Territoires palestiniens occupés : Ahed Tamimi enfin libérée
L’adolescente palestinienne qui a passé huit mois en prison pour avoir giflé deux soldats israéliens − un épisode filmé qui avait fait d’elle une icône pour les Palestiniens − a été libérée ce dimanche. Le porte-parole de la prison israélienne où elle était détenue a annoncé à la presse qu’Ahed Tamimi, 17 ans, et sa mère, qui avait été également incarcérée à la suite de l’incident, étaient transférées par les autorités israéliennes depuis cette prison jusqu’à un point de contrôle menant à la Cisjordanie, où toutes deux résident.
Selon les nombreux médias présents sur place, l’adolescente en larmes a embrassé les membres de sa famille et les soutiens venus l’accueilli. Puis, le père, Bassem, encadré de sa fille et de son épouse, les a accompagnées jusqu’à la maison familiale, sous les cris de la foule scandant : «Nous voulons vivre libres !» Face à un mur de caméras, les épaules recouvertes d’un keffieh, châle blanc et noir symbole de la résistance palestinienne, Ahed Tamimi a adressé des remerciements à la foule venue l’accueillir. «La résistance continue jusqu’à ce que l’occupation prenne fin», a-t-elle clamé. L’adolescente a rendu visite à des proches qui ont perdu l’un des leurs, tué en juin dernier lors d’affrontements avec des soldats israéliens. Elle a ensuite déposé des fleurs sur la tombe du dirigeant palestinien Yasser Arafat, à Ramallah et s’est rendue au siège de l’Autorité palestinienne.
Les Palestiniens louent Ahed Tamimi comme un exemple de courage face aux abus israéliens dans les Territoires palestiniens occupés. L’adolescente a été saluée par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et célébrée sur les réseaux sociaux.
Pour les défenseurs des droits de l’Homme, l’affaire Tamimi est aussi un symbole qui a permis de mettre en lumière les pratiques des tribunaux militaires israéliens et leur taux de condamnation très élevé (99%) de Palestiniens. La Cisjordanie étant un territoire occupé militairement par Israël, les Palestiniens qui y résident sont jugés devant des tribunaux militaires.
A signaler que deux Italiens et un Palestinien ont été arrêtés samedi par la police d’occupation israélienne pour avoir peint sur le mur érigé par Israël en Cisjordanie occupée un portrait géant de l’adolescente Ahed Tamimi.
S. S.
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