Afrique : l’ONU réduit le budget de ses opérations de maintien de la paix

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Bataillon chinois de Casques bleus affecté au Soudan du Sud. D. R.

Par Sadek S. – Les quatre missions de Casques bleus les plus importantes de l’ONU «vont devoir se serrer la ceinture un peu plus que les autres», en application du budget opérations de paix 2018-2019 adopté formellement jeudi par l’Assemblée générale des Nations unies. Ces dernières sont toutes en Afrique : la Minuss au Soudan du Sud (14 581 hommes, 1,154 milliard de dollars), la Monusco en République démocratique du Congo ((17 177 hommes, 1,153 milliard), la Minusma au Mali (13 535 hommes, 1,099 milliard), et la Minusca en Centrafrique (12 718 hommes, 945 millions).

Un accord de principe avait été trouvé le week-end dernier entre les 193 pays membres pour octroyer pour les douze mois à venir 6,689 milliards de dollars à la quinzaine d’opérations de paix gérées actuellement par l’ONU, mobilisant environ 100 000 militaires au total. L’approbation définitive de ce chiffre, en baisse de 122 millions de dollars par rapport à ce que réclamaient les experts financiers de l’ONU, a été retardée en raison de projets de réforme du secrétaire général Antonio Guterres, notamment dans le domaine du management, selon des diplomates.

Le budget précédent, pour la période 2017-2018, avait été de 7,3 milliards de dollars.

Dans un communiqué, la mission américaine auprès de l’ONU s’est félicitée de l’adoption d’un budget de maintien de la paix «responsable qui se traduit par des centaines de millions de dollars d’économie par rapport à l’année précédente tout en assurant que les missions sont financées de manière adéquate pour remplir leur mandat».

Plusieurs renouvellements de missions par le Conseil de sécurité (Darfour, Chypre, Somalie) sont attendus pour ce mois de juillet. Ils augurent, selon un diplomate qui s’est exprimé dans la presse internationale, des débats difficiles entre ceux qui poussent à réduire et ceux pour qui certaines diminutions ne sont à réaliser «ni trop vite ni trop tôt», au risque de relancer des exactions contre des civils.

S. S.

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