Nasser Chali présente son troisième roman : L’Apatride ou la quête des origines
De Toronto, Nasser Chali – Faire l’apologie ou la publicité sur son propre livre n’est pas chose aisée. C’est comme la mère qui vante la beauté de sa fille mariée en présence de sa tante. Mais les temps changent et la force de la communication aussi. De plus, je suis convaincu que c’est la publicité qui fait un livre et non son contenu.
Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous présenter mon troisième roman qui s’intitule L’Apatride. Il traite du retour d’un émigré chez lui après une très longue absence. Dans la contrée qui l’a vu naître, il n’arrive plus à retrouver ses repères et la joie de vivre de l’ancien temps. Dans le pays où il vit, malgré un modeste confort chèrement acquis, il ne se sent pas bien. Pire, quelquefois, il se sent désintégré parce qu’il pense, qu’à un certain âge, les cultures ne sont plus compatibles et que tous les maux remontent à la surface.
Alors, au lieu de se répéter à satiété qu’autrefois c’était mieux, il se bat malgré toutes les embûches pour retrouver sa place dans son vrai pays. Réussira-t-il dans cette rude épreuve de la quête des origines ou deviendra-il un éternel apatride ? La suite est dans le livre.
Extraits du livre :
«Notre foule frustrée était à la merci de n’importe quel charlatan pourvu qu’il parle bien et effleure la vérité. Les gens étaient alors prêts à la suivre quel qu’en soit le prix. Quel gâchis dans un si beau pays ! Mais cela va de soi, quand un pays est orphelin de son histoire, il se fabrique des héros, fussent-ils de pacotille.»
«Dehors, l’épaisseur de la nuit se confondait avec le silence étrange qui surgissait des tréfonds du néant. Parfois des bruits insolites venaient rompre ce calme nocturne qui m’a toujours fasciné. Pendant des millions d’années, d’une précision d’orfèvre, la nuit noire et taciturne attendait avec humilité l’arrivée des levers du jour, que les ténèbres s’effacent pour que naissent parcimonieusement les pâles couleurs de l’aube comme une rose qui éclot parmi les merveilles d’un jardin fleuri. Alors dans une douceur infinie, les reliefs se dessinent, sentiers et vallées s’illuminent, s’animent et bruissent pour remplir la campagne de souffle et de vie. Ce décor s’imbrique, tourne et continue à travers les siècles. N’est-ce-pas extraordinaire !»
«(…) Je me levai pour aller dormir et ne pus m’empêcher de regarder par la fenêtre. L’obscurité, dans un mutisme têtu, assistait impavide à l’écoulement du temps.»
N. C.
Roman L’Apatride, paru aux éditions L’Harmattan, en vente en librairie ou en ligne.
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