Climat des affaires : les investisseurs algériens réfutent les arguments de la Banque mondiale

Algérie BM Doing Business
Les organisations patronales dénoncent le classement Doing Business de la BM. D. R.

La dégradation incessante de la place de l’Algérie dans le classement Doing Business de la Banque mondiale qui rétrograde notre pays de 10 places en le classant à la 160e place sur 190 pays, en 2017, malgré les efforts entrepris dans ce domaine, fait réagir le Conseil national de concertation pour le développement  la petite et moyenne entreprise (CNCDPME), qui estime que les informations données dans le rapport ne reflètent pas la réalité du terrain.

Pour le président du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi), l’industriel Kamel Moula, qui s’exprimait lors d’une journée consacrée aujourd’hui à l’amélioration du climat des affaires en Algérie, «il est indéniable que des progrès ont été entrepris dans le domaine du climat des affaires, ce qui permet d’ailleurs aux investisseurs algériens de travailler de progresser et d’exporter ce qui est en soi un indice des avancées enregistrées d’années en année, même si des point faibles persistent».

La vice-présidente du FCE, Mme Nacera Hadad, abonde dans le même sens et estime que les contributeurs aux rapports de la Banque mondiale donnent des informations erronées et se basent sur des données non vérifiées, tirées souvent d’articles de presse non sourcés. Elle déplore le manque de réactivité des administrations publiques et des organismes en charge de donner les indicateurs sur l’économie algérienne. Elle appelle ces institutions, ainsi que tous les acteurs économiques, à faire en sorte de «tenir leurs sites internet à jour et de communiquer une information actualisée et précise, afin de fournir aux organismes internationaux les données fiables et en phase avec la réalité».

Salah Benabdessemed, vice-président du FCE, a pour sa part souligné que «si nous n’avons pas le meilleur climat des affaires au monde, nous sommes loin d’avoir le pire», comme le suggèrent de l’extérieur les institutions internationales. Il a fait mention de beaucoup d’avancées, notamment dans le domaine du foncier dans certaines zones du pays ou de nombreux investissements sont entrepris comme c’est le cas à Relizane à l’ouest et Chelghoum Laïd, à l’est du pays.

Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), a pour sa part réfuté les informations faisant état d’une fermeture de l’Algérie sur elle-même. Estimant que «plus de 44 milliards de dollars d’importations, soit le plus important montant de toute la région, ne peut être un indice de fermeture, bien au contraire».

Salah Benabdessemed a en outre mis en évidence le protectionnisme auquel s’adonne les plus grandes puissances économiques mondiales, sans que personne ne le relève, alors que l’Algérie est pointée du doigt parce qu’elle veut créer les conditions de protection de son économie en difficulté. Il estime que la question relève de la souveraineté du pays et des injonctions ne peuvent venir de l’extérieur.

R. E.

Comment (2)

    awrassi
    22 avril 2018 - 9 h 17 min

    Nos petits capitalistes et capitaines d’industrie feraient mieux de rémunérer justement leurs salariés et de respecter le droit du travail (contrats de travail, conditions de travail, etc.). La Banque mondiale et le FMI, on s’en tape : ce sont des institutions qui servent à coloniser, et on ne leur doit plus ni argent ni respect, bien au contraire … Les « créateurs de richesses » algériens sont les seuls agriculteurs. Tous les autres « acteurs » économiques sont des sangsues !

    co5
    21 avril 2018 - 12 h 50 min

    « à bon entendeur ,salut! », la Chine est là, pourquoi pas l’Algérie ? BM, FMI,UE il faut faire attention ,ils prennent les compétences algériennes de tous horizons pour des……….

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