Quatre avenants approuvés en Conseil des ministres : un cadeau de Bouteflika aux multinationales ?

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Le champ pétrolifère de Hassi Messaoud. D. R.

Par Hani Abdi – Le Conseil des ministres, qui s’est réuni aujourd’hui sous la présidence de Bouteflika, a adopté quatre décrets présidentiels portant approbation d’avenants à des contrats relatifs à l’exploration et à l’exploitation des hydrocarbures. Tous ces avenants concernent des projets entretenus par des multinationales.

Ainsi, comme souligné dans le communiqué du Conseil des ministres, deux de ces avenants amendent des contrats conclus respectivement en 1992 et en 1998 par Sonatrach avec des associés étrangers. Ces deux avenants sont justifiés par la nécessité de prolonger de 5 ans la durée d’exploitation du gisement d’Ourhoud et de celui d’In Amenas.

Le troisième avenant est présenté comme une mise à jour du contrat liant Sonatrach à Gaz de France, et ce, afin de tenir compte du changement de dénomination du partenaire sur le champ du Touat, devenu «GDF Suez».

Le quatrième et dernier avenant signé par le président Bouteflika est lié à un contrat de 2014 liant Sonatrach et Enel. Un contrat selon lequel le partenaire étranger cède la totalité de ses parts sur le gisement de «Msari Akabli» à l’entreprise Dragon Oil, une société internationale émiratie présidée par Hamadin Ben Roshid Al-Maktoum. Autrement dit, cet avenant vient combler la réévaluation financière faite en faveur de cette transaction entre deux sociétés étrangères.

Les montants de ces avenants n’ont, cependant, pas été révélés. Mais en raison de l’importation des projets en exploitation, ils doivent se chiffrer en centaines de millions de dollars. Par ces avenants, le président Bouteflika semble aussi donner «un bon signal» aux multinationales afin qu’elles continuent d’exploiter les richesses du sous-sol algérien que Sonatrach n’arrive pas à faire pour une multitude de raisons.

D’ailleurs, il est à souligner que le gouvernement prépare activement une nouvelle loi sur les hydrocarbures qui va, selon le PDG de Sonatrach, faciliter l’investissement étranger dans le secteur. Ce qui est perçu par de nombreux observateurs comme un nouveau cadeau aux multinationales qui, par la force de leur argent et de leur technologie et savoir-faire, imposent leurs lois dans le secteur des hydrocarbures.

H. A.

Comment (7)

    Far West
    15 mars 2018 - 10 h 28 min

    Après avoir offert mille milliards de dollars,maintenant c’est le tour de la richesse des moutons,dans l’espoir d’acheter le silence de certaines grandes gueules,c’est ainsi notre Mektoub à décidé,circulez rien à voir

    LOUCIF
    15 mars 2018 - 9 h 45 min

    On va voir si tata Louisa Hanoune va avoir le courage d’apporter des critiques ou des remarques sur ces quatre avenants décidés et signés par Bouteflika , son égérie !

      Anonyme
      15 mars 2018 - 18 h 05 min

      Elle au moins a le courage de le faire ! Elle l’a fait et elle continuera certainement à le faire, n’en déplaise à certains !
      Mais que peut bien faire la voix d’une seule femme, aussi courageuse soit-elle, dans un pays livré, pieds et poings liés, à une maffia sans vergogne ?!
      C’est au peuple, dans son ensemble, à qui revient la charge de protéger ses richesses et de dénoncer la dilapidation inique dont elles font l’objet de la part de groupes sans foi ni loi.
      Si les choses en sont arrivées à ce niveau gabegie, c’est que les responsables concernés y sont pour quelques chose et, de ce fait, leur responsabilité est entièrement engagée. Qu’ils assument donc leurs gestes devant Allah et devant le peuple ainsi privé des richesses qui lui reviennent de droit.

        LOUCIF
        15 mars 2018 - 18 h 53 min

        Cher Anonyme 15 mars 2018 – 18 h 05 min, je dis çà parce que tata Louisa critique Ouyahia, Ould Abbes, Bouchouareb, Temmar etc, etc… mais jamais au grand jamais Bouteflika ! Alors que c’est Bouteflika qui nomme tout le monde, c’est lui qui forme le gouvernement et c’est lui fait et défait la politique économique et sociale du pays ! Tata Louisa est une grand énigme pour moi dans ce sens , pas plus ni moins !! Pardon si je te blesse mais c’est à elle qui faut faire des reproches dans ce sens mais pas à moi !

          Anonyme
          15 mars 2018 - 20 h 21 min

          Ok,loucif. Mais pourquoi ne citer que louisa?? Et les autres,les Ould Abbas,les sidi said,..les députés?? Et puis peut être qu’elle a des infos que nous ne savons pas. Et si elle avait plus d’adhérents à son parti,plus de députés peut être que sa voix sera entendue,sinon… La majorité ne milite pas,mais compte sur les autres pour défendre leurs idées. Il faut aussi que chacun mouille le maillot . A la fin on se dit « pourquoi sacrifier son temps pour des gens qui ne s’impliquent pas! »

    Zaatar
    15 mars 2018 - 8 h 30 min

    Et qu’y a t’il d’étonnant? n’avons nous pas dit et répété à des milliers de reprises que nous ne savons rien faire d’autres que vendre des hydrocarbures pompés par les étrangers? et que la fiscalité pétrolière c’est elle qui nourrit toute la population algérienne et qui permet aux entreprises publiques de fonctionner ainsi que les principales institutions du pays, qui permet à nos responsables de s’enrichir…etc? Autrement dit lorsque tous nos puits seront taris, que toutes les boutiques vont baisser rideau, que tout le monde sera au chômage, qu’il n y a plus rien à en tirer… alors l’ère Mad Max prendra forme et s’installera pour longtemps chez nous.

      ninir
      15 mars 2018 - 10 h 19 min

      c’est tout à fait mon avis. je suis dans le secteur depuis …très longtemps et je sais ce que je dis.

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