Le FFS appelle à la vigilance pour «déjouer les manœuvres d’où qu’elles viennent»
Par Hani Abdi – Le Front des forces socialistes dénonce la volonté affichée du régime actuel de neutraliser toute organisation qui lutte pacifiquement pour le changement. Dans la résolution de son conseil national tenu le 29 du mois courant, le plus vieux parti de l’opposition «met en garde contre le statu quo politique qui perdure et la volonté du régime actuel de se pérenniser au-delà de la prochaine élection présidentielle de 2019». Pour ce faire, ce régime, tel que décrit par ce parti, œuvre et manœuvre pour casser les forces politiques et sociales autonomes pouvant le déstabiliser.
Le FFS commente également la situation sociale du pays qui serait, selon lui, «le résultat néfaste d’une stratégie d’Etat libéral inspirée par les officines étrangères». Il estime que «les politiques antisociales qu’elle préconise consistent à démanteler l’Etat social en tant que prestataire de services publics, à déposséder l’Etat actionnaire en tant que propriétaire d’entreprises publiques, à abolir l’Etat stratège en tant que planificateur des grandes évolutions du pays, et à défaire l’Etat arbitre en tant que contrôleur des abus du secteur privé».
Les accusations du parti cher au défunt Hocine Aït Ahmed ne s’arrêtent pas là. Le FFS brosse un tableau sombre de l’avenir du pays. «L’avenir qui se profile sera caractérisé par moins de service public, moins de protection sociale, moins d’intervention de l’Etat dans l’économie et moins d’encadrement du secteur privé, un gouvernement de la cité au bénéfice d’une minorité, au détriment de la majorité des citoyens. En résumé, il s’agit là d’un programme antisocial rétrograde et oligarchiste», note le communiqué.
Adoptant un ton incisif, le conseil national du FFS préconise à l’intention de ses instances dirigeantes certaines actions pour, dit-on, «hâter la fin de ce régime autoritaire et libéral et changer le système de gouvernance antisocial, incapable d’assurer l’unité, la stabilité, l’indépendance économique et le progrès social». Il s’agit notamment de renforcer les mouvements sociaux, de la défense de l’Etat social, de devenir le porte-voix de la population pour arracher ses droits politiques, économiques, sociaux, environnementaux et culturels. Le FFS exige dans ce sillage l’ouverture du champ politique et médiatique.
Il réaffirme l’urgence de l’ouverture d’un dialogue social avec toutes les forces sociales autonomes et appelle les Algériennes et les Algériens à poursuivre leur combat pacifique et non violent pour l’instauration d’un Etat de droit et de la démocratie, de la consécration du principe d’égalité et de justice sociale. Le FFS appelle également à la vigilance, la responsabilité et la mobilisation pour préserver l’unité de la nation, l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale pour déjouer les manœuvres d’où qu’elles viennent. Le plus vieux parti de l’opposition met en garde contre «toute action de diversion ou toute dérive mettant en péril l’avenir et le devenir du peuple algérien».
H. A.
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