Une source informée : «Bouteflika ne va pas intervenir dans la crise de l’APN»
Par Akram Chorfi – «Ceux qui attendent que le président de la République interfère dans la vie institutionnelle de l’Assemblée populaire nationale, en demandant à Saïd Bouhadja de se retirer ou aux députés de cesser leur fronde, feignent-ils d’ignorer que le chef de l’Etat s’interdit une telle manœuvre vis-à-vis d’une instance élue souveraine qui est, de surcroît, érigée structurellement pour constituer, par rapport à la Présidence, autre institution élue, un contre-pouvoir politique ?», a indiqué une source informée à Algeriepatriotique.
«Il est évident, en la circonstance et au vu du temps déjà écoulé de durée de la crise, que si la crise est née à l’APN, elle doit trouver sa solution ou son dénouement, quel qu’il soit, au sein de cette Assemblée», a ajouté notre source, pour qui «il est nécessaire pour les acteurs politiques des partis engagés dans cette bataille d’imaginer les solutions et d’envisager les démarches susceptibles de valoir auprès de celui qui s’oppose à tout ce nombre, en l’occurrence Saïd Bouhadja, le président de l’APN».
«De toutes les façons, confie notre source, il faudra à ces acteurs déployer des ressorts d’imagination et de subtilité, les efforts d’intimidation par la menace et par les pressions de toutes sortes n’ayant rien fait face à la ténacité du vieux moudjahid habitué à l’adversité et aux ripostes».
Notre source ironise sur la décision du bureau politique du FLN de traduire le troisième homme de l’Etat devant un conseil de discipline. Laquelle décision «ne semble pas annoncer un redéploiement imaginatif de la part des députés du FLN», selon elle. «Ce qui sera invoqué pour justifier la commission de discipline demeure inconnu jusqu’à maintenant et c’est à se demander si cette décision n’est pas quelque part une manière d’agir afin d’éviter que ce début de semaine finissant se passe sans nouveauté», fait savoir notre source qui craint que ce blocage qui dure «mène encore une fois à des impasses constitutionnelles».
«Et l’on verra de nouveau certains espérer un arbitrage du premier magistrat du pays, mais Bouteflika n’interviendra ni en tant que chef de l’Etat ni en tant que président honorifique du FLN», assure notre source.
A. C.
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