Golan occupé : comment Israël compte élargir ses frontières

Djaafari Golan
Bachar Al-Djaafari, ministre syrien des Affaires étrangères. D. R.

Par Sadek Sahraoui – Les députés du parti «Nous tous» dirigé par le ministre israélien des Finances, Moshe Kahlon, ont confirmé au Parlement israélien qu’ils étaient en train de plancher sur un vaste plan appelé «Neto Golan», visant à augmenter le nombre de colons dans les hauteurs du Golan occupé. Ils sont actuellement 22 000 à y vivre. Le but est d’atteindre 100 000 colons en 10 ans.

Le vice-ministre israélien, Michael Oren, du même parti, a souligné la nécessité d’augmenter le nombre d’Israéliens dans le Golan occupé «au regard du renforcement de la présence militaire iranienne près des frontières d’Israël». Oren, qui est considéré comme l’architecte principal de ce plan, soutient qu’Israël contrôle le Plateau depuis plus de 50 ans et que celui-ci «fait partie intégrante de l’Etat d’Israël», soulignant la nécessité de développer cette région. Autrement dit, Israël ne compte pas, un jour, rendre le Golan aux Syriens. En décidant d’élargir ses frontières, Tel-Aviv sème les graines d’un prochain conflit avec la Syrie, car il est peu probable que Damas accepte, sans réagir, de se faire spolier.

Michael Oren se dit militer, en outre, pour une plus grande militarisation de la région afin de répondre à la «quête de l’Iran pour établir sa puissance militaire en Syrie et transformer le Golan en front d’affrontement avec Israël». Selon les médias israéliens, le plan visant à augmenter la population israélienne dans le Golan prévoit la formation d’un comité spécial pour inciter les Israéliens à s’y déplacer et à y développer des infrastructures. La presse israélienne indique que l’initiative comprenait «des facilités fiscales, des réductions sur les prix des terrains, des chemins de fer jusqu’au Plateau, la construction de salles de classe, etc.».

Israël occupe, depuis la guerre de 1967, environ 1 200 kilomètres carrés du plateau du Golan syrien qu’elle a annexés en 1981 ; mesure non reconnue par la communauté internationale, alors que 510 kilomètres carrés restent sous la souveraineté syrienne. Selon le droit international, le Plateau est considéré comme un territoire occupé et soumis à la résolution 242 de 1967 du Conseil de sécurité de l’ONU qui stipule qu’Israël doit s’en retirer.

S. S.

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