Faillite écologique

Ordures choléra
Si l’irréparable s’est produit, c’est parce que notre environnement est sale. New Press

Par Sadek Sahraoui – L’épidémie de choléra qui a touché ces derniers jours certaines wilayas du pays vient rappeler que les questions de l’environnement et du développement durable ne sont pas du tout prises au sérieux chez nous. Certes, on peut bien arguer qu’il existe un ministère de l’Environnement. On peut se voir répondre aussi que l’Algérie a ratifié une pléthore de textes internationaux à travers lesquels elle s’engage à protéger la faune, la flore, les mers, etc. Mais au fond, tout cela ne sert que de façade juste bonne pour donner l’illusion que les autorités sont dans le «coup».

Dans les faits, rien n’est vraiment entrepris pour permettre aux Algériens de se délester de leurs mauvaises habitudes et au pays de se doter d’un modèle de développement plus respectueux de la nature et de l’environnement. La preuve : on construit toujours des bâtiments aussi énergivores, le pays ne produit que très peu d’énergie propre, rien n’est fait dans le domaine du recyclage des ordures et nos villes – ainsi que nos campagnes – sont toutes envahies par les immondices et autres détritus. La liste est encore longue. Le décor est des plus hideux mais personne ne semble voir ou vouloir s’en préoccuper.

Soit, les citoyens ont leur part de responsabilité dans cette faillite à grande échelle. Et elle est grande. Mais la faute revient surtout à l’Etat car c’est à lui qu’il incombe d’imprimer un cap, de faire respecter la loi et de tracer un objectif à atteindre. Or, sur ces questions, il a un zéro pointé. C’est à croire même qu’il considère encore le débat sur l’environnement comme une coquetterie intellectuelle. Pourtant, c’est loin d’être le cas.

Tout le monde aura compris que ce qui s’est produit à Blida, Tipasa, Blida, Bouira et Alger n’est pas qu’un problème de santé publique. Si l’irréparable s’y est produit, c’est parce que, avant tout, notre environnement est sale, pollué et qu’il constitue un terrain favorable à la prolifération de graves maladies. Le constat devrait suffire à convaincre les autorités de réviser l’ordre de leurs priorités et de placer l’environnement au centre de leurs politiques publiques. S’il elles ne veulent rien faire, qu’elles laissent au moins les associations de la société civile sauver ce qu’il reste à sauver car la situation est grave.

S. S.

Comment (22)

    Mohamed Ben Tayeb
    12 septembre 2018 - 11 h 15 min

    L Algérie et les algériens, c est bonnet blanc et blanc bonnet donc il n’y a aucune différence

    Anonyme
    3 septembre 2018 - 16 h 47 min

    je suis Algérien et ne me cachant pas derrière un pseudonyme,Les Français demande de faire attention aux voyageurs venant d Algérie PAS du NIGER. Cher anonyme vous vous complaisons dans votre saleté et persistez à accusé les autres ,lorsque vous me donnerez une explication rationnel pourquoi le choléra c’est déclaré en Algérie et pas dans les autres pays d’accueil particulièrement en LYBIE qui est en état de guerre et par ou transitent des milliers d’émigrés là je serais prêt à accuser les Autres venant d’ailleurs l’etranger

    Anonyme
    2 septembre 2018 - 18 h 49 min

    ces nigériens portant le germe du choléra se sont retrouvés dans tous les pays du nord de la Méditerranée,en Lybie qui est en état de guerre,mais il n’y a aucun cas de choléra dans ces pays,la saleté qui a envahie nos rues,nos villages ne date pas d’aujourd’hui :Nous Algériens nous nous considérant comme le nombril du monde ,nous nous complaisons dans notre saleté et rejetons sur les autres notre CONNERIE.salutation

      Anonyme
      3 septembre 2018 - 6 h 49 min

      Anonyme
      2 septembre 2018 – 18 h 49 min

      Même si vous étiez nigérien vous ne devriez pas défendre cette réelle cause du choléra en Algérie (épidémie au niger et l’invasion).

    MELLO
    2 septembre 2018 - 13 h 38 min

    Dans ce debat sans fin, le sujet peut porter le nom de faillite ecologique, de faillite environnemental, de faillite de proprete ou d’encouragement de la salete ou de l’anarchie tout simplement. En Suisse,comme dans tant d’autres pays, on m’avait dit que tous les peuples se valent, sauf que d’un pays a l’autre les services de l’Etat agissent differement. En Suisse, un citoyen qui jette un dechet par terre est vite repere et verbalise. Dans ces pays tous les pietons traverssent la rue par les passages proteges, si vous vous hasardez ailleurs , vous etes interpeles. Donc s’il y a faillite ecologique, c’est parce qu’il y a faillite de l’Etat. LA POLICE NE FAIT PAS SON TRAVAIL, LA GENDARMERIE NE FAIT PAS SON TRAVAIL , DANS LE DOMAINE BIENSUR.

    Anonyme
    2 septembre 2018 - 12 h 12 min

    Encore une fois pour certain de nos compatriotes,l’accusation de l’autre , celui qui a tout perdu sauf la vie(cet étranger qui jette ces ordures par les fenêtres, qui égorgé cinq millions de moutons sur les trottoirs,qui irrigué ses plantations avec des eaux usees)c’est le laisser aller,le laisser faire,la notion du beylicat (elbeylec)qui a permis le développement de toutes genres de maladie ,il y a combien de kahlouche pour beaucoup d’entre nous qui se disent non raciste alors que le problème est la se trouvent dans les pays Européens fuyant la guerre(Tchadien Malien)et comme par miracle le choléra ne s’est pas declare dans ces pays car l’Hygiene dans ces pays est une culture et est devenue pratiquement Innée alors que nous nous complaisons dans notre saleté et notre manque de savoir vivre

      Anonyme
      2 septembre 2018 - 12 h 37 min

      Anonyme
      2 septembre 2018 – 12 h 12 min

      Le choléra a fait tout récemment 30 morts au Niger, pourquoi vous mêlez cette vérité au racisme ?? les algériens ne sont pas aveugles ni stupides à un point. Vos histoires de guerres dans ces pays ne sont pas persuasives, on sait lire pour suivre les événements à l’échelle mondiale.

    Ch'ha
    2 septembre 2018 - 12 h 01 min

    PS : l’Écologie en soi est un Business, c’est même un lobby.
    (Après des pays comme l’Allemagne ou même certains d’Europe du Nord ont une culture protection environnement nature etc…recyclage pas de surconsommation d’achat de produits… ).

    Ch'ha
    2 septembre 2018 - 11 h 27 min

    L’épidémie de choléra est partie du Niger voisin.
    Sans vouloir remettre en cause la nécessité vitale de réprimer amende et cie …tout citoyen qui dégrade et vandalise l’espace public, ÉDUQUER très tôt à l’école sur la nécessité de respecter l’environnement respect du patrimoine des rues qui appartiennent au citoyen.
    Ensuite l’État doit développer des usines de recyclage des déchets comme en Éthiopie pourquoi pas (cf. Article AP Éthiopie un exemple à suivre dans le traitement des déchets). Je dirais que l’Allemagne a toujours été novatrice en matière d’écologie Habitat et ceux depuis des décennies alors qu’en France on était toujours au stade 0.
    L’Habitat l’urbanisme il faut faire des choix de construction plus écologique et parfois ça apparaît couteux mais sur le long terme le retour sur investissement est évident.
    Des petits pavillons traditionnels écolo plus que des barres d’immeubles.
    Enfin et surtout méfiance à l’écologie internationale et ses lois bidons imposture car en France multiplication des taxes à tous les niveaux (électricité gaz et cie…) qui profitent à l’État les municipalités prestataires privés les multinationales engraissés par les écologistes…pas le citoyen français qui lui banque.
    Donc au citoyen avant tout dans son quotidien de s’éduquer pour un agriculture saine, petits producteurs.
    Car dans l’écologie mondiale les lobbies sont plus que présents et à la manette.
    Quant à la voiture électrique je n’y crois pas.
    Engager et le citoyen dans la prise de conscience son quotidien sa responsabilisation et l’État pour usines de traitement des déchets en énergie et politique de nettoyage qui est faite mais beaucoup plus présente, plus de containers plus de poubelles.
    Machallah dans ma région y’a pas ça et pas que ma région.
    Par contre une question pour ces sacs plastiques carrefour cora etc ..qui n’existent même plus en France se retrouvent sur le paysage algérien alors que ces enseignes commerciales n’existent pas au pays !!!
    Prise de conscience citoyen et état et actions citoyenne et étatique conjointes.

      Anonyme
      2 septembre 2018 - 11 h 51 min

      Ch’ha
      BRAVO, c’est clair comme l’eau de roche, le malheur c’est que les algériens vont subir d’autres conséquence aussi grave et plus grave si ça continue.

    Zaatar
    2 septembre 2018 - 10 h 48 min

    Révérence parlée tout le monde s’en fou (chantait Brassens)…c’est ce que l’on pourrait titrer dans toute notre presse, tous les jours pendant des années. Car il faut bien l’admettre au point où nous en sommes, force est de croire que c’est après moi le déluge….

    Anonyme
    2 septembre 2018 - 10 h 40 min

    Pas seulement « Faillite écologique » mais aussi faillite morale ,spirituelle ,culturelle ,économique …Nous somme les as de la faillite dans tous les domaines.

    lhadi
    2 septembre 2018 - 10 h 32 min

    Les embouteillages et le bruit, la pollution de l’air et de l’eau, la dégradation de la nature, du paysage rural et urbain, le recul des surfaces forestières (aggravé dans certaines régions par la destruction par le feu), l’érosion des sols, la diminution des réserves d’eau, résultent de l’hypertrophie des concentrations industrielles, de l’urbanisation accélérée, de l’abandon des régions sous-développées.

    Ces nuisances et ces pollutions provoquent une véritable rupture des équilibres naturels et risquent de déclencher un processus de dégradation de plus en plus irréversible.

    Le redressement sera d’autant plus difficile et couteux que l’on tardera à engager l’effort nécessaire.

    Partie intégrant’e de la politique industrielle et de l’aménagement du territoire, la réduction, puis l’élimination des pollutions et des nuisances est le préalable d’une politique de préservation de la nature, d’organisation du repos, des loisirs, de la culture et du tourisme, d’aménagement du cadre de vie, qui correspond à un immense besoin social : le gouvernement se doit de donner les soins nécessaire.

    Ainsi, sera constitué, protégé, aménagé, rendu accessible dan l’intérêt de tous, l’admirable patrimoine que constituent nos campagne, nos rivage marins, nos fleuves et nos rivières, nos forets et nos montagnes, nos champs de neige…nettoyés des pollutions qui les souillent et défendu contre les appétits du capital monopoliste qui veut en confisquer la plus belle part.

    L’amélioration du niveau de vie et du cadre de vie créera des conditions nouvelles pour l’épanouissement de la personnalité de l’individu, du couple et de la famille.

    Djeha Dz.
    2 septembre 2018 - 10 h 12 min

    La faillite n’est seulement pas écologique, elle l’est dans tous les secteurs. Citez-moi un domaine qui est en progrès, à part le renforcement des mesures sécuritaire et la lutte sans merci contre le terrorisme.

    Les moyens financiers dont jouissait l’Algérie grâce aux revenus pétroliers, auraient dû et put projeter le pays bien au-delà de ce que nous connaissons actuellement.
    Les seuls secteurs qui ont fait une avancée, c’est le marché informel, les spéculateurs de l’immobilier et d’une soi-disant industrie automobile, certes, on est passé du cannabis à la cocaïne, on a réussi à importer même des containers de gravats.

    le progrès et l’émancipation d’un pays passent par une politique de promotion du CITOYEN et de la CITOYENNE, et tout le reste suivra naturellement.
    Les discours, ratifications de conventions et autres gesticulations ont démontré leurs limites.

      Gatt M'digouti
      2 septembre 2018 - 13 h 14 min

      Vous dites : « Les moyens financiers dont jouissait l’Algérie grâce aux revenus pétroliers, auraient dû et put projeter le pays bien au-delà de ce que nous connaissons actuellement. »
      La reconstruction de toute la Syrie après 7 ans de guerre est estimée à tout casser à 250 Milliards de dollars !!
      Je vous laisse imaginer ce qu’on aurait pu faire !

    Moi
    2 septembre 2018 - 10 h 03 min

    quand les algériens arrêtent de cracher et de pisser partout pour marquer leur territoire ( réflexe animal) là on peut parler de l’environnement,du développement durable, du civisme enfin de tout comportement normal d’un être humain

    Ifri Body
    2 septembre 2018 - 9 h 25 min

    L’Algérie signe les accords internationaux pour avoir la paix mais les appliquent pas comme d’ailleurs les lois du pays. Seul la médiocrité, l’incompétence, le régionalisme et le népotisme sont les critères de gouvernance en Algérie afin de mieux se servir en lieu et place de service le pays et le peuple. Telle est la réalité Algérienne à ce jour. Nous échouons dans tout les domaines, incapable de réguler, de structurer, d’avoir une vision globale à long terme , cela fait 20 années que nous sommes dans l’urgence.

    Anonyme
    2 septembre 2018 - 7 h 44 min

    Il faut sceller la frontière sud et nettoyage à fond du pays pour éradiquer ce mal qui est désormais présent dans différents milieux naturels.

      Anonyme
      2 septembre 2018 - 9 h 58 min

      Le nettoyage doit d abords commencer par se faire a l intérieure du système ! et laisser la place a la nouvelle gènèration afin de tracer ses horizons ! quand au sud ce n est qu un prétexte afin de détourner le sujet ! le problème des ordures datait bien avant l arrivée des africains ! le ras le bol est exprime par la salissure du paysage algerien et montre au monde le « décors » du système ! et tant que ce système perdure ;la crasse va durer et ça tout le monde le sait et c est aussi une manière de montrer leurs ras le bol de ce système ! c est comme l abstention une forme de gréve passive !

        Anonyme
        2 septembre 2018 - 11 h 34 min

        Vous avez entièrement raison mais ce qui m’inquiète le plus c’est la santé des algériens en général et celle de mes proches plus particulièrement. Je vis très loin du pays et je n’ai aucun lien avec le système et je ne soutiens aucune activité partisane. A cette époque mourir du choléra en Algérie peut faire croire que les algériens peuvent s’attendre à d’autres maladies méconnues par le peuple mais qui existent dans les pays émetteurs de la migration. J’ai vu la défiguration grave d’Alger et de certaines villes par ces étrangers.

    Zaatar
    2 septembre 2018 - 7 h 40 min

    Faillite écologique seulement? mais faillite dans tous les secteurs, industriel, économique, santé, éducation, enseignement, agriculture…etc. C’est la faillite partout. La raison? c’est très simple, le système ne se préoccupe que de ses intérêts personnels…rien de plus. Et pour cela, il doit se maintenir au pouvoir pour monopoliser la rente. Et comme artifice, comme on l’a toujours dit, pour se maintenir, il use de subterfuge, du faire semblant qu’il travaille pour le peuple…d’ailleurs j’ai relevé dans l’article la phrase « Mais au fond, tout cela ne sert que de façade juste bonne pour donner l’illusion que les autorités sont dans le «coup». C’est ce qui est ardemment utilisé par nos responsables pour donner l’impression qu’il travaille, qu’il font les choses…c’est de la politique…le tout c’est d’arriver à ses fins et ils le font vraiment bien.

    Gatt M'digouti
    2 septembre 2018 - 7 h 10 min

    Certes, on peut bien arguer qu’il existe un ministère de l’Environnement. On peut pousser la plaisanterie plus loin et dire nous avons également un ministère de la pêche et que nous sommes heureux avec :
    La sardine à 600 DA
    Le merlan et le rouget à 1800 DA
    La crevette à 2700 DA
    Nous avons également un ministère du commerce qui autorise la commercialisation des produits importés toxiques, cancérigènes, périmés, impropres à la consommation et encourage le marché informel.
    Un ministère des finances prompt à nous imposer à la source 33% de notre salaire et laisse tranquille les barons de l’informel.
    Un ministre de l’agriculture qui tolère les irrigations avec des eaux usées ( adepte de Lavoisier, rien ne se crée rien ne se perd, tout se transforme) et fier de vois sa patate refoulée de la Russie.
    Nous avons un ministre des sports, fier de la présence de ses athlètes sur le stade uniquement le jour de la cérémonie d’ouverture.
    Les artères des villes sont composées de boutiques de friperie, de bouffetance et téléphonie !
    Nous avons nous avons nous avons mais en réalité NOUS N AVONS RIEN ! nous n’avons que la parlotte! fort en gueule ! khorti fel khorti !

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