Hausse des importations des céréales et laits au 1er trimestre 2018

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Les importations des laits et matières premières des produits laitiers ont vu une hausse. New Press

La facture d’importation des produits alimentaires a connu une faible baisse au 1er trimestre 2018 à l’exception des céréales et laits dont les importations ont enregistré une augmentation, a appris mercredi l’APS auprès des Douanes algériennes.

La facture d’importation du groupe des produits alimentaires a atteint 2,245 milliards de dollars (mds usd) entre janvier et fin mars 2018, contre 2,25 mds usd durant la même période de 2017, soit une baisse de 5 millions de dollars (-0,22%), détaille le Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes algériennes.

Sur les 2,245 mds usd d’importations alimentaires globales, les six principaux produits alimentaires (céréales, laits, sucres et sucreries, café et thé, légumes secs et viandes) ont été importés pour 1,676 mds usd au 1er trimestre 2018, contre 1,717 mds usd au même trimestre 2017, en baisse de près de 41 millions usd, correspondant à un recul de 2,4%.

Néanmoins, pour les céréales, semoule et farine, représentant plus de 36% des importations alimentaires de l’Algérie, leur facture a grimpé à 816,2 millions usd, contre 752,5 millions usd, soit une augmentation de près de 64 millions de dollars (+8,5%) entre les deux périodes de comparaison.

Les importations des laits et matières premières des produits laitiers ont également enregistré une hausse en s’établissant à 415,84 millions usd, contre 411,38 millions usd, en hausse de près de 4,5 millions usd (+1,1%).

En revanche, les importations pour le reste des produits alimentaires essentiels ont enregistré des baisses.

Ainsi, les importations des viandes ont dégringolé en s’établissant à 32,85 millions usd, contre 72,82 millions usd, en baisse de près de 40 millions usd (-55%).

Quant à la facture d’importation du sucre et sucreries, elle a reculé à 218,85 millions usd, contre 277,86 millions usd, en baisse de 59,01 millions usd (-21,24%).

Pour les légumes secs, ils ont baissé à 106,03 millions usd, contre 114,4 millions usd (-7,32%).

De même, les importations du café et thé ont enregistré une légère baisse à 86,7 millions usd, contre 88,35 millions usd (-2%).

En dehors de ces six principaux produits, le reste du groupe des produits alimentaires a été importé pour 570 millions usd de janvier à mars 2018, contre 533 millions usd de janvier à mars 2017.

Concernant les huiles destinées à l’industrie alimentaire (classées dans le groupe des biens destinés au fonctionnement de l’outil de production), leurs importations ont baissé à 219,73 millions usd sur les trois premiers mois de 2018, contre 238,02 millions usd sur la même période de 2017, en diminution de près de 18 millions usd (-8%).

Ainsi, la facture globale du groupe des produits alimentaires et des huiles destinées à l’industrie alimentaire s’est chiffrée à plus de 2,46 mds usd entre janvier et mars 2018, contre 2,49 milliards usd entre janvier et mars 2017, en baisse de 1,2%.

Les importations des médicaments en nette hausse

Par ailleurs, la facture d’importation des médicaments a nettement augmenté en se chiffrant à 492,22 millions usd sur les trois premiers mois 2018, contre 345,7 millions usd à la même période de 2017, en hausse de plus de 146 millions usd (+42,4%).

Pour rappel, de nouveaux mécanismes d’encadrement des importations de marchandises, dont des produits alimentaires, avaient été mis en place en janvier 2018 dans le but de réduire le déficit commercial et de promouvoir la production nationale.

Il avait ainsi été décidé de la suspension provisoire d’importation de 851 produits dont des biens alimentaires tels les fromages, yaourt et produits lactés, fruits secs, fruits frais (à l’exception de la banane), légumes frais (à l’exception de l’ail), viandes (à l’exception de certaines catégories), dérivés de maïs, préparation de viandes, préparation de poissons, sirop de glucose, chewing-gum et bonbons, chocolats, produits de viennoiserie, pâtes alimentaires, dérivés de céréales, conserves de légumes, tomates préparées ou conservées, confitures et gelées, fruits conservés ou préparés, jus, préparations alimentaires, préparations pour soupes et potages, eaux minérales, pigments, arômes, papiers d’hygiène, dextrine et autres amidons.

En outre, concernant les mesures à caractère tarifaire prévues par les dispositions de la loi de finances de 2018, il a été procédé à l’élargissement de la liste des marchandises soumises à la taxe intérieure de consommation (TIC) au taux de 30% pour le saumon, fruits secs sans coques et autres fruits séchés, épices, sucreries, confiserie, préparations à base d’extraits et d’essence (liquide et autres).

Il a également été relevé les droits de douanes pour les graines de tournesol, les préparations d’arachides, confiture, compléments alimentaires, sodas, eaux minérales et autres boissons.

Cependant, le ministère du Commerce a procédé récemment à la levée de la suspension provisoire à l’importation de certains intrants nécessaires à la production de boissons, yaourts, biscuits, confiserie et chocolat.

R. N.

Comment (3)

    awrassi
    27 avril 2018 - 15 h 22 min

    Ces chiffres ne veulent rien dire. Il faudrait les mesurer à l’aune de l’inflation, de la démographie, du taux de changer et autres paramètres … Le titre se veut-il alarmant ?!!

    BabElOuedAchouhadas
    26 avril 2018 - 12 h 23 min

    Espérant que cette fois-ci ces hausses d’importation des céréales et du lait ne vont pas encore une fois profiter au trésor français afin de lui permettre d’équilibrer son budget son perfusion !
    Wal fahem yaf’ham comme on dit.

    Anonyme
    26 avril 2018 - 7 h 15 min

    L autosuffisance alimentaire doit etre une de nos priorites la plus importante…..Nous devons absolument produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons.c est une condition essentielle pour notre independance et tant que nous ne produisons pas ce que nous consommons ,notre independance restera incomplete.L Agriculture,l elevage et l industrie agroalimentaire doivent etre reetudies et repenses sur des normes modernes d exploitation.

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