Formation des journalistes à la couverture médiatique de la crise des réfugiés dans la région Mena

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Camp de réfugiés sahraouis. D. R.

Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a réitéré, mardi à Alger, l’engagement et les efforts humanitaires de l’Algérie vis-à-vis de la question des réfugiés, en ayant, depuis toujours, affiché sa solidarité «effective» et «inconditionnelle» envers les réfugiés.

«L’Algérie, dont la presse occidentale occulte souvent les faits honorables de solidarité effective et inconditionnelle envers les réfugiés, est la terre d’asile du peuple sahraoui spolié de sa terre, la terre d’asile de milliers de Palestiniens, la terre d’asile des frères syriens dont les enfants sont scolarisés sur simple déclaration», a indiqué M. Kaouane dans une allocution lue par son conseiller à la communication, Madjid Bekkouche, à l’occasion d’une session de formation au profit des journalistes sur le thème «Les réfugiés à travers les médias, quelles conséquences ?»

Il a ajouté qu’en dépit de la crise financière, l’Algérie a mobilisé «pas moins de 100 millions de dollars» pour aider les migrants de la région subsaharienne, appelant à un traitement «économique et social» des causes profondes de migrations dans les pays de départ.

Face à la sensibilité des questions humanitaires, le ministre a souligné que le journaliste «ne doit pas subir le carcan des représentations, mais plutôt être en éveil, avec acuité, sur la façon dont les faits lui parviennent, d’une part, et d’autre part sur la façon la plus objective possible de les formuler et de les donner à lire, à entendre ou à voir».

«Aujourd’hui, alors qu’elle vient d’être désavouée par une grande puissance, la question des réfugiés se pose avec plus d’acuité car de nouveaux fléaux, plus structurants, sont venus aggraver une problématique que le continent africain n’avait pas encore trouvé les moyens d’endiguer, faisant de notre pays la destination transitoire ou ultime d’un flux migratoire encore plus important de populations en détresse auxquelles il est proposé, parfois en dépit du bon sens, des solutions sécuritaires et militaires», a-t-il expliqué.

M. Kaouane a rappelé, à cet égard, que «la conception juste que notre pays a de cette problématique et des enjeux humains et humanitaires qui sous-tendent son traitement médiatique a fait que nous avons adhéré à l’initiative du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) qui œuvre ainsi à l’optimisation, via l’information et la formation, de l’approche journalistique dans ce domaine». Envers cette question, le journaliste «ne se limite à la mission d’investigateur, mais également et surtout un partenaire constructif sur une chaîne d’intervenants humanitaires, dont parfois il peut se prévaloir d’être un articulateur primordial (…) d’où l’importance de son rôle et le niveau de sa responsabilité qui consistent, en définitive, à construire les perceptions de l’opinion publique concernant les réfugiés que les citoyens pourraient aider, abriter ou même recruter».

Le HCR salue les efforts de l’Algérie en matière d’assistance aux réfugiés

Pour sa part, le représentant du HCR en Algérie, Hamdi Bukhari, a salué les «efforts considérables» de l’Algérie en matière de protection et d’assistance aux réfugiés en général et en particulier les Sahraouis vivant dans des camps depuis plus de 40 ans. Il a indiqué que le renforcement de la coopération du HCR avec les autorités, le Croissant-Rouge algérien (CRA) et la société civile, est «essentiel» pour permettre de s’adapter au mouvement migratoire que connaît l’Algérie.

Rappelant que les médias, à travers les journalistes, permettent la distribution, la diffusion et la communication de l’information, Hamdi Bukhari a mis en avant le fait que les journalistes sont des «alliés importants pour communiquer sur les crises humanitaires et sont devenus incontournables à l’expression démocratique de nos sociétés contemporaines». Il a estimé que cette formation au profit des journalistes «s’inscrit dans cette noble démarche et espère gagner des partenaires importants dans l’accompagnement des lourdes responsabilités qui nous incombent», ajoutant que «l’opinion est devenue désormais le nerf de toutes les causes», ajoutant qu’une cause «ne saurait être véritablement gagnée que lorsque l’attention médiatique est acquise et l’opinion publique touchée».

Les travaux de cette session de formation de deux jours s’articuleront autour de thématique relatives à l’introduction au droit international des réfugiés et le mandat du HCR, la présentation pratique du contexte relatif à la protection des réfugiés en Algérie, combinée avec les activités de protection du bureau UNHCR Alger et l’importance de la terminologie. Il s’agit également de la couverture médiatique de la crise des réfugiés dans la région Moyen-Orient Afrique du Nord (Mena), l’éthique journalistique, le rôle et les responsabilités des médis dans la transmission des informations relatives aux réfugiés et l’initiation à la rédaction de la charte.

R. N.

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