Prisonniers sahraouis : des maires français demandent le droit de visite pour l’épouse de Naâma Asfari

Asfari
Le militant sahraoui Naâma Asfari, condamné à 30 ans de prison. D. R.

Les maires de Vitry-sur-Seine, de Saint-Denis et d’Ivry-sur-Seine ont appelé les autorités françaises à intervenir auprès du Maroc pour permettre le droit de visite des prisonniers politiques sahraouis détenus dans ce pays, rapporte l’APS. Il s’agit en particulier de Naâma Asfari, condamné en juillet dernier à 30 ans de prison.

Dans un communiqué en soutien à Claude Mangin-Asfari, épouse du militant sahraoui Naâma Asfari, qui s’apprête à se rendre au Maroc pour rendre visite à son mari après 21 mois de refus, les trois maires ont appelé l’Etat et les autorités diplomatiques français «à bien vouloir demander aux autorités marocaines la levée pour le 16 avril de l’interdiction d’entrée sur le territoire de Claude Mangin-Asfari», dénonçant les «atteintes constantes et graves» à son droit à une vie privée et familiale.

«21 mois que Claude Mangin-Asfari se voit refuser l’accès au territoire marocain. 21 mois qu’elle se voit refuser la possibilité d’exercer son droit de visite, droit fondamental», ont-ils rappelé. «Nous dénonçons fermement les atteintes constantes et graves à son droit à une vie privée et familiale, contraires au droit international et au droit des prisonniers aux visites familiales», ont-ils affirmé, saluant le courage de Claude Mangin-Asfari, qui envisage de nouveau de pouvoir rendre visite à son mari et vient de prévenir nos autorités de sa décision».

Claude Mangin-Asfari, citoyenne française, a été refoulée à trois reprises sans motif à l’aéroport de Rabat par les autorités marocaines, rappellent les trois maires, précisant que lors de chaque expulsion, elle a saisi le consulat de France à Rabat et le ministère des Affaires étrangères pour les informer de sa situation. «Nos autorités diplomatiques affirment déplorer la situation mais nous estimons que leurs démarches ne s’avèrent pas suffisantes», ont-ils estimé, demandant au «gouvernement français d’agir activement pour garantir le respect du droit international et des droits fondamentaux de ses concitoyens».

Dans un communiqué, l’Association des Amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD) a indiqué que Claude Mangin-Asfari n’entend pas baisser les bras.

R. I.

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