Investissements tous azimuts : l’Algérie parmi les BRICS d’ici 2030 ?

BRICS Algérie
Un drone conçu et fabriqué en Algérie. New Press

Par R. Mahmoudi – A contre-courant de tous les discours sceptiques et d’auto-flagellation dominants, le directeur de l’Ecole nationale supérieure de sciences politiques (ENSSP) de l’Université d’Alger 3, Mustapha Saïdj, estime que «d’ici 2030, l’Algérie pourrait éventuellement intégrer le club des BRICS, grâce aux projets qui sont appelés à faire d’elle une puissance économique dans la région méditerranéenne».

D’après ce directeur, cité par le quotidien gouvernemental El-Moudjahid, les nouveaux projets qui prévoient notamment la construction d’une nouvelle aérogare internationale et la diversification de l’économie nationale, permettraient à l’Algérie d’intégrer le cercle des «nations émergentes».

L’universitaire, qui s’exprimait à l’occasion de la signature à Alger, d’une convention de partenariat entre l’ENSSP et l’Université des études internationales de Shanghai, ne donne pas plus de détails sur les conditions dans lesquelles évoluerait la «diversification de l’économie nationale» à laquelle il fait référence. Parce que tous les acteurs et observateurs, à commencer par le gouvernement, reconnaissent que l’économie demeure lourdement et durablement handicapée par sa dépendance aux exportations des hydrocarbures. Aussi, toutes les lois de finances adoptées jusque-là sont-elles conditionnées par les fluctuations des prix du baril.

Plus politique qu’économique, ce discours du directeur de l’ENSSP peut néanmoins servir de slogan pour les prochaines échéances électorales à une classe politique en panne d’arguments et totalement désorientée par le climat d’incertitude qui plane depuis quelques mois.

Réunis ce week-end pour ressouder leurs rangs face à l’offensive de l’opposition, les partis de l’alliance présidentielle se sont réjouis d’avoir gardé le cap, mais n’ont donné aucune garantie nouvelle pour un redémarrage de la machine économique, en déclarant avoir comme seul programme celui du président de la République.

R. M.

Comment (97)

    Bibi
    24 décembre 2018 - 10 h 20 min

    Entre dire et faire, il y a toujours une grande différence. J’ai un ami qui voulait s’acheter une Mercedes dernier cri mais quand il s’agissait de sortir du lit et de bosser 15 heures par jour, pour se payer sa Merco, c’était mission impossible, trop feignant. Ensuite, il parlait toujours de sa Merco sans jamais pouvoir l’acheter donc à la longue, il n’était pas crédible car pour sortir 50 000 €, c’était en réalité difficile pour lui.
    C’est pourquoi, je dis toujours, il vaut mieux faire selon ses capacités financières que de parler à l’avance sans jamais rien faire.

    Larbi
    18 décembre 2018 - 21 h 31 min

    2030 ?? Comme nous disait notre prof d’arabe : les arabes n’ont jamais vu plus loin que le bout de leur nez. Monsieur le professeur, j’aimerais bien connaitre votre cursus universitaire et politique.

    chark
    18 décembre 2018 - 18 h 24 min

    Pour faire parti des BRICS il faut d’abord apprendre à se dédollariser et à augmenter ses réserves d’or physique comme le fait la Chine , l’Iran et la Russie !
    Ne pas être soumis au dollar est un préalable à toute émancipation économique saine !

    momo
    18 décembre 2018 - 14 h 52 min

    C’est faisable et bien avant cette échéance, à condition de virer ce système incompétent et corrompu.
    C’est pas en prostituant notre marché à l’import-import, en bloquant nos entrepreneurs et en offrant des projets juteux aux étrangers avec le financement de nos banques que nous irons loin.
    Il faut des hommes patriotes, propres et compétents pour ça et c’est pas ce qui manque au pays (en interne et chez la diaspora), ce qui nous manque c’est l’union autour de cet objectif et le réveil des patriotes au sein des institutions.
    On a encore une chance pour 2019 et c’est peut-être la dernière avant le chaos, espérons qu’on la saisira et que la sagesse prévaudra.

    ***
    17 décembre 2018 - 11 h 39 min

    Et pourquoi pas maintenant afin de sortir nos hydrocarbures de la colonisation !!!!

    Anonyme
    17 décembre 2018 - 10 h 22 min

    C’est en bloquant ses propres fils et en attendant d’hypothétiques venues d’étrangers pour investir au pays sue le pays intégrera les Brics!!!

    Chaoui Ou Zien
    17 décembre 2018 - 1 h 37 min

    SI ce regime perdure, on n’ira nul part. Ni vision politique, ni vision economique, ni vision sociale. Quant au club des BRICs, cessons de radoter. Il nous faut un changement radical qui exclue les figures politiques et economiques actuelles.

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