Ce que cachent les noms donnés aux opérations françaises en Afrique

Sangaris France
La France veut garder l'Afrique sous son parapluie. D. R.

Par Lina S. – L’écrivaine camerounaise installée en France Calixthe Beyala a dévoilé les significations des noms donnés par la France à ses opérations qu’elle mène en Afrique. L’auteure de La Petite Fille du réverbère explique que les desseins inavoués de la France dans le continent africain sont, en fait, révélés dans le choix des appellations des actions qu’elle confie à son armée dans le Sahel, en Côte d’Ivoire et dans tous les pays où ses forces armées sont présentes sur le terrain.

En Côte d’Ivoire, l’opération militaire a été baptisée «Licorne». «Or, relève Calixthe Beyala, la licorne est le seul animal capable d’écorner l’éléphant, sachant que l’éléphant est le symbole de la Côte d’Ivoire.» S’agissant de l’opération «Serval», l’écrivaine, qui défend les actions de Mouammar Kadhafi en faveur de l’Afrique, explique que le serval est un animal «qui se trouve essentiellement dans le Sahel et qui passe son temps à uriner pour marquer son territoire». La France voulant ainsi marquer le sien dans cette région de l’Afrique subsaharienne.

Quant à l’opération «Sangaris» en Centrafrique, elle a été inspirée par un papillon «qui brûle la peau et bouge tout le temps». La France insinue donc qu’elle attaque l’Afrique avec ce lépidoptère, selon cette romancière détentrice du grand prix de l’Unicef.

Calixthe Beyala est convaincue que «toutes les opérations ont des noms de code destructeurs ou d’occupation qui portent les gênes, l’ADN de ce qui va être fait». «Ces noms de code comportent en eux-mêmes des intentions claires et nettes et nous autres Africains négligeons tout ce qui est recherche intellectuelle, tout ce qui est philosophie, nous négligeons la linguistique, c’est pour cela que nous nous faisons berner», a-t-elle regretté sur le plateau d’une chaîne de télévision africaine.

«Je suis impressionnée par l’incapacité de réflexion profonde des Africains sur des choses aussi simples que les éléments d’un langage avant d’aller vers l’adversaire, comprendre ses intentions», a-t-elle conclu.

L. S.

Comment (17)

    Anonyme
    2 septembre 2018 - 12 h 39 min

    Toute l’Afrique et surtout l’Algérie appartient à la Franc maçonerie KAHAZAR !

    Anonyme
    2 septembre 2018 - 7 h 41 min

    On parle très peu de la meilleure ressource que l’Afrique perd qui est la ressource humaine. On fait comme si l’Afrique est juste un grand gisement de ressources naturelles.

    Chaoui Ou Zien
    1 septembre 2018 - 19 h 36 min

    J’ai pense que cette journaliste camerounaise aurait montre autant d’interet pour le qualificatif donne a l’operation barkhane qu’a ceux donne aux operations serval ou licorne. En effet si la france voulait marquer son territoire avec l’un ou ecorner un pays subsaharien avec l’autre, quelles sont alors ses vrais intentions en donnant le mot “barkhane” a son operation du sahel? Un derive du mot “abarkhane” qui veut dire noir en langue berbere y compris dans sa variete regionale parlee par les touaregs? Je laisse les lecteurs tirer leurs propres conclusions. Mais je les laisse aussi pour un instant imaginer le grand tolle que cela aurait provoque si, par example, la police americaine avait denomme une incursion dans un quartier noir “operation black.”

      Macluff
      1 septembre 2018 - 21 h 46 min

      Non, une barcane ou barkhane est une petite dune en forme d’arc, de croissant, modelée par le vent. Très commune chez-nous dans le sud et dans les pays du Sahel ! Rien à voir avec le mot « noir ».

        SARBACANE
        2 septembre 2018 - 5 h 13 min

        @Macluff
        1 septembre 2018 – 21 h 46 min
        ——————————————————————
        ILS auraient pu baptiser LEUR opération militaire « Opération Sarbacane », mais jamais Les Français n’oseront attaquer Le Japon, ILS y vivront pire que L’Indochine. Non, L’AFRIQUE rime juste avec FRIC, et c’est juste ce qu’ils veulent, du fric, du fric, et Un Africain ça s’achète, et une fois consommé ça se jette…

      Macluff
      1 septembre 2018 - 22 h 29 min

      Par souci de vérité, je viens d’effectuer une petite recherche, c’est étymologiquement d’origine arabe. Désolé pour toi et pour moi !

        Chaoui ou Zien
        1 septembre 2018 - 23 h 46 min

        Abarkhan (noir), emelal (blanc) et je peux continuer . Je connais mon berbere puisque je le parle et couremment. J’espere que ceux qui le parlent aussi ajoutent leur opinion. Tout n’est pas d’origine arabe. Et puisque vous etes du sud, pourquoi ne pas poser la question a un thargui.

    صالح/ الجزائر
    1 septembre 2018 - 19 h 03 min

    Qu’elle baptise ses opérations de « Paradis », de « Jardins d’Eden » , de « Dar Al-Sallam » … , ça ne change absolument rien aux buts essentiels agressifs et destructeurs de ses guerres , menées avec des armées françaises , dont la légion étrangère , et certains mercenaire africains de haut rang .
    L’objectif , qui consiste à sauvegarder des exploitations minières , commerciale agricole et autres , appartenant aux néo-colons , au détriment des intérêts et l’émancipation des peuples africains autochtones , reste le meme .
    Elle ne se soucie pas si les jeunes sont poussés à quitter leurs propres pays pour aller mourir noyés dans la mer méditerranéen .
    S’elle avait le moindre souci vis-à-vis des africains , et non de leurs richesses , elle n’aurait pas osé détruire la Lybie et la pousser dans la chaos .
    Il y a deux catégories d’africains . il y a les simples qui comprennent magnifiquement les intentions des néo-colonisateurs , mais qui ne peuvent rien , car ils sont bernés par leurs commandeurs et leurs satellites , la deuxième catégories , qui ne sont dans leurs pays africains d’origine que comme coopérants techniques , qu’ils quittent juste après la fin de leurs missions commandées , car leurs femmes , enfants , comptes , logements … sont en France , leurs destinés et avenir sont liés avec ceux des ex colonialistes .

    Brahms
    1 septembre 2018 - 17 h 52 min

    Les africains parlent beaucoup du passé mais agissent très peu en faveur de l’Afrique. Ils restent bien cachés en Europe pendant que l’Europe dépouille leur continent et une fois décédé, ils retournent dans leurs terres pour y être enterré laissant finalement leur argent et leurs biens aux européens. C’est ça le système.

    Gatt M'digouti
    1 septembre 2018 - 10 h 54 min

    Mais Madame, tous les animaux urinent pour marquer leurs territoires ! Quant à la Licorne, c’est un animal imaginaire, donc l’éléphant ne risque rien !
    Par contre, pouvez vous nous décoder ce qui se cachait derrière les opérations de guerre effectuées par la France en Algérie de 1954 à 1960 :
    1- L’opération Eckhmül dans les Aurès en décembre 1954
    2- L’opération Aloès en décembre 1954 dans la région de Kabylie.
    3- L’opération Véronique (janvier –février 1955) qui engloba la région d’Ahmar Khaddou dans les Aurès
    4- L’opération Violette en juin 1955 qui s’est concentrée à Oued Labiod dans les Aurès.
    5- L’opération Timgad qui a eu lieu en 1955, a recouvert les frontières algéro-tunisiennes
    6- L’opération Massu qui a ratissé le mont Bouzegza dans la zone IV en mars 1956.
    7- L’opération Couronne (6) en février 1959 dans la wilaya V et une partie de la wilaya IV.
    8- L’opération Courroie en 1959 dans la wilaya IV et une partie de la wilaya VI.
    9- L’opération Jumelles (22) en juillet 1959 dans la wilaya III, une partie de la wilaya IV et des wilayas II et I.
    10- L’opération Pierres Précieuses (6) en Septembre 1959 dans la wilaya II, la base Est et une partie de la wilaya I.
    11- L’opération Etincelles en 1959 qui a couvert une partie des wilayas VI, IV, II et I
    12– L’opération Brumaire en octobre 1959 dans la wilaya III et une partie des wilayas IV, II et I.
    13- L’opération Flammèche en juin 1960 dans les wilayas VI et I.
    14 – L’opération Cigale en juillet 1960 dans les wilayas VI, IV et V.
    15 – L’opération Trident en octobre 1960 dans la wilaya I.
    16– L’opération Marathon en 1960 qui se déroula sur les frontières algéro-tunisiennes.

      MOHAMMED BEKADDOUR
      1 septembre 2018 - 11 h 22 min

      @Gatt M’digouti
      1 septembre 2018 – 10 h 54 min
      ————————————————————————-
      Décodage, ou code global à partir de 1830 : « Mission civilisatrice »…

      MOHAMMED BEKADDOUR
      1 septembre 2018 - 20 h 35 min

      @Gatt M’digouti
      1 septembre 2018 – 10 h 54 min
      ————————————————————————–
      Cher Gatt, pour les Français « Cher Chat », appeler un chat un chat qu’ILS disent, Eux Les Français qui ne savent plus quoi dire ! Qui croient que nous sommes TOUS des imbéciles, parce que Eux Les Français sont des Imbéciles ! Du moins à 99, 99 pour cent ! Un taux réel ! Donc donner son nom exact à chaque être, chaque chose. En 1830, ILS disaient que « L’Algérie » était un territoire vierge sans âme qui vive !!! Alors ILS sont venus civiliser LE NÉANT, ILS sont forts, forts ! Puis au contact du réel, ILS ont dit que nos ancêtres étaient des sauvages, ILS les ont baptisés au Vatican comme Bicots Bougnoules Melons Ratons qui avaient y compris une religion dite selon eux « Religion du Diable », puis Le Temps les a confondus, ILS ne savent plus en 2018 à quel saint se vouer !!! Tous leurs saints depuis La Toussaint se sont avérés non saints !!! Soyons gentils avec France, Elle a été bernée !

    issam
    1 septembre 2018 - 10 h 46 min

    « La liberté c’est un steak dans les griffes d’un lion »proverbe africain !

    Anonyme
    1 septembre 2018 - 10 h 06 min

    Les africains d’Afrique qui lisent ne tiendront pas compte de ces écrits pour eux cette femme est sauvée parce qu’eĺle respire le fameux oxygène d’Europe et eux sont privés de cette chance, ils sont mesquins.

    Bouzorane
    1 septembre 2018 - 9 h 54 min

    Et que cachent les noms donnés à nos opérations à nous?
    « sakhr2018 », « toufane2018 »,… au fait, on dit « tOUfane » ou « tOfane », on ne sais même pas comment prononcer cette monstruosité!
    Pourquoi un sous marin, sensé symboliser la fierté et la puissance d’une Nation, a-t-il été baptisé « akram pacha » ??… comble du larbinisme et du masochisme!
    Si les français donnent des noms en lien avec leurs intentions, les noms que nous donnons, nous, trahissent surtout déni de soi et larbinisme.

    Raselkhit
    1 septembre 2018 - 8 h 56 min

    Calixthe Beyala a toujours eu un esprit incisif ,Brillante intelligence et surtout elle a toujours su parler même quand il fallait se taire Escroquée par Poivre d’Arvor qui s’en est tiré sans aucune égratignure Elle persiste dans son combat pour une Afrique plus moderne plus ouverte

      Ras El Hanout
      1 septembre 2018 - 13 h 27 min

      @Raselkhit
      Le problème n’est pas dans les noms de code et signification même si il y a une volonté affichée dans ces noms, le problème c’est que les pays d’Afrique laissent la France les manipuler et les régenter, voilà pourquoi on parle toujours de Françafrique.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.