Face à quelle armée ?

armée défense
Un soldat américain en Irak. D. R.

Par Bachir Medjahed – Si la première mission, dit-on, du président est de mettre son pays à l’abri des menaces, surtout lorsque celles-ci sont occidentales, elle est aussi celle de préparer son armée à protéger son pays et son peuple. De faire la guerre ; non de la provoquer, mais de réagir pour se défendre.

Préparer son armée à faire quelle guerre et contre qui ? De tradition, on prépare son armée pour faire la guerre à son voisin. Au titre de la riposte – ou légitime défense – ou alors de l’initiative comme choix stratégique, c’est-à-dire, l’effet de surprise qui multiplie les facteurs de succès.

De tradition, l’ennemi c’est le voisin. On étudie son potentiel de défense et on dimensionne notre armée pour y faire face victorieusement. L’ennemi adopte le même raisonnement. Les deux procèdent chacun à l’équipement de son armée et en conséquence.

L’habitude internationale est de faire une évaluation des forces en présence. Des capacités à acheter des équipements ou à se les faire offrir. Egalement à recruter des mercenaires comme il en existe encore dans les pays musulmans que les forces de l’Otan ont agressé puis envahi. Des mercenaires enrôlés et combattant comme des forces armées régulières. Alors, préparer son armée pour combattre contre qui ? Contre un pays ou contre plusieurs Etats coalisés ?

Dans ce nouveau type de guerre qu’ont livrée ensemble les puissances occidentales aux pays arabes et aux pays musulmans non arabes, les militaires occidentaux ne rencontrent plus les militaires des pays ciblés. En haut, ce sont les forces aériennes occidentales qui occupent l’espace, en bas, les forces «indigènes» qui s’entretuent.

Quelle que soit notre conviction en notre unité, il existera toujours des «indigènes» qui iront en face.

Les Occidentaux ne se soucient pas d’avoir pour eux la légitime défense. Ils ne sont pas menacés militairement et appliquent en leur faveur les résolutions de l’ONU. Ils ne se soucient pas, non plus, du principe du droit international qui dicte que soient respectées les souverainetés nationales.

Il est toujours embarrassant d’aborder le droit international, car ce sont ses interprétations qui entrent en confrontation. La plus valide est celle qui reflète les rapports de force. Le droit international interdisait les ingérences miliaires. Mais les rapports des ONG de défense des droits de l’Homme, celles des instances dites humanitaires, peuvent «légitimer» les interventions militaires contre des pays «non protégés», à l’exception, par exemple, d’Etats comme Israël.

La situation en Irak a-t-elle changé positivement après l’intervention de mars 2003 ? La même interrogation est valable pour l’Afghanistan et plus récemment la Libye.

Des questions qui concernent la sauvegarde de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale et de la souveraineté nationale. Pourront-elles mieux être préservées par un dialogue politique qui signifiera la réconciliation nationale ou l’intervention militaire qui pourrait ne restaurer la «paix» qu’autant que les forces d’interventions ne quittent pas le territoire ?

B. M.

Comment (16)

    Fellag
    13 décembre 2018 - 7 h 37 min

    Existent deux catégories d’Algériens,une pour les Sacrifices, et la seconde pour profiter des richesses laissés,si demain une guerre se déclare très peu de citoyens qui vont défendre la Nation, c’est voulu par nos dirigeants actuels avec un passé douteux, qu’Allah tout protège cette Nation de toute agression intérieur ou extérieur,,car elle est Orpheline de père et mère

    karimdz
    12 décembre 2018 - 21 h 41 min

    Les sionistes, sont juges et partie. Ils font la pluie et le beau temps, ils planifient les crimes et les justifient à,coup de propagande, maitrise des moyens de communication aidant.

    Comme on a pu le constater à travers le printemps « arabe », c’est de l intérieur qu’est venu le danger. Usant des réseaux sociaux, d agents infiltrés, de désinformation etc., les ennemis se sont appuyés sur la population pour déstabiliser, affaiblir des états et y semer le chaos. Cette stratégie a permis de faciliter le travail de puissances étrangères.

    Ainsi l irak, la lybie se sont effondrés comme des châteaux de carte, par contre en Syrie, une bonne partie du peuple n était pas dupe, et a résisté. L’assistance et l intervention de la Russie dans le conflit, ont permis de sauver ce pays, non moins meurtrie.

    Pour en revenir à nous algériens, c’est notre patriotisme, l’amour pour notre pays qui nous protège et fait figure de deuxième colonne de l’armée nationale. Les algériens lucides ont bien compris la posture insidieuse et criminelle de ceux qui appelant au soulèvement, et finalement au chaos, les exemples sont proches de chez nous. Ils n’ont apporté, ni démocratie, ni bien être, mais la désolation, la faim, l’insécurité.

    Il vaut mieux un changement en douceur, qu’un bouleversement dont on ne se relèverait pas, durant des décennies, si tant est que notre pays ne serait pas rayé de la carte.

    MELLO
    12 décembre 2018 - 20 h 50 min

    L’arme la plus importante et la plus efficace reste l’attachement humain à sa patrie. Ce paramètre reste assez precaire sur cette dichotomie gouvernants -gouvernés . L’Algérie , loin très loin dans son histoire à toujours subit des invasions , mais jamais en agresseur d’un pays tiers. L’armée Algérienne est populaire, d’un professionnalisme réduit mais bien formée et bien équipée. Imposons nous un consensus national afin de partager les mêmes repères, les mêmes conditions d’appartenance à cette Algérie belle et rebelle.

    Ch'ha
    12 décembre 2018 - 19 h 10 min

    Oligarchie mondiale sioniste : toutes les guerres Irak Libye Syrie Yémen..viennent de là et de l’axe occidentalosioniste.
    Le pays a été le 1er à faire face au terrorisme sioniste décennie noire et l’a combattu vaillamment machallah avec son peuple.
    Quant à l’ONU pour reprendre notre président Houari Boumédiène, Allah Yarhmou, c’est « debza kbira ».
    La CPI « justice » de blancs pour les noirs : Gbagbo qui avait gagné les élections derrière les barreaux sur ordre de Sarkozy alors que c’est à Sarkozy d’être derrière les barreaux de la CPI….
    VIVE L’ANP QU’ALLAH PROTÈGE LA MÈRE PATRIE ALGÉRIE SON PEUPLE ET SON ANP.

    Djeha Dz.
    12 décembre 2018 - 18 h 40 min

    Si on est riche, on a tout intérêt à être fort. Si non, on deviendra, tôt ou tard, la cible de celui qui est plus fort que soit.

    Il y a, également, un autre ennemi. C’est, celui, qui est partout et nul part, dans l’Etat et parmi le peuple. Le traître.
    Son arme, c’est la ruse, la perfidie, la haine. Dépourvu de tout sentiment national et patriotique, prêt à tout. Esclave de ses intérêts et de son ignorance, il ne fait pas la différence entre les hommes et la patrie.
    Un peuple, qui aime sa patrie et un armement sophistiqué, sont la meilleure garantie, pour une excellente défense du territoire et des hommes.

    Quant au droit international, c’est encore une idée des plus forts.

    Médi Bongo
    12 décembre 2018 - 16 h 45 min

    Bientôt 70 ans prêt à reprendre l’arme pour défendre mon pays ( contre toutes intervention étrangère) qui est composé d’environ 42 millions d’ algériens , et non pas d’une poignée d’algeriens comme le prétendent certains.

    Ouchene farid
    12 décembre 2018 - 15 h 33 min

    Au vu de certains commentaires il semblerait qu il subsiste de mauvaises racines …. qui remonte a la guere d independance …, defendre sa patrie est un devoir , pour ceux qui prefere se repaitre de roquefort au depends de leur patrie , je dirais qu avec ou sans vous NOUS LUTTERONS !!

    Anonyme
    12 décembre 2018 - 14 h 11 min

    L’armée Algérienne a tiré une grande leçon de la destruction de la Libye par l’occident en 2011 mais une « Quelle leçon ».En 2010,l’armée libyenne était l’une des mieux équipées en Afrique mais détruite et mise en déroute en moins de 48 heures par l’aviation de l’Otan et alliés…. pour la simple raison que toute sa stratégie de défense anti-aérienne était obsolète car basée sur des rampes de lance-missile statiques ou fixes.Il avait suffit aux américains et aux français d’avoir quelques vendus sur le terrain , »des harkis » incarnés surtout par des militants de la mouvance des Frères-Musulmans pour localiser avec précision ces rampes et les détruire ensuite….L’ANP de 2018 s’est dotée des équipements russes les plus performants dans ce domaine,des équipements Mobiles ; des S-300 aux S-400 aux Pantsir S2,aux Tor 2M et autres Buk M2E et des radars très performants contre les engins furtifs…….et ce n’est que la défense anti-aérienne…. Le danger peut venir de partout et nos stratèges militaires savent analyser ….le minimum qu’on leur doit au moins

      hamoudi
      12 décembre 2018 - 18 h 13 min

      @ Anonyme
      12 décembre 2018 – 14 h 11 min
      le danger pour l’algerie vient de >>>>l’interieur !
      Quand des gens obeissent a un (…) comme Rebrab pour aller manifester comme si Rebrab partage sa richesse avec eux alors que ce sont les francais qui en profitent alors OUI le danger viendra UNIQUEMENT de l’interieur et d’une certaine partie de la population algerienne en qui je n’aurai JAMAIS confiance .

    anonyme
    12 décembre 2018 - 12 h 26 min

    moi le premier si une guerre éclate entre l’algerie et un autre pays je défends pas ce régime qui nous a effacer l’amour de la nation et il n’a qu’a se débrouiller pour sortir de la guerre
    preuve on’est les martyres de la guerre de libération sont morts pour rien vu l’état actuel de notre pays donc je veux pas être un martyre pour rien

      RS
      12 décembre 2018 - 14 h 15 min

      Bravo très bien résumé,je rajouterais mourir pour une nation juste et respectueuse envers sa population oui,mais pour des salopards Non Non merci,nos parents ils ont été trompé et rouler dans la farine, des millions de morts pour rien

        Anonyme
        12 décembre 2018 - 17 h 09 min

        @RS. La lutte n’est pas finie, la lutte ne prend jamais vraiment fin, il faut toujours continuer à lutter contre la trahison, l’oppression et contre l’indignité. Ceux qui sont morts ne sont pas morts pour rien et nos parents n’ont pas été trompés ils ont fait ce qu’il y avait à faire et nous devons continuer et achever leur oeuvre.
        Hasta la victoria siempre!

          RS
          12 décembre 2018 - 17 h 54 min

          @Anonyme;désolé l’ami votre discours je l’ai entendus mainte fois;fort possible que vous etes un homme honnète;j’ai perdu plusieurs membres de famille en luttant contre l’occupant;j’ai grandi seul dans la misère la plus atroce;a l’age de dix je pesais à peine 22 kilos;et le peut que mes parents m’ont laisser comme héritage,un député de FLN avec ;l’aide du Ministre de la justice il tente de me spolie;meme bouteflika est ou courant;alors pour qui combattre;es-que nos parents n’ont été trompé et humilie; a vous de juger,cordialement

    La vérité
    12 décembre 2018 - 11 h 39 min

    Protéger notre Nation ce n’est pas aussi, l’amour de la mère patrie c’est fini, sacrifiés sa vie pour des injustes corrumpus non plus, même le paradis refuserait les personnes morts pour une Nation de voleurs de bandits, reste leurs enfants mais où vivent-ils, certainement chez l’ennemi, pourquoi mourir pour permettre aux foi ni loi règnes sur une Nation

    Anonyme
    12 décembre 2018 - 11 h 35 min

    Vous dites : (Si la première mission, dit-on, du président est de mettre son pays à l’abri des menaces, surtout lorsque celles-ci sont occidentales, elle est aussi celle de préparer son armée à protéger son pays et son peuple). Il y’a une sorte de pléonasme dans ce que vous écrivez étant entendu que mettre un pays à l’abri des menaces revient automatiquement à préparer l’armée à protéger le pays.
    Vous dites en outre : ( De tradition, l’ennemi c’est le voisin ) : les guerres récentes démontrent le contraire. En effet, on remarquera que les guerres du 21ème siècles sont les guerres des puissants contre les faibles. Des guerres de continents et non de voisinages où les occidentaux font la guerre en afrique et au moyen orient. Pourtant, les occidentaux n’ont été ni les voisins des libyens, ni les voisins des irakiens encore moins des syriens.
    Vous parlez par ailleurs de droit international. Les puissants ne s’encombrent pas du droit international (2ème guerre d’Irak à titre d’exemple ). Ils agissent en fonction de leurs intérêts et ceux de leurs alliés et peuvent modeler le droit international en fonction de leur objectifs notamment pour légitimer leurs actions illégales. Le droit international est fait par les puissants pour qu’il soit appliqué par les faibles. Aucun pays puissant n’applique le droit international . Certains alliés des puissants non plus ( à titre d’exemple : conflit israélo-palestinien ; conflit du Sahara occidental ).
    Le droit international c’est comme les promesses, elles ne valent que pour ceux qui les croient.
    Enfin, la seule armée qui tienne la route est celle qui détient l’arme absolue c’est à dire l’arme nucléaire. Cela est valable depuis 73 ans et le restera encore fort longtemps. C’est ainsi qu’un État n’est sérieusement respecté qu’à raison non pas de sa capacité ou sa force à attaquer mais du fait de sa capacité à dissuader toute velléité d’attaque à son encontre.

    Anonyme
    12 décembre 2018 - 10 h 12 min

    « …de mettre son pays à l’abri des menaces, (((surtout lorsque celles-ci sont occidentales))) » Donc si elles sont arabo-musulmanes,genre foutouhate islamia ,il faut chanter « tala3a al badrou 3alayna » et pousser des youyou. La grande menace occidentale c’est sa démocratie et sa liberté qui mettra en péril notre mode social archaïque et féodal .Pourtant sans sa technologie on retournera non pas à l’age de pierre mais à l’age de bawle al ba3ir et de la mouche trempé dans sa boisson parce qu’une aile est empoisonnée et l’autre un remède.Purée ! On ne sortira jamais des ténèbres religieuses.

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