Appel à la création d’un centre spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité

le conférencier a mis l'accent sur le rôle de «la famille et des établissements éducatifs et sociaux dans l'orientation des enfants
Les enfants et adolescents développent une addiction à ces sites. D. R.

Le spécialiste en sciences sécuritaires à l’Université Nayef (Arabie Saoudite), le docteur Ahmed Mebarek Taleb, a appelé lundi à Alger à la nécessité de lancer une réflexion sur la «création d’un centre spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité» et à «l’association des chercheurs, universitaires et spécialistes au renforcement et à la promotion de la formation au profit des cadres concernés par la prévention contre cette nouvelle forme de criminalité».

S’exprimant au terme d’une rencontre scientifique au niveau de l’Ecole supérieure de police Ali-Tounsi sur les thèmes de la cybercriminalité et des drogues numériques, le spécialiste saoudien a mis en avant l’importance de la «création de ce centre pour être au diapason des nouveautés dans le domaine de la prévention contre les nouvelles formes de criminalité», devenues, a-t-il dit, «au cœur des préoccupations de plusieurs pays suite à la généralisation de l’usage des nouvelles technologies et les dangers que constituent ces types de criminalité».

Abordant la cybercriminalité, le conférencier a mis l’accent sur le rôle de «la famille et des établissements éducatifs et sociaux dans l’orientation des enfants, notamment les adolescents, pour prévenir les risques répandus sur la Toile», avant de rappeler que ces crimes sont l’œuvre de bandes criminelles qui recourent à des musiques et des photos pour attirer les visiteurs et les influencer sur le plan cérébral et psychologique afin de commettre des actions criminelles graves (détournement de fonds, escroquerie et trafic de médicaments contrefaits).

L’expert saoudien a souligné à ce propos l’importance de poursuivre les actions de formation au profit des cadres de la Sûreté nationale et d’adapter et actualiser le cadre législatif avec le développement de ces nouvelles formes de criminalité, d’autant, a-t-il dit, que la cybercriminalité est la forme la plus «rapide et la plus répandue au sein de toutes les sociétés».

Abordant les drogues numériques qu’il a qualifiées d’«extrêmement dangereuses» au vu de leurs effets néfastes sur le système cérébral des personnes s’y adonnant, le conférencier a indiqué que ces drogues, répandues sur plusieurs sites internet, ciblaient les enfants et adolescents qui développent une addiction à ces sites.

Pour protéger la société des effets de ces crimes, M. Taleb a mis en exergue l’importance de développer la formation, l’échange d’expériences entre l’ensemble des parties concernées et le lancement d’actions de sensibilisation sur les dangers de ces sites.

Il a mis en avant à ce propos l’importance de «mettre en place une feuille de route claire et efficace pour améliorer la prise en charge des enfants et adolescents qui utilisent massivement les outils électroniques».

Pour sa part, le directeur des enseignements et des écoles de police, le contrôleur de police Mohamed Malek, a mis l’accent sur l’importance de l’organisation de ce genre de rencontres qui permettent «d’échanger les idées et les expériences sur les modalités de prévention contre ces types de criminalité», insistant par la même occasion sur la nécessité de «mettre à jour les lois, d’encourager la recherche scientifique et de soutenir la formation pour développer les capacités des cadres de la Sûreté nationale dans ce domaine».

R. N.

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