cet engorgement. La même agence a par ailleurs anticipé un marché mondial «à l’équilibre en 2018, avec un surplus de l’offre au premier semestre qui serait effacé plus tard dans l’année», a expliqué un analyste. L’AIE a également relevé jeudi dans son rapport mensuel ses prévisions de production pour les pays non Opep pour 2018.

L’Opep, dans son rapport publié mercredi a indiqué qu’en 2018, la production de brut de l’Organisation devrait atteindre 33,2 mb/j, un chiffre supérieur aux niveaux de production de cette année (32,8 mb/j), mais moins qu’anticipé jusqu’alors. En novembre, la production de brut de l’organisation a baissé, selon le rapport qui précise que les quatorze pays du cartel ont pompé un total de 32,45 mbj en novembre, soit 133 000 barils par jour de moins qu’en octobre. Le déclin a surtout été marqué en Angola, en Arabie Saoudite, au Venezuela et aux Emirats arabes unis.

L’Opep et ses partenaires, dont la Russie, ont renouvelé, fin novembre, jusqu’à fin 2018 un accord de baisse de la production qui vise à rééquilibrer le marché mondial et à redonner des couleurs aux prix du baril.

La croissance de la demande mondiale de pétrole devrait petre de 1,51 mb/j en 2018 (contre une précédente prévision de 1,26 mb/j) pour atteindre 98,45 mb/j, estime l’Opep, ajoutant que la demande a aussi été plus forte que prévu cette année. Pour les pays non Opep, l’offre devrait progresser de 0,99 mb/j pour atteindre un total moyen de 58,81 mb/j sur l’année 2018. La croissance devrait être forte aux Etats-Unis avec l’essor des pétroles non conventionnels.

R. E.

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