Pays ou banque ?

Mac misère
Le président français dans son château doré de l'Elysée... D. R.

Par Akram Chorfi – La grande colère que porte le mouvement des Gilets jaunes en France ne date pas de l’avènement du macronisme. Elle est juste la preuve que les actes politiques de Macron – qui viennent encore une fois en guise de solution consacrer le capital et, avec lui, la misère de ceux qui sont déjà misérables – ont provoqué le ras-le-bol des populations qui se considèrent comme les laissés-pour-compte d’une politique qui leur a désormais révélé ses objectifs : achever cette France socialisante qui a «trop d’acquis» pour consacrer la France du libéralisme économique où la misère des hommes ne choquerait plus, où le chômage serait une norme nécessaire, où la performance économique et l’opulence des patrons seraient les seuls indices valables pour définir la prospérité française.

Macron, dans ses efforts pour imaginer des solutions à une crise financière structurelle réelle, ne semble pas avoir pu se départir de ses obédiences de banquier et ses sympathies pour le dogme libéral américain, révélant à une partie des Français, ceux qui pâtissent dans leur chair de cette crise chronique, un parti-pris «managérial» intolérable de la part de leur président, dont les arbitrages, surtout en temps de crise, sont attendus pour être équilibrés et absolument irréprochables.

Gérer un pays comme on gère une banque ne pouvait pas produire autre chose que cette explosion sociale. Cela, même si ce pays surendetté et en quête d’équilibre budgétaire a absolument besoin de rigueur financière qui aurait pu se concrétiser par une politique qui, tout en demandant des sacrifices aux moins nantis, prendrait également aux riches.

Cela aurait été certainement plus supportable pour les plus pauvres, moins ruineux pour les riches et certainement salvateur pour la cohésion française. Mais était-ce pensable pour Macron ?

A. C.

Comment (13)

    Vers Un Inédit
    5 décembre 2018 - 12 h 33 min

    @Gérer un pays comme on gère une banque ne pouvait pas produire autre chose que cette explosion sociale.
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    Les Gilets Jaunes, si ça va jusqu’au bout, vont gérer La Banque, et la misère des banquiers d’avant eux illustrera la plus belle banqueroute de la loi du Fric, depuis qu’il a remplacé Le Troc ! Les G J vont troquer La Banque contre Un Inédit qui va servir de repère au monde !

    الهوارية في فرنسا
    4 décembre 2018 - 23 h 18 min

    Samedi, ils vont tirer sur les gens d’après Bfmtv, toute ma famille va se regrouper chez moi pour ne pas rester chez elle en rase campagne à cause des fachos de Marine Le Pen enragés qui cherchent à se venger
    Le Métro a été vandalisé et ce matin les gens ont du marcher 12km pour aller bosser car pas de bus, ni carburant pour la voiture ni métro tous en arrêt. les Magasins sont presque vides et certains algériens retraités commencent en avoir plus que marre, le 10 du mois, ils touchent leurs retraites et ils vont rentrer au bled…On est en guerre!

    الهوارية في فرنسا
    4 décembre 2018 - 22 h 46 min

    Les journalistes algériens de propagande pro FAFA se terrent comme des ours dans leurs mutisme et ne commentent plus des sujets d’articles qui faisaient leurs choux gras pro Fafa…sur les Gilets Jaunes Français…

    C'est dure de choisir entre la peste et le choléra !
    4 décembre 2018 - 22 h 10 min

    Le capitalisme c’est la concurrence effrénée. Il faut se disputer les patrons à coups d’avantages multiples pour les garder pour espérer qu’ils créent de l’emploi.

    le communisme ou le socialisme c’est la dictature populaire au profit de la Nomenklotura et de l’Oligarchie sans aucune liberté de choix.

    Moi, je dis que les français (les gilets jaunes) ont tort de vouloir manger leur blé en herbes. Alors que leur président n’est en place que depuis 18 mois ! D’autres pays d’Europe ont obtenu plus de sacrifices de leurs peuples sans en occasionner autant de dégâts !

    Pourtant les français disent « la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a » mais il oublient de se l’appliquer ! Quelle dommage !

    Bir Djebah
    4 décembre 2018 - 19 h 33 min

    Paris a été saccagé par les plus convaincus, la majorité du peuple ne suit pas mais ne condamne pas, le président et son gouvernement ont reculé. les partis politiques sont entrés dans leurs petits souliers, effacés, presque inaudibles, même les plus virulents, toujours plus prompts à vouloir embrigader le peuple pour faire la révolution sont devenus polis, de gentils patriotes inquiets face à tant de fureur. la fureur, la vraie, celle qui a forgé le peuple français, a montré le bout du nez. les calculateurs et spéculateurs de tous bords se taisent ou se font raisonnables. aucune main ne peut se risquer dans tant de fureur authentique. quand les peuples se décident, les mains de toutes natures s’effacent, les enseignements restent et inspirent.

    الهوارية في فرنسا
    4 décembre 2018 - 16 h 42 min

    Il parait que ce cher Président prépare son voyage en Algérie pour se cacher pendant que les GJ vont pour la 4em fois vandaliser Paris !!!!

    Anonyme
    4 décembre 2018 - 14 h 28 min

    Sous la plume de Molière, certains personnages, les plus pédants, les plus doctes, s’exclamaient « Per Jovem » (Par Jupiter) pour exprimer leur suffisance et l’infatuation de leurs connaissances. Macron aurait pû être l’un d’eux tellement il aime faire étalage de son prétendu savoir, de se croire intellectuellement supérieur aux autres. Il est pire que Sarkozy qui avait son mot à dire sur tout, au point de monopoliser les medias. Un puits de sciences, pardi! A ses yeux, il n’y a que les riches qui comptent et c’est pour eux qu’il travaille. Patatras!
    Et pourtant, ce sont des Gilets Jaunes, des Français de la classe moyenne, qui ont réussi à le faire revenir sur le plancher des vaches, le faisant chuter lourdement de son piédestal, le réveillant de son rêve insensé et l’obligeant à revoir sa copie. Leur exemple devrait inspirer tous les peuples en quête de justice sociale, suivez mon regard et décodez le message!
    Ils sont nombreux (et moi, et moi, et moi) à savourer ces moments. Il voulait être Jupiter, le voilà transformé en Jolly Jumper (Le cheval mythique du célèbre Lucky Luck)! Et ce n’est pas fini, il peut d’ores et déjà, mettre une croix sur son éventuel second mandat. Il aura appris, mais un peu tard que c’est la classe moyenne qui est l’épine dorsale de toute nation, pas les riches, qu’ils aient acquis leur fortune légalement ou par la rapine. Ils passeront à la caisse un jour ou l’autre!

    lhadi
    4 décembre 2018 - 12 h 29 min

    Les espoirs de changements soulevés par son élection ont laissé place chez les Français à une incompréhension croissante de la politique mise e place et à une déception de plus en plus confirmée par les sondages. Faute sans doute qu’il n’a pas su en expliquer la raison et la nécessité. La politique de rigueur est apparue comme la négation voire le reniement de ses promesses de campagne.

    Les Français attendent de leurs gouvernants des résultats immédiats, mais ils n’aiment pas être bousculés. C’est une donnée contradictoire de leur caractère national dont ce jeune président « inexpérimenté » n’a pas su tenir compte.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Zombretto
    4 décembre 2018 - 10 h 29 min

    Le peuple français à lui tout seul ne pas empêcher le rouleau compresseur du Capital Mondial d’écraser la France. La France ne peut plus aujourd’hui s’isoler et préserver ses acquis « socialisants ». Il faut un mouvement à l’échelle mondiale pour cela. Je ne sais pas si je vivrai assez longtemps pour voir ce jour arriver, mais il arrivera pour sûr. Il devra nécessairement commencer aux USA à cause de son hégémonie. Une fois que les choses bougent aux USA, le reste du monde suivra. Et ça commence à bouger en Amérique. Trump n’est que le dernier coup de baroud du système américain. Les jeunes américains n’hésitent plus à contempler le socialisme comme solution possible aux maux sociaux. Il y a moins de 30 ans, c’était un tabou absolu. Tout sauf le socialisme ou le communisme. Etre socialiste était pire comme tabou que d’être homosexuel ou athée, et « s’avouer » communiste pouvait vous coûter la prison. Or aujourd’hui ce n’est plus le cas. il y a des gens qui se présentent comme candidats à des legislatives et même à la présidence en tant que socialistes. Ce n’est plus qu’une question de temps avant la fin du capitalisme tel qu’il existe actuellement.

      Abou Stroff
      4 décembre 2018 - 11 h 21 min

      Zombretto, je te salue!
      en effet, il me semble que le capital financier mondial, en tant que fraction dominante du capital mondial, vit, au regard de ce qui se passe dans différentes formations sociales dites développées, ses derniers moment en tant que tel.
      car, la dynamique suicidaire (enrichissement des riches, appauvrissement des pauvres et destruction palpable et quantifiable de la planète) ne peut que provoquer une réaction en chaine de tous ceux qui se sentent marginaliser par la dite dynamique. les marginalisés seront ainsi amenés à construire de nouveau rapports sociaux qu’ils appelleront socialistes, ou tartempionniste, peu importe, mais qui prendront nécessairement le contrepieds de tout ce nous vivons jusqu’à présent.

        Zombretto
        4 décembre 2018 - 15 h 29 min

        Salut, Abou Stroff !
        Aux USA on parle depuis quelques années des 1% (the one percent) c’ est à dire les 1% qui détiennent 99% des richesses, comme de l’ennemi du peuple. Il y a une trentaine d’années, ç’aura été inimaginable. Ça commence vraiment à changer.

    benchikh
    4 décembre 2018 - 9 h 02 min

    La France vit la fin de l’étape du socialisme(sionisme) ,qui c’est transformer à sa dernière étape à son origine le Capitalisme féroce sans principe ,ni valeur ,sauf le gain maximum avec n’importe quel moyen et sur les dos des pauvres gens et vengeance d’une civilisation qui n’est pas les leurs ???!!!

    Raskolnikov.
    4 décembre 2018 - 8 h 28 min

    C’est pour cela les pays arabe tiennent beaucoup à la religion ça leur permet d’étouffer la colère des démunis qui forment la majorité de ces pays.La religion fait l’éloge de la souffrance et de la privation se substituent à l’aspiration au bonheur de tout individu. . Endurer la souffrance devient une des qualités premières du croyant (II, 150): « Nous vous éprouverons par la peur et la faim, par les pertes dans vos biens et dans vos hommes, par les dégâts dans vos récoltes. Annonce des nouvelles heureuses à ceux qui souffriront patiemment. », sacrifice inutile et humiliant aussi prôné par la Bible. De même, en parlant des humbles (XXII, 36): « Dont le cœur est saisi de frayeur quand ils entendent prononcer le nom de Dieu, qui supportent avec patience les maux qui les visitent, qui observent la prière et font l’aumône des biens que nous leur avons départis. ». Ne pouvant apporter le bonheur sur Terre, la religion en exploite le malheur et le désespoir.

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