One Planet Summit : lettre ouverte au président Macron

Paris Planet
Le président français Emmanuel Macron et Arnold Schwarzenegger lors du dernier One Planet Summit. D. R.

Par Abdelkader Hadjazi – Le président Macron a convoqué le One Planet Summit après avoir constaté qu’avec les rituelles et vaines COP’s la lutte contre la pollution était devenue une rengaine dans l’air du temps, tandis que les gens pâtissent et trépassent de l’air délétère. Il a compris aussi qu’En Marche ! doit devenir une marche forcée vers des solutions radicales.

Les malheureux enfants devenus poussifs dans Paris et dans les autres grandes métropoles écrasées par un frog infernal doivent-ils attendre jusqu’à l’horizon 2025, 2030 et au-delà pour voir se réaliser les promesses hasardeuses et hypothétiques des «providers» de «One Planet Summit», comme celles carrément mensongères qui les ont précédées durant 23 COP’s (23 ans ++ ?) pour espérer, enfin, pouvoir gambader à l’air libre et admirer de loin la Tour Eiffel ? Il y a des infortunés enfants qui toussent comme des mineurs à la retraite, sans compter ceux qui ont rendu l’âme. Plus de 9 millions de décès sont attribués à la pollution de l’atmosphère. Ne pas parachever le joli travail du One Planet Summit par le «must» mini-summit des «dix» équivaut à laisser libre court à l’hécatombe et à faire perdurer la détresse des populations, dans un cadre de vie intenable et funeste, aux portes de l’enfer.

Le président Macron a levé la séance du «One Planet Summit» sur un goût d’inachevé et une déception générale en baissant le rideau. Très conscient de l’urgence de mettre fin à la pollution qui vicie l’air de Paris en y rendant la vie impossible, il souhaitait dégager, en même temps et les capitaux et les solutions idoines pour immédiatement passer à l’action et en finir avec cette calamité assassine dès demain à l’aube. Le One Planet Summit a consisté à corriger le tir des 23 vaines et futiles COP’s (23 années perdues) pour acquérir le nerf de la guerre qu’est l’argent nécessaire pour gagner la bataille. Mais des parasites que sont certains centres de recherche, véritables gouffres de l’argent des contribuables, se frottent déjà les mains et se lèchent les babines pour accueillir le pactole et entreprendre des études dérisoires et frivoles ?!… En fait, le tir doit surtout être corrigé dans ce domaine et ne donner l’argent que contre des solutions infaillibles et probantes qui feront leurs preuves devant le panel des dix. Les tonneaux des danaïdes n’ont jamais rien restitué. A cette fin, des concours thématiques, orientés vers des objectifs clairs et définis doivent être lancés à l’échelle mondiale pour assainir l’air des mégapoles. Ce sera là le juste et approprié ordre mondial «en marche forcée» idéal, adapté et profitable à très court terme. En marche forcée pour sauver la planète. Solution ? Mettre à contribution la finance mondiale, seule thérapie infaillible aux maux de la planète, cogitée par le président Macron. La bataille sera gagnée dès lors que la panacée sera distillée. Mais combien de temps faudra-t-il à la coupe pour arriver aux lèvres ?!… Car il faudra nécessairement rétribuer les heureux gagnants des concours contre leur précieux savoir-faire. Pour notre part, nous sommes déjà fin prêts. L’adage dit «il vaut mieux un qui sait que dix qui cherchent».

Le président Macron pourrait être l’homme providentiel de la lutte contre le changement climatique s’il ne s’attarde pas trop à attendre les détenteurs des cordons de la bourse mondiale se remuer. Il y a cependant un moyen infaillible pour les faire agir, illico sans plus attendre. C’est de les instruire, par ordre formel venu des deux chefs d’Etat, les plus riches et puissants de ce monde, de débloquer un minimum de capitaux pour des actions urgentes identifiées et cernées, avec des solutions fiables, viables et radicales contre la détérioration du climat et l’abrègement de l’espérance de vie des humains et des autres créatures. Les deux superpuissants étant eux-mêmes, les plus grands pollueurs et victimes à la fois y trouveront leur compte, car ils seront les plus grands bénéficiaires des solutions toutes prêtes qui leur rapporteront mille fois la mise. Oui, assurément, ces solutions existent déjà et ne demandent qu’à être activées. Les présidents D. Trump et Xi Jinping ont déjà été conviés à vérifier de visu nos innovations, en Algérie, mais nous attendons encore leur réponse. Il serait souhaitable et très indiqué que le président Macron se joigne à eux. Nous sollicitons son appui décisif pour les convaincre à assister à une rencontre à Oran, siège du R20 de Schwarzenegger, pour procéder à des démonstrations de nos innovations qui sont seules à même de sauver la planète.

One Planet Summit a l’avantage et le mérite d’avoir déjà commencé la thérapie en mettant le doigt sur le portefeuille des riches qui contient le seul remède probant qu’est la finance mondiale, seule capable de soulager la planète en désintoxiquant son atmosphère délétère. Nous avons mis au point un système inédit, sublime et vertigineux d’adsorption des fumées et particules de l’atmosphère pour rendre leur sérénité et joie de vivre aux populations accablées par la fatalité d’une industrialisation sans cœur. Le One Planet Summit est, jusque-là, l’initiative la plus louable, patente et pertinente, mais ne sera pérenne et profitable qu’après la concrétisation immédiate, sans plus tarder, de ses objectifs avec preuve à l’appui d’un air ambiant respirable par les enfants, à Paris et dans les grandes métropoles qui vivent le frog infernal.

Il a été question de financer les actions climatiques identifiées à des coûts exorbitants. Que non, il ne faudra pas 1 000 milliards pour assainir l’atmosphère, comme le préconisent certains mais une centaine suffisent, à très court terme, pour obtenir des résultats satisfaisants pour mettre les populations dans le «safe side». La compensation due aux pays pauvres relève de la parole d’honneur et de l’équité des puissants à les aider à se gérer par eux-mêmes et reste à quantifier honnêtement. Le photovoltaïque et l’éolien ne pèsent ensemble que 1% de la production mondiale d’énergie. C’est dire que les techniques en usage ne sont pas encore à même de concurrencer les autres sources d’énergie et ne le seront pas de sitôt. Il faut se rendre à l’évidence et ne pas se leurrer soi-même. Demandez à Madame Merkel ce qu’elle compte faire du charbon du sous-sol allemand…

Les énergies fossiles continueront d’alimenter pendant longtemps usines, centrales électriques et cheminées de charbonniers, et les ramoneurs ne chômeront pas de sitôt. Il faut être réaliste et penser à ramoner les poumons et autres viscères des pauvres gens, avant tout, car la visibilité s’amoindrit de jour en jour pendant que les poumons accumulent des poix de toutes sortes. Les gens ont le droit à un air salubre qu’il est possible de leur procurer tout de suite. Est-ce possible ? Certainement, puisque les solutions existent déjà, aussi sûr que la pollution existe et le défi est lancé à tous les think tanks du monde de faire mieux que nous. Nous garantissons un air respirable à Paris et ailleurs, si la deuxième partie, complémentaire et ultime du One Planet Summit a lieu dans les tout prochains jours pour sauver des vies innocentes.

Empêcher par adsorption instantanée les émissions de gaz et particules de s’élever dans l’atmosphère. C’est là qu’il faut agir. C’est là, et nullement ailleurs, qu’il est opportun et indiqué d’agir pour soulager l’humanité de cet air assassin. Des alternatives réalistes et raisonnables aux sources d’énergie actuelles demandent l’imagination pertinente et assidue de tous les think tanks du monde. Il faut donc faire avec ce qu’on a, mais en agissant énergiquement sur les retombées des émissions en les mitigeant à la source de combustion. Sans faire la criée, nous offrons à l’humanité notre innovation si les dix en veulent bien.

A. H.

Président de Algerian Engineers United ww (AEUww), Sidi Bel-Abbès, Algérie

 

Comment (2)

    Anonyme
    1 février 2018 - 12 h 43 min

    @Abdelkader Hazari (Suite)- L’interview du nouveau PDG de NAFTAL paru dans le journal Liberté en date du 18 janvier 2018 est venu confirmer cet état de fait. Voici ses propos :
    «Il existe une seule station-service où Naftal a mis en place un volucompteur qui distribue le gaz naturel carburant (GNC). Elle est située à Rouiba, 5 bus de l’Etusa roulent au GNC. Le projet consiste à alimenter en GNC une flotte de 100 bus de l’Etusa. Il est au stade de balbutiements à cause de problèmes juridiques et de prix. Avec le prix proposé pour le GNC livré par Sonelgaz à Naftal, on vend à perte. L’ARH est en train de régler ce problème».
    A l’heure où l’Algérie veut valoriser des ressources gazières, voila un sujet qui, à mon humble avis, mérite vos encouragements auprès du PDG de SONATRACH.
    Cordiales salutations

    Anonyme
    29 janvier 2018 - 19 h 03 min

    @Abdlkader Hazari – Cela fera bientôt 15 ans que notre pays s’occupe d’assainir l’atmosphère de nos villes polluée par l’oxyde de carbone et autres résidus contenus dans les gaz d’échappement des véhicules et nuisent dangereusement à la santé des citadins.
    Depuis cette date, des directives gouvernementales ont été données pour développer le Gaz Naturel de Véhicule (GNV), un produit aux multiples avantages parmi lesquels la protection de la santé et de l’environnement n’est pas des moindres.
    Mais hélas, on ne voit pratiquement rien venir de vraiment significatif. A qui la faute ? A t’on bien fait de transférer cette activité de SONELGAZ – qui avait déjà réalisé un projet pilote -, à NAFTAL, bien que ne pouvant ignorer que les responsables de cette dernière – dont la principale activité est de distribuer de l’essence et du gasoil dérivés du pétrole -, pourraient être tentés d’entraver le développement du GNV, pour des raisons d’intérêt personnel, sous l’influence des apôtres européens du tout pétrole ?
    A méditer, à l’heure ou voulons développer le gaz naturel qui constitue, de loin, notre principale richesse ……

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.