Crise à l’APN : l’étrange silence des partis de l’opposition

Assemblée Opposition
Pas une main de l'opposition qui se lève pour dire : c'est illégal ! PPAgency

Par R. Mahmoudi Depuis le début du conflit qui oppose le président de l’APN à son parti, le FLN, les différentes formations de l’opposition se sont distinguées par un silence inexpliqué. A l’exception de quelques interventions tout à fait marginales dans la presse, aucun de ces partis n’a essayé de peser dans les débats à l’intérieur de l’hémicycle, alors que c’est le sort de toute l’Assemblée qui est en jeu.

Ils savent pourtant qu’en cas de dissolution de l’APN – un scénario qui n’est pas à exclure si le conflit aboutit à l’impasse – ils seront tous appelés à se préparer à de nouvelles élections législatives. Chose qui risque de bouleverser tout leur agenda politique.

Tout se passe, en effet, comme s’il s’agit d’un conflit interne au parti majoritaire. L’opposition continue à assister, impuissante, aux manœuvres des groupes parlementaires de la majorité, tout en étant convaincue que tout se fait dans l’illégalité, à commencer par la motion de retrait de confiance signée par quelque 360 députés, et les pressions ininterrompues qui sont exercées sur Saïd Bouhadja pour l’amener à déposer sa démission.

Grands absents de ce remue-ménage, les islamistes feignent dénoncer le «coup de force» qui se prépare contre le président de la Chambre basse, tout en espérant tirer les marrons du feu. Le chef du groupe parlementaire du FJD d’Abdallah Djaballah, Lakhdar Benkhellaf, a dénoncé, dans une déclaration à la presse, la manière dont les députés de la majorité tentent de retirer leur confiance à l’actuel président de l’APN, en la qualifiant d’«illégale» et de «contraire à l’éthique». Mais, pour autant, son groupe ne prévoit aucune réaction collective pour faire valoir le droit, encore moins pour exprimer un soutien en faveur du maintien de Saïd Bouhadja à la tête de l’Assemblée.

De son côté, le MSP d’Abdarrazak Mokri a choisi ce moment de grande tension au Parlement pour réorienter le débat sur l’élection présidentielle, en lançant un sondage d’opinion sur son site officiel, dans lequel sont exposées les différentes options envisagées par ce parti, dont celle d’une participation directe avec son propre candidat.

R. M.

Comment (12)

    bedraham
    1 octobre 2018 - 20 h 05 min

    pourquoi il y a des partis Algeriens d’oppostion dans l’emicycle de l’APN ?
    l’APN c’est comme un theatre ou chacun interprete un role different des autres seulement ils font tous parti de la meme troupe.

    Zaataria
    1 octobre 2018 - 19 h 49 min

    Le seul parti qui peut vous expliquer les tenants et les aboutissants de ces scénarios, n est autre que le PT, sûrement, il a une réponse, Ait menguelat, disait ach aalthagh thafath nafoudh an ouali, anzar ghar zdhatt amakk aranili. Équation à plusieurs inconnus, mais il suffit de mettre bout à bout certaines données, et le résultat ou la réponse n est pas sorcier. Il ne faut pas trop philosopher, ni écouter trop les commentaires sans fin.

    MELLO
    1 octobre 2018 - 17 h 39 min

    Lorsque l’activité politique est verrouillée ,lorsqu’une élection présidentielle, qui devait être nationale, est privatisée, il ne faudrait pas en vouloir à ces partis d’opposition de ne pouvoir s’exprimer. Ainsi, depuis l’indépendance, la joute la plus décisive ,en l’occurrence l’élection présidentielle échappé totalement à la volonté populaire .À chaque fois la compétition, les compétitions se déroulent derrière les rideaux ,loin des regards de l’opposition. Par ces pratiques , on a rendu cette opposition aveugle et aphone ,puisqu’on ne l’écoute pas. Tant et tant de propositions ont été faites pour une sortie pacifique de cette crise multidimensionnelle, mais ce pouvoir ne fait qu’a sa guise. Y’avait il une proposition pour la présidence de l’APN , en l’occurrence la candidature de BOUHADJA à ces partis d’opposition ? Pour Sadek Slimani chef du groupe parlementaire du FFS, avait reagit: Ceux qui exploitent la structure législative en comité de soutien du 5e mandat ,doivent cesser d’utiliser des institutions Étatiques . Ils doivent répondre de leur acte devant l’histoire et devant le peuple. La marginalisation éhontée des députés de l’opposition les a pousser à ne pas réagir.

    Élections= piège à cons
    1 octobre 2018 - 14 h 46 min

    Opposition ; comme Louisa Hanoune qui expliquait sa candidature à l’élection présidentielle de 2014 (4e mandat) comme étant son soutien au président sirtant

    Naegelen Chkara
    1 octobre 2018 - 14 h 19 min

    Il y a un trait d’union ou le de dénominateur commun aux 320 signataires de la motion de défiance contre Bouhadja: les sommes astronomiques d’argent saisi dans le véhicule utilitaire du fils d’un responsable d’un parti pendant la période de constitution des listes des candidats à l’élection de l’actuelle APN.

    Anonyme
    1 octobre 2018 - 11 h 20 min

    Réellement on a des partis d’opposition ? c est ça que vous appelez les partis d’opposition?sans blagues ?soyons sérieux !!!pour n importe quel avantage , ils se mettent a plat ventre , sans dignité ni honneur…. moi je ne blâme pas les présidents de ces pseudos partis d’oppositions , par contre les moins que rien et vauriens de leurs adhérents qui m étonne , pour des miettes (parce que le gros est pris par les responsables de ces partis ) il cautionnent et ce qui porte préjudice a 40 millions d algériens

    pomme
    1 octobre 2018 - 10 h 26 min

    Ce ne sont que majorité et opposition de façade. Le vrai pouvoir est ailleurs.
    Rassurons nous, ceci n’est pas propre à l’Algérie. Le premier modèle d’organisation politique au monde est la « façade », toute autre forme n’est que supercherie et tromperie des masses.

    elhadj
    1 octobre 2018 - 10 h 07 min

    c est de la haute rigolade,pensez vous qu on a des partis politiques ayant vraiment une assise populaire, non .ils sont la pour amuser momentanément la scène a laquelle aucun crédit ni attention ne leur sont accordes par les citoyens lasses ,voire excédés, par ces joutes oratoires sans intérêt et tentatives de règlement de compte pour préserver leurs intérêts matériels. le fosse est largement grand entre les gens du système et la société civile désintéressee par ces tentatives de création d abcès de fixation inutiles et improductifs.l heure est au choix d un véritable président de la république jouissant de toutes ses facultés mentales et physiques pour diriger efficacement le navire Algérie qui navigue présentement a vue

    A3ZRINE
    1 octobre 2018 - 10 h 01 min

    Dissoudre l’Assemblée, oui mais quand appeler à un autre scrutin ?
    Il y aura un gros foutoir politique et surtout au sein du FLN qui a trouvé beaucoup de difficultés à s’entendre sur les listes à présenter. Le scénario va se répéter or cette fois ci avec une violence intense. Ceux qui ont raté le cap reviendront avec des idées encore plus démoniaques et on va assister à un vrai spectacle de cirque. Là on verra ce que c’est la ratatouille algérienne.

    Gatt M'digouti
    1 octobre 2018 - 8 h 38 min

    Opposition? quels opposants? Ce sont de petits veinards qui ont été recrutés à l’APN pour un CDD de 5 ans avec un salaire faramineux et beaucoup d’avantages sociaux. Avec ses petites affaires, avec son petit chapeau , avec sa petite auto chantait le Grand jacques Brel .

    Anonyme
    1 octobre 2018 - 8 h 20 min

    de quelle opposition parle t on ?
    l’arlésienne ?

    Zaatar
    1 octobre 2018 - 8 h 17 min

    Etrange silence des partis d’oppositions? vous en voyez vous des partis d’opposition chez nous? première nouvelle…

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