Exclusif – Le petit-fils de Mandela : «Nous sommes redevables à l’Algérie !»

Mandla Mandela
Mandla Mandela avec son grand-père Nelson Mandela. D. R.

Dans cette interview qu’il a accordée en exclusivité à Algeriepatriotique, le petit-fils de Nelson Mandela, Mandla Mandela, qui visite l’Algérie pour la première fois, évoque le passé révolutionnaire de son grand-père et l’amour que ce dernier a toujours porté dans son cœur pour l’Algérie. Il appelle les pays africains à s’unir et à œuvrer pour que le dernier pays africain colonisé, le Sahara Occidental, recouvre enfin son indépendance.

Algeriepatriotique : Quel est l’objet de votre visite en Algérie ?

Mandla Mandela : Nous commémorons et perpétuons le legs de Nelson Mandela. Un de ces legs remonte au début des années 1960. Mon grand-père avait quitté l’Afrique du Sud clandestinement pour mobiliser des soutiens en Afrique au profit de notre lutte de libération, mais aussi pour recevoir une formation militaire, ici, en Algérie. Mais cette commémoration intervient à un moment crucial de notre histoire. Nous participons à la conférence sur la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination. Comme vous le savez, l’Afrique du Sud et le Sahara Occidental, et plus particulièrement leurs mouvements de libération, l’ANC et le Polisario, ont toujours partagé une même lutte et ont souffert de régimes oppressifs. Cette lutte commune nous a toujours liés, non pas uniquement comme amis, mais comme frères et sœurs en armes dans le but d’obtenir notre liberté.

Est-ce votre première visite en Algérie ?

C’est ma première visite dans la région du Maghreb et également en Algérie que mon grand-père considérait comme sa seconde patrie. L’Algérie est dès lors la seconde patrie des Mandela. Je suis sans doute à des centaines de kilomètres de l’Afrique du Sud, mais l’accueil que j’ai reçu ici, en Algérie, m’a fait sentir que j’étais chez moi.

Vous vous êtes rendu à Tindouf. Comment avez-vous trouvé la situation là-bas ?

A notre arrivée à Alger, nous avons rencontré notre ambassadeur ainsi que l’ambassadeur de la République sahraouie, compagnon d’arme de mon grand-père, lequel m’a raconté de nombreuses anecdotes qu’il a vécues durant la période où il a côtoyé mon grand-père en tant qu’interprète. Nous nous sommes ensuite envolés pour Tindouf où nous avons visité les camps des réfugiés. Pour nous, ce fut une véritable prise de conscience, dans la mesure où nous ne percevions pas, à partir d’Afrique du Sud, la situation difficile qu’endurent les Sahraouis, plus particulièrement dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Ce fut donc un réveil brutal à la vue de tout un peuple vivant dans le désert, sans infrastructures, et n’occupant que 25% de ce qu’il a pu recouvrer de ses territoires, les 75% restants étant toujours occupés par le régime oppressif d’apartheid marocain.

Nous avons visité les camps et sommes allés à la rencontre des jeunes et des femmes qui nous ont raconté de vive voix les défis auxquels ils sont confrontés et le combat qu’ils mènent. Nous avons également discuté avec les militants des droits de l’Homme qui nous ont fait part d’un grand nombre de prisonniers politiques et de civils disparus ; le sort de plus de 4 400 prisonniers est inconnu à ce jour. Ce fut un choc pour nous d’apprendre cela.

Nous avons également visité le musée de la Libération où nous avons pu voir les chars récupérés par le Polisario et qui avaient été envoyés au Maroc par le régime de l’apartheid [sud-africain], ce qui a confirmé ce que nous avons toujours dit à ce propos, à savoir que le régime de l’apartheid a toujours soutenu le Maroc et Israël. Et le fait de découvrir ces armes provenant de notre propre pays et ayant servi à combattre nos frères et sœurs [sahraouis] nous a véritablement choqués. Nous avons également été scandalisés par le long mur que le Maroc a construit à l’intérieur du Sahara Occidental et qui nous rappelle le mur que le régime d’apartheid israélien a érigé en Palestine. Mais tout ceci n’éteint pas l’espoir qui est en nous car nous avons tous en mémoire la chute du mur de Berlin. Nous avons donc dit au peuple sahraoui que le mur que le Maroc a construit sur le territoire sera à son tour démoli. Mais ce qui est encore plus choquant, c’est que le long de ce mur, il y a des champs de mines. Ceci nous renseigne sur la nature du régime marocain.

J’ai conseillé aux jeunes militants sahraouis de faire comme nous en Afrique du Sud qui nous sommes exilés pour être les ambassadeurs de la cause. Nos leaders qui étaient partis à l’étranger étaient devenus les porte-voix de la majorité silencieuse, ils ont voyagé à travers le monde entier pour faire connaître notre situation. Les Sahraouis doivent pouvoir révéler à la communauté internationale les atrocités qu’ils subissent. Il faut qu’ils dénoncent d’une seule et même voix un ennemi commun. Il faut maintenir une pression permanente pour permettre la libération de la dernière colonie en Afrique. L’Afrique ne saura jamais totalement libre tant que le Sahara Occidental est toujours occupé par le Maroc. Nous appelons à l’indépendance et le droit à l’autodétermination du Sahara Occidental.

Votre grand-père a séjourné en Algérie durant la Guerre de libération nationale. Vous parlait-il de cet épisode de sa vie ?

Mon grand-père a toujours parlé de son passage en Algérie. D’ailleurs, je pense que l’Algérie a été, pour lui personnellement, une étape décisive dans sa vie et dans son engagement dans la lutte pour la libération. Il était venu en Algérie pour y recevoir un entraînement en tant que commandant en chef d’Umkhonto weSizwe (Lance de la nation, bras armé de l’ANC, ndlr). Pour lui, il n’était plus question de rester passif face à un régime d’apartheid oppressif et brutal qui réduisait notre peuple au silence et qui l’assassinait. Aussi devions-nous changer notre attitude face à ce régime tyrannique.

A travers sa formation militaire, il avait élaboré une motion au sein du comité exécutif de l’ANC dans laquelle il prônait le passage à la lutte armée. Mon grand-père fut confronté au scepticisme des leaders du parti qui ne croyaient pas possible une campagne contre l’un des pires régimes du continent africain. Il lui avait fallu donc expliquer qu’il fallait recourir aux actes de sabotage pour déstabiliser le gouvernement et cibler les centrales électriques pour montrer à la minorité blanche ce que la majorité noire endurait dans sa vie de tous les jours.

Mais le plus important dans le séjour de mon grand-père en Algérie fut le lien qu’il avait tissé avec d’autres mouvements de libération nationale si bien qu’il disait souvent que l’Algérie était le foyer des révolutionnaires. «Si Rome est la capitale des chrétiens et La Mecque celle des musulmans, l’Algérie est la maison de tous les révolutionnaires», aimait-il à répéter. C’est en Algérie que nos leaders ont été inspirés par la décision courageuse de l’Algérie qui, à travers Abdelaziz Bouteflika (alors ministre des Affaires étrangères, ndlr) a fait expulser le régime de l’apartheid des Nations unies. C’est à partir de l’Algérie que mon grand-père s’est inspiré pour mener la même lutte [que le peuple algérien] et c’est en Algérie qu’il a pu nouer des relations avec d’autres chefs révolutionnaires africains et latino-américains, dont Che Guevara.

L’Algérie est un pays qui s’est sacrifié pour libérer tout le continent. Et, nous qui avons bénéficié de cet engagement, nous sommes reconnaissants envers l’Algérie de nous avoir aidés à arracher notre liberté et nous vous serons toujours redevables pour votre contribution.

Que reste-t-il de la mémoire et de l’héritage de Mandela cinq ans après sa disparition ?

Je crois que mon grand-père a résumé son legs et sa mémoire dans son livre Un long chemin vers la liberté. Il a écrit dans le dernier chapitre de son livre qu’il était assis au sommet d’une montagne admirant la vue autour de lui. En regardant derrière lui, il réalise le nombre de rivières qu’il a dû franchir et de collines qu’il a dû escalader. Mais, une fois arrivé au sommet de la montagne, il contemple le panorama et se rend compte de ce qu’il a fallu traverser pour y parvenir. Aujourd’hui, Nelson Mandela n’est plus parmi nous, mais la nouvelle génération doit savoir qu’il faut franchir toutes ces rivières et escalader toutes ces collines pour aller de l’avant. La nouvelle génération a le devoir de poursuivre le travail qui a été initié dans le passé par les dirigeants des mouvements de libération à travers le continent.

Mais il y a encore beaucoup d’efforts à faire tant que l’Afrique continue d’abriter la dernière colonie, le Sahara Occidental en l’occurrence. Cela signifie que nous devons nous engager pleinement jusqu’à la décolonisation totale de l’Afrique. Nous devons nous battre pour la libération du Sahara Occidental et pour que cette libération intervienne maintenant. Nous appelons tous les pays africains à s’unir derrière le Polisario et le peuple sahraoui pour exiger du Maroc qu’il se retire du Sahara Occidental et montrer que l’Afrique est capable de s’affranchir elle-même totalement.

Beaucoup de gens perçoivent l’engagement de Nelson Mandela comme un combat pour l’émancipation des opprimés. Il a résumé sa vision lors de son procès lorsqu’il a dit : «Je suis contre la domination des Noirs et contre celle des Blancs.» Pour réellement assimiler cela, il faut comprendre que la lutte de Nelson Mandela n’avait pas seulement pour but de libérer les opprimés mais de libérer l’oppresseur lui-même. L’ANC n’a pas vaincu le régime de l’apartheid uniquement, mais il l’a «avalé», en ce sens que de nombreux dirigeants de l’ancien régime furent intégrés au gouvernement par l’ANC en 1994.

Votre grand-père était un fervent défenseur de la cause sahraouie. L’engagement de l’Afrique du Sud est-il toujours aussi fort ?

La visite de Jacob Zuma au Maroc a sans doute semé le doute sur la position de l’Afrique du Sud par rapport à la question sahraouie. Mais je dis clairement que la 54e Conférence nationale de l’ANC a réitéré son soutien indéfectible à la lutte du peuple sahraoui.

La fin de l’occupation marocaine est-elle proche, selon vous ?

La résolution 1412 des Nations unies relative à l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental et l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européennes sont deux pas importants dans le sens de la cause sahraouie. Cependant, l’affaire du Sahara Occidental est un problème africain qui doit être réglé par les Africains.

La réputation de l’ANC a été éclaboussée par plusieurs affaires ces dernières années. Qu’en est-il ?

Il y a une fâcheuse tendance à regarder un mouvement de libération vieux de 106 ans sous le prisme des individus. C’est la plus grande erreur que beaucoup d’analystes commettent. L’ANC a, depuis le début, eu une direction collégiale qui a dû faire face à de nombreux défis. Je suis convaincu que les dirigeants qui ont eu à présider aux destinées de l’ANC après Nelson Mandela, à savoir Thabo Mbeki, Jacob Zuma et l’actuel président Cyril Ramaphosa, ont la responsabilité d’éradiquer ces maux. L’ANC a fait de la lutte contre la corruption une de ses principales priorités. Plutôt que de spéculer sur ce problème, nous devons les étudier dans le fond.

L’ancien président Jacob Zuma que vous citez est accusé dans 783 affaires. Nous continuons d’affirmer que la Constitution demeure la loi suprême du pays. Et la Constitution stipule que tout individu est innocent jusqu’à preuve du contraire. Tout le monde a le droit d’être protégé par la loi.

Des ONG hostiles à l’Algérie mènent une campagne s’agissant des réfugiés subsahariens. Quel est votre sentiment par rapport à cette désinformation ?

C’est normal. Quand l’ensemble des mouvements de libération comprennent ce que l’Algérie représente, ces ONG œuvrent à détourner les regards du rôle que l’Algérie a joué pour l’ensemble du continent. Rappelez-vous, l’ANC et un grand nombre de ses dirigeants étaient catalogués comme «terroristes» et montrés comme étant la source de tous les maux en Afrique du Sud. Mais nous n’avons jamais été découragés par ces messages et nous avons poursuivi notre lutte jusqu’à la libération. Nous avons continué à placer nos ambassadeurs qui étaient devenus les porte-voix d’une nation sans voix.

Nous volons dire aux Algériens : n’ayez cure de ces campagnes, continuez de faire ce que vous croyez être juste ! L’affranchissement des pays africains [du joug colonial] atteste que cela n’a été rendu possible que grâce au soutien et aux efforts du peuple algérien. Aujourd’hui, l’Algérie est aux côtés du peuple sahraoui et, indépendamment de ce que peuvent dire le Maroc et la France, nous savons à quel point la position de l’Algérie est juste et sommes convaincus qu’elle ne peut être effacée par le mensonge.

Interview réalisée par Kahina B.-E.-H.

Comment (12)

    Yeoman
    30 mars 2018 - 20 h 15 min

    Tous ceux qui soutiennent le Maroc (tous des salauds notoires) le font contre rémunération cash. Tous ceux qui soutiennent le Polisario (tous des hommes intègres) le font par conviction morale. A partir de là, faut-il être devin pour connaître l’avenir du Sahara Occidental?

    Dzezaïr
    30 mars 2018 - 19 h 38 min

    Mondieur Mandla Mandela
    Vôtre deuxième patrie est l’Algérie soyez en rassurer et convaincu.
    L’Algérie est et sera éternellement la terre , le pays des RÉVOLUTIONNAIRES debout nous avons toujours vécu debout nous vivons et debout armes à la main nous mourrons JAMAIS il ne pourra en être autrement cela est dans nos gènes que nos ennemis se mettent bien cela dans leurs petites têtes tel.

    Anonyme
    30 mars 2018 - 17 h 30 min

    Cet amour que feu Nelson Mandela vouait à l’Algérie, c’était l’Algérie que feu Houari Boumediene, avait fait émerger,à la tête des pays non alignés et indubitablement, leader
    du continent Africain. L’ Algérie était la Mecque des révolutionnaires, et de tous les peuples épris de justice et de liberté.
    Feu H.Boumediene faisait trembler de sa voix, et de ses convictions les murs de l’immense salle de l’ONU.
    Il faut rendre à César, ce qui appartient à César.

    Logiciel
    30 mars 2018 - 16 h 21 min

    Les Algériens, farouches dans la guerre, sages lors de la victoire.

    imane marsel
    30 mars 2018 - 14 h 45 min

    Ouille que de souvenirs et que de rêves
    Le monde a changé et le vent a tourné. L’Afrique du Sud comme l’Algérie ne sont plus ce qu’elles étaient.
    Faudra bien revenir sur terre et vivre lucidement.
    Plus ça tardera , plus le réveil sera douloureux.

      Yeoman
      30 mars 2018 - 20 h 11 min

      Vous avez raison. Redescendez sur terre si vous ne voulez pas que votre réveil ne se transforme en cauchemar. Vous avez raison. Le monde a changé: l’Afrique du Sud n’est plus sous la coupe des tenants de l’Apartheid. L’Algérie est indépendante. Un « Noir » a passé huit ans à gouverner l’Amérique…. L’Occident disait de Mandela que c’était un agitateur, un terroriste. On connait la suite. On disait des algériens qu’ils étaient fous s’ils croyaient vraiment qu’ils allaient obtenir leur indépendance. La suite, on la connaît.

    PREDATOR
    30 mars 2018 - 13 h 14 min

    C’ÉTAIT AU TEMPS DE FEU HOUARI BOUMEDIENE ALLAH YARHMOU OU L’ALGÉRIE ÉTAIT LA MECQUE DES RÉVOLUTIONNAIRES

    CHAOUI-BAHBOUH
    30 mars 2018 - 12 h 52 min

    Docu télé – Arte : « Alger, la Mecque des révolutionnaires » Pendant que le Roi Assassin II, Espionne de ses paires à la ligue Arabe, et alimente le Mossad en informations, qui à provoqué la débâcle de juin 1967. Pendant que les Algériens fidèles à eux même et à leur parole donnée n’ont jamais trahi cette confiance innée en eux et dans leurs valeurs. Retour sur l’époque où l’Algérie, nouvellement indépendante, était la terre de rencontre et d’asile des plus illustres leaders du tiers-monde. Amilcar Cabral, héros de la lutte pour l’indépendance Bissau-guinéenne, a dit lors d’une conférence à Alger en 1968 que « les musulmans vont en pèlerinage à La Mecque, les chrétiens au Vatican et les mouvements de libération nationale à Alger ». Alger, bastion de toutes les causes pour la libération des peuples ? De quoi s’interroger et comprendre combien la décennie noire et la guerre civile en Algérie semblent cacher une autre histoire : celle de l’époque où la diplomatie algérienne était flamboyante toute impliquée qu’elle était aux côtés des mouvements de libération. C’est justement cette autre histoire que s’attache à raconter ce documentaire de Mohammed Ben Slama diffusé sur Arte, lequel revient en détail sur le rôle joué par l’Algérie au lendemain de son indépendance dans l’accueil des mouvements et des figures anticolonialistes et révolutionnaires du monde entier. Ils sont forts en espionnage et pour vendre leurs frères Arabo-musulmans et de père en fils cette tradition est ancrée dans leur ADN à jamais ! Vive le peuple Sahraoui et Le Front Polisario. Vaincre où mourir dans la dignité !!!

    Zombretto
    30 mars 2018 - 10 h 13 min

    Ça fait bien longtemps que Algérie n’est plus l’Algérie que connaissait Mandela.

      Yeoman
      30 mars 2018 - 20 h 26 min

      Les algériens sont les mêmes. Leurs convictions aussi. Ils ne seront jamais des sujets rampants pour une miette de pain. Les Sahraouis ont donc bien des amis sur qui compter si jamais ils décident de passer à l’acte. Le Maroc, par contre, a sombré dans des ténèbres dignes des invraisemblables histoires du Moyen-Àge. C’est devenu un trou où toutes les horreurs sont possible. Une cours des miracles dont les Sahraouis n’accepteront jamais de faire partie.

    Anonyme
    30 mars 2018 - 9 h 53 min

    quand tout un peuple ne peut pas chasser un system c est celui ci qui chasse tout un peuple

    Hibeche
    30 mars 2018 - 8 h 45 min

    Quand on lit cet interview, on a la Chair de poule, de se rappeler ce que représentait l’Algérie pour les mouvements de libération dans le monde, non seulement en Afrique, Amérique latine, et Asie mais même en Europe (ETA basque, FLNC corse, IRA Irlande….) j’ai eu l’occasion d’en parler avec différentes personnes de différents pays, et ils n’arrivaient pas à comprendre pourquoi l’Algérie a sombré dans les années 90. D’autres temps, d’autres moeurs, ça c’était le 20eme siècle le pays était une fierté pour les algériens d’abord, et le reste du monde ensuite. Au 21eme siècle ces mêmes algériens fuient en masse l’Algérie, et ceux qui restent le sont par dépit.

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