Montrez-nous donc !

Africain ouverture
Un Africain dont les cupides industriels ont enterré l'enfance. D. R.

Par Akram Chorfi – Quand on y réfléchit bien, tous les pays qui prônent l’ouverture économique tous azimuts sont soit des ogres de l’industrie, de la technologie et de la productivité, soit des pays satellites qui, à force de s’ouvrir, ont fini par tout brader, ayant tout de même gagné, dans cet élan d’ouverture à plus fort que soi, des griffes et des crocs de prédateurs économiques pour s’appliquer à faire sur les autres ce qui a été pratiqué sur leurs économies.

Si l’ouverture économique est une bonne chose, qu’on nous montre alors un seul pays qui ait pu en profiter en dehors de ceux qui avaient, structurellement les moyens de s’ouvrir, car dotés d’une flotte industrielle, de moyens technologiques, de recherche et de développement performants et de ressources humaines d’élite.

Certes, la géostratégie des Etats puissants a favorisé, dans quelques cas, au demeurant peu nombreux, des actes et des choix d’investissements étrangers directs et de transferts massifs de technologie en faveur de certains Etats, mais le prix payé par ces Etats est exorbitant en termes de justice sociale, de souveraineté politique et de choix d’orientation stratégique de politique générale.

S’il est important pour un pays de s’ouvrir pour favoriser les échanges, importer les denrées et les équipements vitaux à son fonctionnement et à la vie de ses populations, il est, en revanche, très coûteux de nourrir le consumérisme local avec le superflu importé qui devient, après coup, indispensable pour les multitudes au point que l’absence sur les marchés de certains de ces produits superflus crée une tension sociale absurde et, hélas aussi, explicable.

L’ouverture économique qui ne signifie ni investissements étrangers directs (IDE), ni transferts de technologie, est une invasion économique consentie à des cohortes de commerçants de produits de consommation, dont les activités prospères, outre-mer, créent de la richesse et de l’emploi en appauvrissant davantage le marché qu’ils investissent sans jamais y investir ou s’y investir.

A. C.

Comment (12)

    MELLO
    6 décembre 2018 - 16 h 54 min

    Aucune réforme économique ne peut se faire sans une refondation de l’État. Par refondation de l’État, j’entends un changement en politique. Le régime actuel est un régime centraliste et centralisé qui ne dialogue qu’avec lui même . Il établit ses lois et les faits valider par une assemblée totalement acquise , qui agit selon les intérêts du gouvernement. En Algérie la séparation des pouvoir reste un leurre , bien que ce pouvoir nous étale une démocratie de façade. Tous ceux qu’on appelle investisseurs ne sont que des pions ou des prete-noms qui agissent sous  » protectorat  » d’un haut placé ou encore d’un haut gradé, c’est ainsi que toute ouverture économique n’ est que fictive et ne profite qu’a un nombre restreint . Ces décideurs n’agissent qu’en s’octroyant des parts de cette rente , qu’ils injectent ,sans le moindre effort dans leurs capacités financières individuelles ou leurs quelconques capacités intellectuelles. De ce fait , ils n’ont rien à nous montrer et tout ça le commun des Algériens le sait.

    Pourquoi peu de journalistes abordent le drame des Haragas ?
    5 décembre 2018 - 23 h 03 min

    A la naissance d’un garçon, on le fête comme il se doit. A dix sept, dix huit ans on l’appelle « Hitiste » et à vingt trois, vingt cinq ans, on l’appelle « Haraga ». Malgré tout nos milliards de dollars engrangés on n’a pas assuré l’avenir de nos enfants. Dans les pays qui se respectent c’est l’homme qui fait l’argent. Dans nos pays d’insouciants c’est l’argent qui fait les hommes. Moralité : Bientôt on aura plus d’argent (épuisement des ressources) et plus d’hommes non plus (car, livrés à la mer par notre indifférence crasse).

    صالح/ الجزائر
    5 décembre 2018 - 20 h 36 min

    On chante le libre échange , c’est-à-dire que le marché soit soumis à l’offre et la demande , mais quand les produits chinois ont envahi les USA le président américain a outrepassé à la loi du marché pour sauver la production américaine en imposant des taxes abusives .
    On a fait assassiner Saddam et Kadhafi .. , sous prétexte qu’ ils étaient des dictateurs et criminels , mais on a toujours protégé les vrais criminels des pétromonarchies du Golfe car les USA , les plus grands chantres de la démocratie et des droits de l’homme , refuse de perdre des centaines ( 400 ) de milliards de dollars de la plus grande et la plus rétrograde , au Moyen-Orient , de ces pétromonarchies .
    ils prônent l’ouverture économique tous azimuts parce que actuellement elle sert leur économie . si un jour elle serait contre leurs intérêts ils vont sûrement changer d’attitude .

    lhadi
    5 décembre 2018 - 18 h 27 min

    Je plaide pour des réformes économiques qui se traduiront par une libération de l’initiative individuelle et une ouverture importante de l’économie nationale.

    Le passage d’une économie planifiée et quasiment autarcique à une économie de marché ouverte sur les marchés mondiaux permettra au pays d’accumuler les excédents extérieurs et d’entrer dans un processus de rattrapage économique accéléré avec des taux de croissance très élevés.

    Ne nous laissons pas abuser par les sirènes du passé. Il importe de s’affranchir de tout dogme idéologique et saisir, sans idée préconçue, les formidable opportunités que nous offre, dans tous les domaines, un monde qui n’a jamais paru aussi ouvert, prometteur, même s’il n’a rien perdu en lui-même de sa complexité.

    La responsabilité exaltante qui doit nous animer sera d’accompagner l’entrée de notre pays dans le troisième millénaire et d’y faire fructifier ses atouts. Ce millénaire s’annonce porteur de bouleversements gigantesque, qui sont probablement la source d’autant de progrès et d’innovations que de drames, de crises, de conflits et d’instabilité.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    annyme
    5 décembre 2018 - 13 h 52 min

    ENFIN UN EXCELLLENT ARTICLE

    socrate
    5 décembre 2018 - 12 h 39 min

    Il faudra bien penser à développer des activités économiques conséquentes qui ne soient pas liées au gaz ou au pétrole car les réserves de ceux-ci s’épuisent inexorablement. Or pour cela, il faut un minimum d’ouverture économique.

    Zombretto
    5 décembre 2018 - 12 h 12 min

    La Corée du sud, le Chili, Hong Kong, Taïwan, sont quelques exemples de pays qui ont réussi à se développer grâce à la liberté d’entreprise. Ils ont bien sûr bénéficié du « pompage » de ressources américaines durant la Guerre Froide. Sans cette aide massive il est très peu probable qu’ils auraient pu sortir du sous-développement. La Chine elle-même doit son succès à une ouverture contrôlée et un influx massif de capitaux occidentaux, là aussi à cause de la guerre froide, afin de séparer la Chine du bloc sovétique. Aujourd’hui que la Guerre Froide est terminée aucun pays ne peut plus s’attendre aux largesses occidentales. N’empêche que la question reste posée : si l’ouverture n’est pas la bonne solution, que faire alors ? La rente ? La production étatique ? On sait déjà ce que ça donne.

    Tin-Hinane
    5 décembre 2018 - 11 h 14 min

    LASCIATE TUTTA SPERANZA VOI CH’ENTRATE (abandonnez tout espoir vous qui y entrez dans l’Enfer de Dante.
    C’est bien ce qui nous attend si le monde continue dans cette dérive, si les pays qui ont pu garder la raison et ceux qui se battent pour la garder l’emportent et je crois que c’est ce qui est en train d’arriver, du moins je l’espère de tout coeur. Que les dieux soient avec nous et qu’ils maudissent les inconscients qui prônent l’ouverture. L’ouverture veut aussi dire la prostitution des adultes et des enfants, l’ouverture veut dire aussi le trafic des êtres humains, celui plus abominable des organes, ne parlons même pas des crimes ordinaires. Je garde l’espoir en l’humanité, je garde espoir dans le bon sens de l’Homme, sinon dans sa vertu, pour garder et revenir à un système plus humain, plus juste, plus miséricordieux, et qu’il combatte et triomphe de cette aberration occidentale qu’est le libéralisme.

    Tin-Hinane
    5 décembre 2018 - 10 h 11 min

    Aucun pays n’en a profité, aucun peuple pour plus de précision. Même ces pays « structurellement » dotés pour en profiter, seule une infime couche de la société en profite et se met plein les fouilles et la quasi misère pour le reste. Ces pays là on fait des guerres atroces pour imposer ce système inhumain à toute la planète. Pourtant eux mêmes n’ont pas été épargnés. Ils ont détruit leur système social à peine et difficilement acquis, ils s’étaient enfin organisés pour une plus juste répartition des richesses, les gens ne mouraient plus de faim, ils bénéficiaient de soins, le système de santé s’était perfectionné et profitait directement à la recherche dans ce domaine. Sans rentrer dans les détails et énumérer les secteurs un par un on peut dire qu’il y a eu une réelle avancée dans ces pays et Ils étaient des modèles pour le reste du monde. Après le passage de Thatcher et ses semblables qui ont imposé le libéralisme le plus fou, qu’en est il aujourd’hui? On peut voir le recul et la régression dans tous les domaines, certes il y a du clinquant, du brillant dans les hautes sphères mais les peuples occidentaux sont dans un profond désarroi et leurs pays connaissent une vraie débâcle. Chaque jour qui passe est un pas de plus vers la bestialité, vers le non humain, ils ont favorisé une économie criminelle qui repose uniquement sur la prédation et il vont en payer le prix, ils commencent déjà à en payer le prix.

    DJILLO
    5 décembre 2018 - 10 h 03 min

    Mosieur Chorfi, vous me faites rappeler ce qu’un prédateur vautour bien de chez nous, qui a profite, a cause de cette ouverture, des largesses de notre vache a lait avec la benediction de son cardinal, jadis au sommet, pour illicitement s’enrichir, s’est permis de dire un jour que « la technologie et le management s’achètent ». Ayant constate son ignorance du fait que les états puissants ne vendent jamais leurs avancées technologiques ni leur méthodes développées de management, s’est en fin de compte transforme en un « trabendiste » en transférant l’argent dérobé au pays vers des cieux étrangers pour l’investir et s’enrichir encore davantage.

    Anonyme
    5 décembre 2018 - 9 h 56 min

    La situation extrêmement dramatique que vivent ces malheureux enfants et donc les peuples sud-africains n’est liée qu’a leurs classes dirigeantes qui devraient s’occuper en priorité de réguler les naissances dans leurs pays et de créer des instituions d’éducation et d’apprentissage.

    EL Che
    5 décembre 2018 - 8 h 18 min

    Absolument , L’Ouverture Economique que prône les élites des pays du monde entier est une supercherie qui ne profite qu’aux riches (Élites eux mêmes) au détriment de la classe moyenne et pauvre , ce System Financier mondiale est en train de casse les nations afin d’instaure son hégémonie mondiale , les Français sans le savoir se révolte contre ce même System financier qui les a appauvri tout en confisquant la souverainte de la France .
    ce même System financier a essaye durant la décennie noir d’impose sa dictate a l’Algérie dieu merci des Algériens courageux et clairvoyant leurs ont coupe la route sinon tout les Algeriens aurons été réduit a l’esclavage . Tahya Al Jazayer w Allah yerham echouhada

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.