L’Algérie salue les résultats de la Conférence internationale sur la Libye de Paris

conférence internationale sur la Libye Paris mardi 29 mai 2018
L’ONU, l’UE, l’UA et la Ligue arabe, en plus d’une vingtaine de pays ont pris part à cette conférence. D. R.

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a salué mardi les résultats de la Conférence internationale sur la Libye qui s’est tenue à Paris sous les auspices des Nations unies.

«Nous saluons le fait que la Conférence de Paris a réussi, et c’est la première fois, à réunir les quatre interlocuteurs libyens et à sortir avec un programme concret qui est celui d’aller aux élections législatives et présidentielle, déjà souhaitées par tout le monde, en tout cas pour le retour des institutions en Libye et avec un calendrier», a affirmé le Premier ministre dans une déclaration à l’APS et à la Télévision algérienne à l’issue de la clôture de la conférence avec une feuille de route libyenne de huit points approuvée par les quatre principaux dirigeants libyens.

Une vingtaine de pays, dont l’Algérie, et quatre organisations internationales (ONU, UE, UA et Ligue arabe) ont pris part à cette conférence. L’Algérie a été représentée par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, désigné par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

M. Ouyahia a, en outre, indiqué que la présence des acteurs libyens et le calendrier dégagé «sont des éléments qui donnent une grande satisfaction à l’Algérie», ajoutant que «l’Algérie a exprimé à la France sa considération pour cet effort que le président Macron a consenti en deux étapes avec la rencontre de la Seine-Saint-Cloud en 2017 et la conférence d’aujourd’hui». Il a qualifié la tenue de cette conférence de contribution «très concrète» et «productive» aux efforts de paix et de stabilité en Libye.

«L’Algérie est profondément concernée et impliquée au sujet de la situation en Libye au regard de nos relations historiques, de plus de mille kilomètres de frontières communes, donc autant de menaces pour notre propre sécurité et la sécurité de la sous-région», a-t-il soutenu, rappelant que l’Algérie a été «partie prenante» dans toutes les activités diplomatiques sur la question libyenne que ce soit dans le cadre des pays voisins ou autour du représentant du SG de l’ONU ou dans le cadre africain.

Pour M. Ouyahia, cet accord interlibyen «donne bien sûr raison» à la démarche algérienne dans la résolution du conflit libyen.

«Je vous renvoie un peu en arrière quand les Libyens ont connu les événements, l’Algérie avait été critiquée par certains acteurs libyens pour ne pas avoir pris fait et cause pour une tendance ou une autre. Ce n’est pas entre deux pays voisins, deux peuples qui partagent tous ce qu’ils partagent, qu’il s’agissait de prendre partie», a-t-il ajouté, soulignant qu’il s’agissait surtout de «travailler à rapprocher et de travailler sur une voie de solution».

Dans ce contexte, il a révélé une information «que les autorités algériennes n’ont jamais rendue publique». «C’était, a-t-il dit, à la fête nationale du 1er novembre de 2014 où nous avions invité des responsables libyens, dont le président du Parlement et un représentant de l’autre partie», affirmant que l’Algérie «travaille souvent dans l’ombre et dans la sérénité, autrement dit».

«Nous avions amené nos frères libyens à parapher un document qui contenait des points de base d’un accord», a-t-il ajouté, faisant remarquer que l’Algérie a toujours défendu pour que les Libyens puissent «se prévaloir la solution politique et se retrouver».

Il a expliqué que le peuple algérien, qui a connu une «tragédie de déchirure», comprend peut-être «davantage» que «toutes ces crises doivent se terminer autour de retrouvailles dans la famille».

«Nous somme satisfaits que les efforts que nous faisons au niveau des pays voisins pour encourager chaque fois ce rapprochement, ce pas vers la solution politique, trouvent aujourd’hui une espèce d’escabeau à travers les mesures arrêtées», a-t-il dit à propos de la nouvelle feuille de route, exprimant dans ce contexte l’espoir qu’au mois de septembre prochain il y aura une loi électorale en Libye et que les élections auront lieu vers la fin de l’année en cours.

R. N.

Comment (4)

    LOUCIF
    30 mai 2018 - 8 h 29 min

    Bizarre cette déclaration de Ouyahia !!!! Elle minimise, détruit et met à la poubelle tous les efforts, tout le travail effectué et toutes les avancées de la diplomatie algérienne durant des années dans le but de construire à la paix en Libye ! C’est une sorte de louange exclusive à Macron et à la France d’avoir réussi une manœuvre politique de haut niveau alors que rien en garantit que cet accord soit une réussite ! Wait and See !

      LeiletElKadr
      30 mai 2018 - 12 h 25 min

      La CHITA aux français et le complexe du colonisé sont passés par là.Notre premier ministre encense macron,en balayant tous les efforts consentis par notre diplomatie dans ce dossier qui nous concerne directement plus que la france.Quelle humiliation.Le clan bouteflika ne peut se passer de la france de macron qui,d’ailleurs le lui rend bien par le MÉPRIS.
      Grand Dieu ,quand pourrons-nous avoir une élite de la trempe de celle de Novembre qui nous rendra notre fierté et nous éloignera de ces ploucs de francais qui rient sous cape en voyant nos officiels qu’ils considèrent encore comme des indigènes se bousculer pour etre à Paris qu’ils adorent.

    Anonyme
    30 mai 2018 - 4 h 44 min

    Paris aura signifié aux Africains du nord et du sud qu’elle demeure leur puissance coloniale,même si en apparence ils sont indépendants.

    Nasser
    30 mai 2018 - 4 h 31 min

    il faut saluer les efforts de la diplomatie Algérienne afin d’ amener tous les acteurs libyens à mettre fin au chaos de leurs pays chose qui n’ est pas facile d’ autant que certains pays jouent les « troublions », mais sa constance, sa régularité dans le traitement de ce dossier lui donne des chances d’ aboutir, d’ autant que cette fois-ci et l’ ONU,l’UA, L’UE et la lIGUE ARABE etaient présents.

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