Présentation prochaine d’un projet pour la réorganisation des marchés des fruits et légumes

réorganisation des marchés des fruits et légumes
Les prix des légumes flambent en ce mois de Ramadhan 2019. New Press

Le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a annoncé mardi à Bouira qu’il comptait présenter prochainement un projet au gouvernement pour réorganiser les marchés des fruits et légumes, et les protéger du phénomène de la spéculation.

«Nous sommes en train de travailler sur ce mois de Ramadhan. Un bilan en sera fait, puis c’est tout un dossier que je vais présenter au gouvernement pour la réorganisation des marchés des fruits et légumes», a précisé le ministre qui visitait le marché quotidien de la ville de Bouira ainsi que le complexe avicole d’El-Hachimia d’une capacité de 500 000 œufs/jour (investissement privé).

Ce projet (dossier) portera sur l’examen des «maillons faibles» des marchés des fruits et légumes, a indiqué le ministre dans une déclaration à l’APS. «La spéculation et le manque d’organisation sont derrière la hausse des prix des fruits et légumes, c’est pour cela que j’ai décidé d’aller vers cette réorganisation des marchés», a-t-il affirmé.

«Notre problème, c’est que nous avons des marchés non organisés, nous avons des marchés de détail, mais nous n’avons pas un tissu commercial. Je compte présenter un projet pour encourager la grande distribution et la création des centrales d’achat, donc nous allons travailler sur cet axe là pour organiser les marchés», a soutenu M. Djellab au cours de sa visite.

Pour les grandes villes, le ministre a signalé que son département allait travailler sur un système «spécifique» d’approvisionnement pour éviter toute spéculation.

«Cela va être analysé et fait avec des experts. J’ai reçu même des associations de protection du consommateur et celles des commerçants (…). Nous comptons même créer plus tard un conseil de concertation avec toutes les associations qui sont concernées par ce dossier que je vais présenter prochainement», a ajouté le même responsable.

Selon le ministre Djellab, le projet va être élaboré en concertation avec les opérateurs économiques, le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, ainsi qu’avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.

A une question liée aux préoccupations des boulangers, qui réclament notamment la révision à la hausse du prix de la baguette, le ministre a répondu qu’il favorise l’option du dialogue afin de trouver de bonnes solutions aux doléances des boulangers. «La porte du dialogue est ouverte depuis mon arrivée. Je reçois les associations de protection des consommateurs, celles des commerçants, ainsi que des boulangers», a indiqué le ministre.

Ce dernier a ajouté avoir demandé à ses services de recevoir les boulangers pour examiner leurs préoccupations qui, a-t-il dit, sont «connues». «Nous allons travailler ensemble, il n’y a que la concertation qui aboutit à des solutions», a indiqué M. Djellab, qui a inspecté également un abattoir dans la commune de Bechloul. Sur place et au cours d’un point de presse, le ministre a réitéré sa volonté d’œuvrer pour la réalisation d’abattoirs industriels.

«Ces abattoirs industriels nous permettront d’importer directement le cheptel bovin et non pas de la viande coupée, et cela créera de l’emploi et nous reviendra moins cher», a noté M. Djellab.

Le ministre du Commerce a clôturé sa visite de travail par une rencontre avec les cadres locaux du secteur qu’il a exhortés à renforcer le contrôle des pratiques commerciales ainsi qu’à veiller à la santé du consommateur, notamment en ce mois de Ramadhan.

R. E.

Comment (6)

    langar
    2 juin 2018 - 12 h 41 min

    Le citoyen a choisi, par passivité à etre victime et complice en meme temps!!!!
    Si le citoyen consommateur avait un peu de dignité, il n´accepterait pas tout ce qu il accepte et, on n´en serait pas lá où nous sommes.
    Ailleurs, ce ne sont pas les produceurs et commercants qui sont plus éthiques que les notres, mais ceux-ci trouvent en face d´eux des consommateurs qui ne se laissent vraiment pas faire, qui ont assez de dignité de refuser un produit de mauvaise qualité ou trop cher!!!!

    mouatène
    30 mai 2018 - 16 h 15 min

    en suivant des reportages sur les chaines étrangères nous constatons que des fermiers et agriculteurs possédant des centaines de vaches laitières et des milliers d’héctares, équipés de machines les plus sophistiquées, et travaillent 12 heures par jour, se plaignent en déclarant qu’ils arrivent juste à survivre. et chez nous, le dernier des fellahs ou éleveurs sans les capacités des autres, et ne travaillent que 04 heures par jour avec le vendredi férié, sont tous des millionnaires qui s’achètent des 4×4, une deuxième femme et les meilleurs responsables. la vie de pacha quoi !!!! allez y, trouvez l’énigme.

    elhadj
    30 mai 2018 - 15 h 16 min

    géré a la petite semaine selon les circonstances du moment c est en fait une politique de la fuite en avant puisque c est toujours les mêmes problèmes qui reviennent avec acuité en faisant semblant de les prendre en charge pour ne point les résoudre. a dessein, on crée un abcès de fixation pour l opinion publique en tentant de justifier les lacunes tantôt par le mauvais temps,tantôt les spéculateurs et enfin la désorganisation du marche intérieur est accolée aux consommateurs qui gaspillent trop.De grâce, c est le même refrain sans cesse répété alors que pour organiser, réguler,encadrer,tracer et suivre les transactions commerciales afin de satisfaire sans bruit ni tapage ni auto satisfaction le consommateur le Ministère du commerce devra jouer son rôle a la fois politique ,administratif et juridictionnel pour organiser de façon durable et pérenne ce secteur sinistre livre anarchiquement a toutes les pratiques hors la loi notamment l informel, la vente sur pied,l absence de facturation,de traçage de la marchandise,transactions commerciales opaques.absence de marches de gros,de proximité,défaillance des services communaux de contrôle ,absence d abattoirs ,insuffisances des contrôles des services des fraudes, de l hygiène,des prix.En attendant les conséquences de toutes ces insuffisances sont subies par le citoyen qui paie au prix fort les produits locaux et parfois même la viande d âne.

      langar
      2 juin 2018 - 12 h 33 min

      Le citoyen a choisi, par passivité à etre victime et complice en meme temps!!!!

    Anonyme
    30 mai 2018 - 9 h 08 min

    Et encore une réorganisation, un nouveau projet…depuis le temps ! on a le choix entre incompétence et magouilles .
    Il y a de quoi décourager celui qui tente de relever ses manches et bosser pour le pays.

    Anonyme
    30 mai 2018 - 7 h 34 min

    commencez par éradiquer l informel que le gouvernement a maintes fois cibler ; et de la vous pourrait rêver a passer a autres choses ! Des promesses ils on n a eu mais ça restent des vœux pieux ! alors trêve de populisme bidon !

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