Qui dit vrai ?

Sonatrach
Abdelmoumen Ould Kaddour, PDG de Sonatrach D. R.

Par Meriem Sassi – Alors que Abdelmoumen Ould Kaddour boucle tout juste une année à la tête du groupe pétrolier et gazier algérien, des controverses de plus en plus virulentes, via des analyses de presse, ciblent Sonatrach, mettant en cause la gestion actuelle du domaine minier national et les résultats du secteur, jugés en deçà des pronostics.

Les auteurs des comptes rendus avancent que le bilan de Ould Kaddour est décevant. Le concerné, pour sa part, met notamment sur la table, des succès en termes de règlement de conflits avec les partenaires étrangers de Sonatrach qui est ainsi remise en selle au plan international et gagne en visibilité. Les détracteurs de Ould Kaddour disent tout le contraire : la baisse de la production et l’utilisation des gaz de récupération pour l’export est une faillite pour Sonatrach. Alors, qui croire ? Qui a tort, qui a raison ?

Ce qui est sûr, en revanche, c’est que les luttes internes au secteur et au groupe, encore en proie aux soubresauts du scandale Khelil, constituent la trame de ces attaques renouvelées à chaque changement de PDG. Quasiment un PDG par an depuis dix ans. Les attaques tournent toujours autour des personnes au détriment des intérêts du groupe, qui a besoin de stabilité et de vision à long terme pour retrouver la voie de la prospérité.

Les attaques qui ciblent Sonatrach, dans un climat de déliquescence laissé en héritage par Chakib Khelil, ne sont en fait que reflet de tiraillements au sein du groupe et notamment entre les plus hauts responsables. La bataille est engagée autour d’ambitions personnelles et de pouvoir.

Oul Kaddour a pour sa part dit avoir fait de la lutte contre la bureaucratie interne et des luttes intestines qui minent le groupe son cheval de bataille, n’hésitant pas à les dénoncer à chaque sortie médiatique.

Qui a tort qui a raison dans ce qui s’apparente plus à une lutte pour le pouvoir au sein du groupe Sonatrach qu’à une quête de remettre le groupe  en selle et lui permettre de retrouver son aura perdue ?

Au-delà des personnes et des clans qui se déchirent depuis des années, défendant telle ou telle position, qui a réellement à cœur l’avenir du groupe et les intérêts de l’Algérie dont le socle économique est Sonatrach ?

M. S.

Comment (4)

    Anonyme
    28 mars 2018 - 19 h 27 min

    Ce n’est pas en dénonçant la bureaucratie interne et les luttes intestines qu’on gère une grande entreprise à caractère éminemment stratégique. Pire encore, ce n’est pas en déclarant récemment sur un champ gazier qu’il n’est pas venu pour prendre des sanctions, qu’il va renforcer une autorité dont il a grandement besoin pour nettoyer les écuries d’Augias.
    En agissant ainsi, Ould Kaddour veut nous faire croire qu’il n’a pas d’autre moyen que de faire appel à l’opinion publique pour résoudre ses problèmes de gestion, ce qui est complètement faux.. En fait, ce responsable dispose dune batterie de moyens qui peuvent lui permettre de faire le ménage avec autorité, notamment un organigramme officiel assorti de descriptions de postes et de taches et responsabilités dévolues à chaque agent, qui demeure en vigueur tant qu’aucun changement officiel n’y aura pas été apporté. Il a en outre la possibilité de lancer des audits pour identifier et confondre tous les bras cassés, avant de s’en débarrasser. Il dispose également d’un Conseil de discipline qui peut l’aider à atteindre cet objectif.
    A cause de son immobilisme, il apporte de l’eau au moulin de ceux qui ne manquent jamais de saisir le prétexte d’un changement en haut lieu pour laisser sombrer le navire lentement mais sûrement …….
    En outre en divulguant ses difficultés au public, Ould Kaddour aura manqué gravement au devoir de discrétion et de réserve auquel il est tenu en vertu du rang qu’il occupe et du Code de déontologie. Mais de cela on s’en fiche en haut lieu ….. même si cela n’arrange pas du tout l’image de SONATRACH à l’échelle internationale……
    Pour toutes ces raisons, on est en droit de penser que cet aventurier a été désigné à la tête de la vache folle seulement pour liquider les affaires qui peuvent encore rapporter gros à ses commanditaires, comme le règlement « à l’amiable » des nombreux conflits avec des entreprises étrangères, par exemple, et sous le fallacieux prétexte que cela va restaurer une image sérieusement écornée par les scandales de corruption dont il est partie prenante. Après quoi, on va le « remercier » en l’envoyant paître ailleurs ….. et sans être inquiété pour ses nombreuses turpitudes passées, et à titre de reconnaissance des services rendus …….

    Anonyme
    27 mars 2018 - 0 h 00 min

    Le pb est né lors de sa désignation surprise par le haut. En limogeant mazouzi sans explications. Et puis ce Mondieur arrive présenté comme super compétent,en tout cas diplômé…etc…etc… Mais qu’a-t-il réalisé à BRC censée être spécialisée ingenieurie pétrolière?? Walou! Deux tours à hydra,des bases,des bâtiments…et on importe toujours de l’essence.

    Moi président !
    24 mars 2018 - 18 h 24 min

    Il faut créer plusieurs compagnies comme Sonatrach mais avec des Algériens intègres, et que nos mines, hydrocarbures etc.. puisse être partagé avec le peuple et la vente de nos ressources doivent être payé en OR ! Et je L’EXIGE ! De plus j’organiserais non pas une chasse aux sangliers mais aux TRAITRES ce sera notre loisire nationnal !

    Abou Stroff
    24 mars 2018 - 15 h 56 min

    Qui dit vrai ? s’interroge M. S..
    la seule vérité incontournable et vérifiable est que l’actuel pdg de sonatrach a été condamné à quelques années de prisons pour intelligence avec l’ennemi (comment est il sorti de prison avant de purger sa peine? je donne ma langue au chat!).
    quant à ceux qui ont réellement à cœur l’avenir du groupe et les intérêts de l’Algérie, je n’en vois aucun parmi les membres influents de la marabunta qui nous gouverne, à moins d’admettre qu’insuffler de l’air comprimé dans des pneus importés puisse faire partie d’un processus d’industrialisation du pays

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