L’islamiste Hechmi Hamdi tombe le masque et appelle à «lyncher» Sebsi
Par Lina S. – Le directeur de la chaîne Al-Moustaqila, qui émet à partir de Londres, déverse sa haine sur le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, depuis que ce dernier a décidé de réformer la loi sur le droit successoral visant à garantir l’égalité entre les hommes et les femmes.
Hechmi Hamdi mène une campagne enragée à travers son média financé par l’Arabie Saoudite, appelant les Tunisiens à s’opposer par tous les moyens à ce que les intégristes qualifient de «grave atteinte au Coran», donc à la loi divine. Hechmi Hamdi, qui est rentré en Tunisie après de longues années d’exil sous le régime de Zine El-Abidine Benali, a conduit plusieurs manifestations à Tunis, en scandant des slogans anti-Sebsi et en mettant en avant l’identité «arabo-musulmane» de la Tunisie, occultant complètement sa dimension amazighe.
Hechmi Hamdi a longtemps joué la carte de l’apaisement, cachant son jeu machiavélique jusqu’à cette dernière sortie qui met à nu sa véritable obédience extrémiste qui refuse tout effort de réflexion et d’innovation, tel que cela a été entrepris par le président Sebsi qui a démontré ainsi qu’il perpétuait la vision bourguibienne de la société tunisienne.
Que ce soit sous le régime de Bourguiba ou celui de Benali, la femme tunisienne a toujours bénéficié d’un traitement privilégié par rapport à l’ensemble des autres pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Le nouveau droit accordé à la femme tunisienne confirme la ferme intention du pouvoir en Tunisie de barrer la route aux islamistes dont le représentant le plus influent, Ennahdha de Rached Ghannouchi, ne s’est pas prononcé sur le choix de Sebsi de «corriger une injustice due à une mauvaise interprétation du Coran».
Une démarche courageuse qui a été accueillie avec satisfaction par de larges couches de la société tunisienne opposée à l’intégrisme et au fanatisme importés de Riyad et de Doha.
L. S.
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