Opep-non Opep : une relation à long terme est envisagée

Par Meriem Sassi – L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) envisage de prolonger dans le temps sa coopération fructueuse avec les pays non Opep, dont notamment la Russie, pour conserver les avantages qu’elle a su acquérir depuis le fameux accord d’Alger conclu en septembre 2016 et qui a enfin pu mettre l’organisation sur une bonne trajectoire.

Ainsi, selon l’Arabie Saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, l’établissement d’un «cadre de coopération» à long terme entre les pays de l’Opep et ceux non membres de l’Opep» serait le bienvenu pour soutenir les prix du brut. S’exprimant avant une réunion ministérielle Opep-non Opep à Mascate, le ministre saoudien de l’Energie, Khaled Al-Faleh, cité par l’AFP, a déclaré : «Nous ne devons pas limiter nos efforts à des quotas de production en 2018. Nous devons parler d’un cadre pour notre coopération à long terme.»

Cet accord à long terme n’impliquera pas nécessairement les mêmes quotas de production que ceux en vigueur actuellement. Il s’agit de «prolonger au-delà de 2018 le cadre que nous avons établi, c’est-à-dire la déclaration de coopération» entre pays producteurs de l’Opep et pays non membres du cartel, comme la Russie, a-t-il indiqué. C’est la première fois que Riyad, chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), appelle explicitement à une extension de l’accord sur les quotas de production avec les pays non Opep.

Cet accord a permis de faire remonter les prix du baril à environ 70 dollars et de stabiliser le marché en 2017, après la dramatique chute des cours entamée en 2014. Selon M. Al-Faleh, «cela ne veut pas dire nécessairement qu’il faut s’en tenir au baril près» à l’accord conclu fin 2016. Le cadre de coopération visera à assurer les producteurs, les investisseurs, les consommateurs et la communauté internationale que l’accord «est là pour rester», a ajouté le ministre saoudien. Il s’agira de faire savoir que «nous allons travailler ensemble, pas seulement les vingt-quatre pays signataires de l’accord – soit les quatorze pays de l’Opep et dix pays producteurs non Opep –, mais aussi inviter de plus en plus de participants».

Une bonne perspective se dessine ainsi pour l’Opep qui peu envisager sur le long terme le rééquilibrage du marché et influer dans le bon sens, grâce à sa cohésion, sur la stabilité des prix du pétrole.

M. S.

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