Enquête sur l’affaire Chikhi : de quoi Mohamed Aïssa a-t-il peur ?

Mohamed Aïssa
Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses. New Press

Par R. Mahmoudi Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a réfuté en bloc, dimanche lors d’une conférence de presse, ce qui avait été diffusé dans les médias concernant l’implication des imams dans le scandale de la cocaïne, qualifiant ces informations de «calomnie». Le ministre a ajouté que ce dossier «a un arrière-fond politique», sans autres précisions.

Le ministre s’en prend à la presse d’avoir simplement repris des informations recueillies auprès de certains imams auditionnés par les services de la Police judiciaire, le week-end dernier, dans le cadre des investigations sur l’affaire Chikhi. Vingt et un imams de Lakhdaria, région natale de Kamel Chikhi dit le «Boucher», principal accusé dans cette affaire, sont soupçonnés de complicité dans le blanchiment d’argent, notamment dans la construction de mosquées.

D’après des comptes rendus de la presse, ces imams, notamment ceux des localités de Zbarboura, Krachiche et de certaines communes avoisinantes, telles que Guerrouma et Zbarbar, ont déclaré ignorer l’origine des fonds provenant de cet homme d’affaires mais, en revanche, ont reconnu devant les enquêteurs que ces sommes, plus de 30 millions de dinars, soit plus de 3 milliards de centimes, avaient servi à la construction ou à la réfection de plusieurs lieux de culte et autres écoles coraniques de la région.

Pourquoi le ministre des Affaires religieuses n’attend-t-il pas les conclusions de l’enquête pour se prononcer sur la probité présumée des imams interpellés par la police ? Craint-il qu’une éventuelle confirmation de l’implication de ces imams, qui sont des employés de son secteur, ait des répercussions directes sur son avenir à la tête du département ?

Déjà confronté à une sourde rébellion des imams et assistants d’obédience salafiste, à travers plusieurs mosquées du pays, Mohamed Aïssa n’en sortirait qu’affaibli.

R. M.

Comment (27)

    mehdi mountather
    4 septembre 2018 - 14 h 53 min

    Si ces imams ont relation avec Bouchi et d’autres imam ont une relation avec d’autres Bouchi a ce ministre de mettre fin a leurs fonctions ou de démissionner Mohamed Aïssa de donner l’ordre aux imams de 48 wilayas la Kabylie en particulier le 4.9.2018 de nettoyé les cimetières volontariat et de bruler les choses qui ont des relation avec la sorcellerie sihr parce que ces crimes par coteaux ces derniers temps ont une relation avec des djinns sans oublier le divorce les algériens qui appliquent le Coran a 100% épargner par ces crimes et dominent ces mauvais djinns.

    Anonyme
    4 septembre 2018 - 10 h 00 min

    Les imams sont des êtres humains avant tout avec leurs qualités et aussi leurs défauts.Il y a quelques années dans une petite ville de l’intérieur un imam a détourné 30 000 euros qu’un riche émigré naïf lui a remis pour embellir la mosquée.Je crois qu’il est encore en prison.M. Aïssa est responsable de sa gestion de ce ministère inutile et budgétivore d’ailleurs mais pas du comportement des imams.

    Nasser
    3 septembre 2018 - 22 h 43 min

    CITATION : « Vingt et un imams de Lakhdaria, région natale de Kamel Chikhi dit le «Boucher», principal accusé dans cette affaire, sont soupçonnés de complicité dans le blanchiment d’argent, notamment dans la construction de mosquées. »
    .
    Selon Wikipédia :
    « Le blanchiment d’argent est l’action de dissimuler la provenance d’argent acquis de manière illégale (spéculations illégales, activités mafieuses, trafic de drogue, d’armes, extorsion, corruption, fraude fiscale, etc.) afin de le réinvestir dans des activités légales (par exemple la construction immobilière…). Cet élément des techniques de la criminalité financière est une étape importante, car sans le blanchiment, les criminels ne pourraient pas utiliser de façon massive ces revenus illégaux sans être repérés. »
    Dans notre cas il n’y a pas « dissimulation »…afin de le « réinvestir dans une activité»……C’est un DON
    Il n’y a donc pas d’action de « blanchiment d’argent » par un don pour la construction de mosquées !

      AmiAhmed
      4 septembre 2018 - 6 h 06 min

      Nasser,
      Le problème c’est la loi américaine que toutes personnes liées de prêt ou de loin à une transaction de drogue avec le dollar américain sont automatiquement poursuivies, dans le cas de ces imams, si la gestion de l’argent est confiée à des associations agrées, ils ne sont pas touchés, mais il n y a pas d’association ils sont directement concernés.

        Anonyme
        4 septembre 2018 - 12 h 06 min

        Don ou pas don, il y a forcément des entreprises payées pour construire ces mosquées sur un terrain également payé. Savez-vous ce qu’est une surfacturation et un appel d’offres ?

      Anonyme
      4 septembre 2018 - 13 h 08 min

      @ Nasseur : très rares sont les dons vraiment sincères surtout venant d’Etats ou d’entreprises. Il y a toujours des contreparties ou demandes de services de différentes natures en échange

    zbarbar
    3 septembre 2018 - 22 h 14 min

    el boutchero a cherché à s’accaparer de tout kouba, il a racheté plein de maisons coloniales de grand standing ainsi des gesn vivant dans de somptueuses villas ont vendu pour des histoires de partage d’héritage et se sont trouvés dans des appartements pourris ! ces gens ne se sont pas demandés non plus d’où provenait l’argent ou plutôt les montagnes de chkaras et ça moi je trouve ça grave , c’est encore pire quand il s’agit d’un imam censé s’inquiéter du halal et du haram!

    anonyme
    3 septembre 2018 - 21 h 47 min

    Tout le monde sait que bcp d’imams ou plutot soi disant imams s’adonnent au trabendo

    Rébaï
    3 septembre 2018 - 20 h 40 min

    Pour ceux qui ne comprennent pas le problème : cela s’appelle du BLANCHIMENT D’ARGENT SALE et ces religieux touchent peut être une commission au passage

      zbarbar
      3 septembre 2018 - 21 h 57 min

      du blanchiment d’argent sale en construisant des mosquées ? intéressant, je savais pas que les mosquées étaient devenues payantes

        Anonyme
        4 septembre 2018 - 11 h 45 min

        Tu dis ça car tu ne sais pas que dans notre pays les marchés du BTP ne sont pas transparents et qu’il y a des dessous de table . Les exemples sont très nombreux comme l’Autoroute Est Ouest, la Grande Mosquée d’Alger pour les + connus

    Anonyme
    3 septembre 2018 - 18 h 38 min

    Je vois pas où est le problème ? C imams sont convoqué témoins pour déterminer combien ils ont reçu en combien de temps,c tout. Presque toutes les mosquées sont financées par des dons de citoyens aisés généralement des commerçants. 30 millions da pour construire 21 mosquées et en combien de temps c très peu.

    Lghoul
    3 septembre 2018 - 15 h 31 min

    Si la religion était purement humanitaire en Algérie, pourquoi alors la justice convoquera 21 imams pour une affaire de drogue ? La conclusion est que la mosquée est aussi devenue un lieu de business et des affaires comme la Mecque en arabie saoudite. Dieu est en réalité leur dernier soucis … Analogie avec le nouveau FLN de type business, un FLN ou ils se donnent des coups de poings pour du fric, l’Algérie est son dernier soucis. auvre Algérie éventrée de toute part par toute sorte de charlatan et de brigand.

    aicha
    3 septembre 2018 - 14 h 39 min

    c’est une affaire fabriquee dans des chambres sans Lumiere

    Kahina-DZ
    3 septembre 2018 - 14 h 38 min

    Ce sont les wahhabo-salafistes qui s’acharnent à planter une mosquée à chaque coin de rue. Si chikhi met son argent au service des salafistes, ça confirme encore une fois que l’argent sale et le wahhabo-salafisme font 1.

    Nasser
    3 septembre 2018 - 13 h 33 min

    Sans cela! Il ne dirige pas correctement son ministère bourré de manipulateurs !
    Il laisse les intégristes faire et quand les choses se compliquent, il intervient ponctuellement pour citer ce qui est connu, fustiger et disparaître sans rien décider!
    Ferkous dirigera mieux………..

    UMERI
    3 septembre 2018 - 12 h 35 min

    Il y a une pratique qui existe depuis des lustres dans notre pays, l’argent sale a toujours été remis à des associations religieuses sous couvert d’anonymat et nul n’a jamais cherché a connaitre la provenance ou les noms des fameux « bienfaiteurs » d’ailleurs, on se demande comment cet argent est comptabilisé, puisque la loi interdit les dons et collecte de fonds, lesquelles se font chaque vendredi (dans les Mosquées) sans autorisation. l’affaire K. Chikhi, qui a fait couler beaucoup d’encre et explosée aux visages de hautes personnalités civiles et militaires, a concerné un grand nombre de fonctionnaires impliqués directement ou indirectement.

    karimdz
    3 septembre 2018 - 12 h 10 min

    Mohamed Aissa à ma connaissance n est pas responsables des actes de certains pseudo imams si cette information est vraie,

    Par contre, ce qui me préoccupe, c est que la cocaïne est présente en Algérie, et qu il y a des consommateurs, voila le véritable combat, plutot que de passer son temps dans la polémique…

    Anonyme
    3 septembre 2018 - 10 h 00 min

    Cette affaire de la cocaïne aurait également touché des hommes de religion, preuve que la corruption touche tout le monde en Algérie, même ceux qui prétendent que la religion sauve de tout. Nivo Habet bezef

      Zaatar
      3 septembre 2018 - 10 h 52 min

      On ne peut rien contre la nature, car on est nous même issus de la nature. Chasse le naturel et il revient au galop. Ce n’est pas parce qu’il est religieux et adorateur de dieu qu’il échappera à sa nature.

        Gatt M'digouti
        3 septembre 2018 - 11 h 44 min

        La pédophilie fait également ravage dans ce milieu religieux !

          Anonyme
          3 septembre 2018 - 20 h 37 min

          Et l’homosexualité aussi !

    MELLO
    3 septembre 2018 - 9 h 49 min

    Tous ces imams qui ont maipule’ cet argent doivent , avant de l’utiliser , en informer la tutelle. Quand des sommes de cette importance vous tombent entre les mains , il est difficile, meme en etant imam, de s’en priver d’y goutter. Le Ministre tente de minimiser la portee d’une telle affaire, pour des raisons evidentes liees a sa responsabilite’ qui n’ est pas de mise. Il ne veut pas reconnaitre son incapacite’ a maitriser les consequences d’une telle affaire.

    Anonyme
    3 septembre 2018 - 9 h 29 min

    Faut pas s étonner q il y a des islamistes a l esprits faible victimes et cibles facile des prédicateurs a la solde des US des saoud des qatari d israel du makhzen des turc des occidentaux et que sais je encore? ALORS ‌MÉFI TÉ ‌MÉFI TÉ H24 J7/7

    Anonyme
    3 septembre 2018 - 8 h 11 min

    en quoi le financement des écoles coraniques ou l’aide à la construction des mosquées est un délit pour un imam? Si l’Algérie est une république comme cela est répété partout en haut lieu alors tout le monde est soumis aux lois de celle-ci. Dans ce cas quelles lois empêchent un imam de recevoir l’argent des donateurs algériens pour financer les besoins de la mosquée dont il a la charge….A moins que kamel le boucher n’avait, inscrit sur le front  » attention, importateur de cocaïne »;;;;!!! La seule pratique interdite est la collecte de l’argent dans les mosquées, cela tout le monde le sait…..Tout ceci pour dire qu’on ne voit pas pourquoi le ministre aurait peur de reconnaître que kamel chikhi, en tant que citoyen algérien, aurait financé des écoles coraniques ? Peut-être que le boucher voulait se donner l’image d’un bon musulman philanthrope ?

    Gatt M'digouti
    3 septembre 2018 - 8 h 11 min

    Kamel Chikhi un conservateur religieux et avant que le scandale de l’affaire de la cocaïne n’éclate au port d’Oran, il rentrait à peine d’une Omra.
    Kamel Chikhi essayait de se rapprocher de la politique. Pour rester fidèle à ses valeurs religieuses, il flirte avec le MSP. Il se lie à tous les hauts responsables de ce parti qu’il connaît parfaitement. De nombreuses personnalités du MSP ont été présentes lors des cérémonies familiales de la famille Chikhi.
    A Lakhdaria ex Palestro, sa ville natale, Kamel le Boucher finance de nombreuses mosquées et des associations religieuses.
    D’après certains médias, les imams interrogés ont reconnu devant les enquêteurs que ces sommes, plus de 30 millions de dinars, soit plus de 3 milliards de centimes ont servi à l’édification et la réfection de plusieurs mosquées et autres écoles coraniques de la région et qu’il a aussi financé la mosquée de Madinet El-Hayet et une mosquée à El-Krachiche”
    Des lieux de culte servant au blanchissement de la drogue, ce sera une fois de plus la risée pour l’Algérie, après le « nobel no passara » et le choléra.
    «Un arrière-fond politique» ? Pendant qu’on y est pourquoi ne pas accuser la main étrangère ? La vérité c’est que ce ministre n’a jamais pu contrôler ses ouailles et il devrait s’occuper plutôt de pèlerins bloqués à Djedda depuis plus de 72 heures !
    Monsieur le président, ce peuple ne mérite pas ça !!!!

    Slam
    3 septembre 2018 - 8 h 09 min

    S’il fallait une preuve supplémentaire de la jonction entre le Trabendo, le narcotrafic et la Religion. Nous voilà servis royalement. Tout le monde sait que la construction des mosquées et les quêtes dans ces mêmes mosquées une fois construites, sont une vaste machine à blanchir de l’argent sale. Tout le monde se tait. Fi Sabil Allah…

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