Commémoration du deuxième anniversaire de la mort du moudjahid Hocine Aït Ahmed

enterrement Hocine Aït Ahmed
Lors de l'enterrement de Hocine Aït Ahmed. New Press

Le musée du moudjahid de la wilaya de Tissemsilt a commémoré, samedi, le deuxième anniversaire de la mort du moudjahid Hocine Aït Ahmed.

A cette occasion, des dépliants et des publications mettant en exergue le parcours militant du moudjahid Aït Ahmed, un des chefs historiques de la glorieuse guerre de Libération nationale, ont été distribué aux citoyens, notamment les jeunes, a indiqué Mohamed Adjed, directeur de cet établissement qui s’intéresse à la mémoire nationale.

En outre, le musée a lancé, sur son site web, une action pour faire connaître le moudjahid Hocine Aït Ahmed et son parcours militant.

Le moudjahid Hocine Aït Ahmed, né le 26 août 1926 à Aïn El-Hammam (Tizi-Ouzou), a entamé très jeune son parcours politique (1945) au sein du Parti du peuple algérien (PPA), avant de présider l’Organisation spéciale (OS) en 1947, après la mort de son fondateur, Mohamed Belouizdad.

Avec Ahmed Ben Bella, il organisa l’attaque de la grande poste d’Oran en 1949 et, en 1955, il participa au Congrès de Bandung (Indonésie), avant de se rendre à l’Organisation des nations unies à New York (Etats-Unis d’Amérique) en 1956 comme représentant de la délégation du FLN.

Il fut également un des cinq chefs historiques de la guerre de Libération nationale dont l’avion a été détourné par le colonisateur français le 22 octobre 1956.

Le moudjahid Hocine Aït Ahmed est décédé le 23 décembre 2015 et a été enterré dans sa ville natale, à Aïn El-Hammam.

R. N.

Comment (7)

    MELLO
    24 décembre 2017 - 19 h 17 min

    Lors des funérailles de ce grand homme, un vieux sage disait ceci: Hocine AIT AHMED , on ne l’a pas enterré , on l’a planté. Des bourgeons pousseront afin d’éclairer toute cette jeunesse sur un grand révolutionnaire.
    Né à Aïn El Hammam, un certain 20 août 1926. Ce descendant du Saint-poète populaire, Cheikh Mohand Oulhoucine, se familiarisa rapidement avec la vie paysanne kabyle de dignité et de fierté patriotique. Alors qu’il est encore lycéen à Ben Aknoun, il rejoint le Parti du peuple algérien (PPA) en 1942. Il n’avait que 16 ans quand il commence à prendre des responsabilités au sein du Comité central du PPA. Après les répressions du 8 mai 1945, Ouali Bennaï encadrent les jeunes Aït Ahmed, Ali Laïmeche, Amar Ould-Hamouda et Omar Oussedik et les ramène en Kabylie pour préparer la riposte du PPA. La direction nationale a décidé de déclencher une insurrection armée dans tout le pays, le 22 mai 1945, heure zéro. Le jeune Hocine, d’à peine 19 ans, est chargé d’organiser dans sa région natale cette révolution, presque improvisée. Le même rôle est attribué à tous les autres. A quelques heures de l’heure fatidique, les responsables du Parti décrochent et envoient un contre-ordre. La révolution est reportée. Hocine Aït Ahmed et ses camarades rentrent à Alger, déçus, pour passer la première partie de l’épreuve du Baccalauréat. Il réussit mais décide d’arrêter les études pour se consacrer à la politique, chez lui en Kabylie, où il est rapidement remarqué par des responsables locaux et nationaux. Entre 1945 et 1947, il n’arrête pas d’harceler la direction nationale par des initiatives, toutes radicales, qui consistent à s’organiser et préparer le peuple algérien à la Révolution.
    Lors du congrès du PPA-MTLD en 1947, à Alger, il propose au Comité central (CC) la création d’une Organisation Spéciale (OS) paramilitaire qui serait chargée d’entraîner des combattants et acheter des armes afin de mieux anticiper l’éventualité d’une lutte armée. L’OS est crée et dirigée, pendant un bref moment, par Mohammed Belouizdad. En effet, alors qu’il a été désigné auparavant comme membre du CC et du Bureau politique (BP), Aït Ahmed prend la tête de l’OS, vers novembre 1947, en replacement de Belouizdad, gravement malade. En décembre 1948, lors du Comité central élargi du PPA-MTLD, le chef-national de l’OS rédige un rapport sur l’histoire de l’Algérie et les orientations idéologiques d’une très éventuelle guerre révolutionnaire.
    « Il fallait surtout accorder la priorité à la préparation militaire du PPA. D’où le fait que le parti s’étant engagé dans une véritable politique légaliste ; nous avons réclamé, à plusieurs reprises, l’application des résolutions du congrès de 1947. Je pense que la répression menée par Naegelen (Marcel-Edmond Naegelen, gouverneur général de l’Algérie 1948-1951) lors des élections de 1948 a sonné le glas de la période électoraliste qui nous a permis de reprendre l’initiative au sein de l’Organisation spéciale. Personnellement, j’ai présenté un rapport au comité central élargi, en décembre 1948, pour dire : maintenant c’est fini, il faut se préparer sérieusement ». Selon Mohammed Harbi, « ce document est l’analyse la plus cohérente et la plus radicale produite alors par un dirigeant algérien ». Dans ce texte, Aït Ahmed évite de parler de la langue ou de la religion, imposant le terme d’«une identité algérienne» de l’Algérie. En plus, il plaide ouvertement pour la lutte armée. Ces deux idées ont suffi pour irriter Messali Hadj qui conduisait une lutte idéologique arabo-musulmane, sous la houlette de la Ligue arabe, dont le secrétaire général est son ami Azzam Pacha.
    La pression exercée par les jeunes militants kabyles, qui veulent« une guerre révolutionnaire » et « une identité algérienne» , ramène Messali à conclure qu’il ne peut plus contenir l’insolence de cette jeunesse contre ses ordres et ses choix idéologiques. Il le découvre encore plus après le vote à l’unanimité du rapport d’Aït Ahmed par les membres du CC élargi. Il n y avait qu’une seule voix contre, et une abstention qui était celle de Messali lui-même. Sentant le contrôle du mouvement nationaliste entrain de lui échapper au profit « de jeunes révolutionnaires radicaux », pratiquement tous issus de la Kabylie, il décide de frapper fort pour rétablir son autorité. A partir de mars 1949, tous les camarades berbéristes d’Aït Ahmed sont arrêtés par les autorités coloniales: Bennaï, Ould Hamouda et Oussedik, et beaucoup d’autres militants et cadres du PPA-MTLD de la Kabylie. Selon plusieurs sources historiques, tous ont été dénoncés par la direction de leur parti.
    Pendant ce temps-là Aït Ahmed, porté par le succès de son initiative pour une lutte armée malgré l’abstention de Messali, cherche les moyens financiers pour acheter des armes et préparer la guerre de libération imminente. Le chef national de l’OS planifie l’attaque de la Grande poste d’Oran, avec le chef de l’OS à Oran, Ahmed Ben Bella. Grâce à la planification d’Aït Ahmed, un commandos de l’OS passe à l’action, le 5 avril 1949, et récupère, sans la moindre effusion de sang, plus de trois millions d’anciens Francs. Ce deuxième succès ne peut qu’agacer Messali davantage.
    Bien qu’il se démarque de ce qui s’est passé en France, il a été soupçonné d’être l’une des têtes pensantes des berbéristes (dans son rapport de décembre 1948, il revendique l’identité algérienne et retrace l’histoire de l’Algérie depuis l’antiquité en, citant les chefs de toutes les révolutions populaires de l’histoire maghrébine: Jugurtha, Tacfarinas, l’Emir Abdelkader, El Mokrani, etc.). En plus de ça, il a refusé de cautionner la remise en cause du patriotisme ou de porter atteinte à l’intégrité morale et physique de ses anciens compagnons.
    En avril 1955, Si L’Hocine est à la tête de la délégation algérienne à Bandung où il a présenté, avec son compagnon M’Hamed Yazid, et conjointement avec les délégations marocaine et tunisienne, un «Mémorandum Maghrébin» réclamant l’indépendance de ces trois pays. D’après l’historien français Yves Courrière, c’est uniquement grâce à l’effort individuel du natif d’Aïn El Hammam que la question algérienne sera inscrite à l’ordre du jour de cette conférence. Il est resté en Indonésie, tout seul, plus d’un mois avant ce rendez-vous, dans l’unique but de négocier et d’arracher au président Soekarno le feu vert pour la participation du FLN à l’historique «Conférence de Bandung». En début de l’année 1956, les deux diplomates de la Révolution, Hocine et Yazid, réussissent même l’exploit d’ouvrir un bureau du FLN auprès des Nations-Unies (ONU) à New York.

    Rayes Al Bahriya
    24 décembre 2017 - 16 h 17 min

    UNESCO c’est l’anti chambre de la france Afrique.
    Fakou.
    TAmazighTH est reléguée en seconde zone ds
    Ce mo man land culturel.
    Fakou…

    Rayes Al Bahriya
    24 décembre 2017 - 12 h 06 min

    Messianisme maraboutic.
    Le vénérable cheikh mouhand oulhocine son
    Grand père adoptif était un vrai homme de foi
    Petri de sagesse…
    Dhakhawni.
    Un prophète kabyle…

    kaci
    24 décembre 2017 - 9 h 43 min

    L’Hypocrisie du système (…) Il y a bien sur plusieurs niveaux de servitude. Apres l’OS, Ait Ahmed a cru au pere noel islamique. Il a ainsi gagné le parloir arabe, faisant abstraction de toute logique, il a de fait légitimé ses propres bourreaux!! Voilà donc ceux qui l’exilèrent fetent son retour dans un cercueil. Comme pour Abane qu’ils exécuterent tout en le louangeant – el moudjahid avait titré « tombé au champ d’honneur » – par ceux que l’on donnait pour amis de combat! Ne pas avoir fait le choix leur a fait subir les retombées negatives de tous les non-choix. Au préalable d’un combat politique il y a l’imperatif ethique et civilisationnel.

    Zenaty
    24 décembre 2017 - 6 h 56 min

    DA Hochine ..la LIBERTÉ …la DÉMOCRATIE..le Premier Combat pour le Peuple ALGÉRIEN.. Après nos Histoires restes entres nous DANS L UNITÉ Nous serons toujours Vainqueur…

    didouche
    24 décembre 2017 - 0 h 10 min

    Un patriote intègre , démocrate et un vrai défenseur des droits de l’homme .il aime sincèrement son pays , modeste avec le peuple et intransigeant avec les dictateurs assoiffés du pouvoir et d’argent.il a milité pour la démocratie en Algérie et l’union des peuples du Maghreb.que dieu l’accueille en son paradis.amine !

    Chaoui
    23 décembre 2017 - 22 h 26 min

    Paix à l’âme de Monsieur Hocine Aït Ahmed, qui fut l’un des enfants Libérateurs de notre Algérie, précieux combattant de notre cause.
    Des Hommes de sa trempe ne meurent jamais, leur esprit comme leurs idées sont en nous tous dans nos mémoires, ensemençant notre pays de leurs graines de liberté et de justice.
    Sa mission Première accomplie, qu’il puisse-t-il reposer en paix !
    Aux générations suivantes d’écrire de nouvelles pages visant à porter notre pays vers l’idéal.

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