Le SNAPAP propose l’organisation d’une conférence nationale sur la préservation des équilibres financiers de la CNR

Chifa CNAS
Tidjani Hassan Haddam, DG de la Caisse nationale de Sécurité sociale. New Press

Le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) a proposé, mercredi à Alger, l’organisation d’une conférence nationale impliquant tous les acteurs pour définir les moyens susceptibles de préserver les équilibres financiers de la Caisse nationale des retraites (CNR) qui souffre d’un déficit.

Lors d’une conférence de presse animée mardi consacrée à l’évaluation de la réunion des représentants du SNAPAP avec le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, le Secrétaire national chargé de la formation syndicale au SNAPAP, Benmili Layachi, a précisé que la question du déficit financier de la CNR «a figuré parmi les principales questions abordées, indiquant que l’organisation d’une conférence nationale a été proposée pour définir les moyens susceptibles de préserver les équilibres financiers de la Caisse».

Entre autres solutions proposées par le SNAPAP pour mettre un terme au déficit de la CNR, le représentant du syndicat a insisté sur l’impératif de trouver de nouvelles sources de financement en dehors de l’appui de l’Etat et de consacrer un taux du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS) à la CNR.

Le ministre avait, lui, déclaré, fin août, que la CNR «vit une situation catastrophique où le montant des pensions a atteint 1 200 milliards DA et accuse un déficit de 580 milliards DA», soulignant qu’il était inconcevable de revenir au système de retraite à moins de 60 ans. «Le tiers des retraités sont âgés de moins de 60 ans, «ce qui représente presque la masse monétaire du déficit enregistré par la CNR», a précisé Zemali, ajoutant que si le système de la retraite proportionnelle ou la retraite en dessous des 60 ans n’avait pas été appliqué, ce déficit de la caisse n’aurait pas été enregistré.

Le ministre a fait savoir qu’«une série de mesures visent à réduire ce déficit budgétaire, à travers des opérations de contrôle du secteur informel et la non déclaration», indiquant qu’«une réflexion est actuellement en cours sur la réforme du système de retraite», «une opération qui ne peut être réalisée de façon directe, mais sur le moyen et le long terme».

La rencontre avec le ministre a porté sur la révision de la politique d’aide de l’Etat aux catégories démunies et vulnérables, ce qui exige «un recensement minutieux de ces franges ainsi que sur le projet portant code du travail», a ajouté le représentant du SNAPAP.

R. E.

Comment (4)

    souad
    11 septembre 2018 - 17 h 53 min

    comment un pays avec une économie catastrophique met en retraite des gens à partir de 50 ans ou 32 ans de service ou 25ans de service pour d’autres comment le gouvernement sellal a instruit avec une multitude de notes à la fonction publique pour mettre à la porte les travailleurs âgés de 60 ans la nouvelle declarations de Sid Ahmed Ghozali au journal francais le Telegramme  » les pensions des hauts cadres de l’Etat ont triplées ces derniéres années » des renseignements receuillis aupres de la caisse de retraite des cadres les pensions varient entre 500 000 da et 1400.000 DA . Pourqui chercher la poux dans la tête d’un chauve.

    Anonyme
    6 septembre 2018 - 7 h 04 min

    Un jour il va faire un registre national et un jour il va faire la réforme..de quoi s agit il? Qui est le premier et qui est le deuxième…. Je vais vous le dire ce monsieur ne sait pas ce qu il doit faire epicitou…donc encore du Khorti!

    Malek
    6 septembre 2018 - 5 h 54 min

    Bonjour,
    Il faut aller voir du côté de la CNAS, car les transferts des malades privilégiés vers l’étranger coûte très cher à cet Organisme.

    Anonyme
    6 septembre 2018 - 0 h 43 min

    La « réforme de la retraite », le mot magique de responsables en charge de la sécurité sociale qui refusent de regarder la réalité de cette institution stratégique pour les équilibres sociaux de la Nation notamment de faire une évaluation publique de la gestion de l’argent issu des cotisations des salariés mais aussi celui généré -ou qui devrait l’être- par les biens immobiliers de la C.N.A.S en Algérie y compris le patrimoine détenu en France …
    Le débat sur le système algérien de retraite et de tout le système de sécurité et protection sociale ne devrait pas être mené en vase clos…L’avenir de cette institution concerne tous les cotisants notamment les plus âgés et souvent ceux qui ont les rentes les plus faibles. Et puisque le secteur s’est doté d’un institut d’études et de recherches flambant neuf, mettez le à contribution pour développer des solutions innovantes et adaptées aux conditions socio-politiques de notre société au lieu de faire du copier-coller de recettes venues d’ailleurs qui mèneront ce système à la ruine!

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