Ce qu’Ouyahia insinue par la «nécessité d’entamer des réformes profondes»

Ouyahia présidentielle
Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND. PPAgency

Par Karim B. – Deux éléments sont à retenir dans l’allocution du secrétaire général du RND ce matin à Zeralda. D’abord, sa réponse au FLN, au lendemain de la débâcle du parti à la dernière élection sénatoriale.

Bien qu’usant de son langage diplomatique habituel quand il s’agit de riposter aux «feux amis», Ahmed Ouyahia n’en a pas moins accusé le FLN sans le citer d’avoir commis des dépassements pour obtenir la majorité au Conseil de la nation. Le Premier ministre, qui s’est exprimé au nom du parti qu’il préside, admet à demi-mot l’existence d’une fission entre les deux principales formations qui ont constitué le socle des quatre mandats d’Abdelaziz Bouteflika et qui le constitueront pour le cinquième.

En parlant de «défaite amère», l’homme de confiance du chef de l’Etat entrouvre une fenêtre à travers laquelle on pourrait supposer que la période qui va précéder la présidentielle d’avril 2019 s’annonce riche en rebondissements au sein même de l’alliance et que celle-ci pourrait voler en éclats dès le lendemain de la très probable réélection du président Bouteflika.

C’est dans ce sens que le secrétaire général du RND prône un «changement profond» tout en assurant la continuité à travers un cinquième mandat. Un changement, dit-il, qui devra s’accompagner d’un large rassemblement, sans que soient précisés les contours et la composition de cette nouvelle organisation dont le rôle serait d’entamer une transition sous la conduite et l’arbitrage du chef de l’Etat.

Cette approche n’est cependant pas propre au RND. De nombreux observateurs mettent en avant l’impérieux impératif d’ouvrir une nouvelle page en procédant à de profondes réformes politiques qui écarteront de la scène les acteurs actuels qui ont, par leur longévité et leur incapacité à gouverner, fait perdre toute confiance des citoyens envers la classe politique.

C’est une exigence souhaitée par le président Bouteflika lui-même dont la tâche consistera, dès avril prochain, à préparer sa succession. Le temps étant court et la prorogation du quatrième mandat s’étant avérée impossible à mettre en œuvre pour justement lui permettre de préparer le terrain à son successeur, le Président s’attellera à cette mission qui devra garantir au pays le maintien de la stabilité et lui épargner les soubresauts du «printemps arabe» dont les artisans ne désespèrent toujours pas de pourvoir l’importer chez nous.

K. B.

Comment (28)

    Oranais
    1 février 2019 - 15 h 01 min

    Parles pour toi, Oran a honte de ce clan qui prétend être de l’ouest alors que c’est un ramassis d’opportunistes plus marocco-tunisiens et parvenus de service des 4 coins de ce pays martyr.

    belaifa
    1 février 2019 - 12 h 47 min

    depuis 1962 les systemistes parlent de reforme ce qui explique bien :
    1) on reforme lorsqu’il y a échec
    2) deux vecteurs essentiels pour le développement d’un état sont LE POUVOIR D’ACHAT ET L’EDUCATION
    qui sont réduit , minés et et surtout abandonnés au détriment d’une corruption planifiée.

    Anonyme
    1 février 2019 - 12 h 34 min

    la langue de bois est là grâce aux soutient des baïonnettes ! si réellement il y a une démocratie on l aurait plantè dans la rue et recevra des claques pour le divertissement des passants ! ouyahia a intérêt à quitter l Algérie en cas de victoire de ALI GHEDIRI…

    Bloum
    1 février 2019 - 9 h 44 min

    Sa politique mène nulle part, planche à billet, hausse des prix. Salaires inadaptés par rapport à la situation économique. Une voiture se vend 1 500 000 €, pour 30 000 dinars par mois (salaire ou retraite) donc comment payer ? Un bien immobilier 8 000 000 de dinars pour un appartement, une villa 25 000 000 de dinars donc avec 30 000 dinars par mois, comment payer ? Ajoutez – y les assurances, l’essence, la nourriture, les loisirs, l’habillement, gaz et électricité, téléphone donc même chose, comment payer avec 30 000 dinars par mois. Ce Ouyahia est entrain en réalité de créer des générations de pauvres, que de la précarité et de la misère sociale d’où des images qui tournent en boucle sur les chaînes privées de personnes dans la misère la plus totale. Mr Ouyahia rendait votre mandat en déposant votre tablier car vous n’arriverez pas à faire comme Houari Boumédiène, vous êtes trop loin.

    Djeha Dz.
    1 février 2019 - 9 h 19 min

    Ce qu’Ouyahia insinue par la « nécessité d’entamer des réformes profondes » ???
    Ouyahia, n’insinue rien, il fait tout simplement un constat d’échec.
    L’échec de 20 ans d’activisme politique, camouflé par des caisses pleines à craquer, qu’ils ont dilapidé.

    Ce dont il s’agit, Ali Ghédiri, l’a clairement annoncé, une rupture totale avec le système actuel et la fondation d’une 2e République.
    Les réformes profondes de Ouyahia, pourquoi ne les a t’il pas fait avant?

    C’est le début de la fin mister ou ya ya.

    Abou Stroff
    1 février 2019 - 8 h 05 min

    parlant des « réformes » en général, K. B. soutient que « C’est une exigence souhaitée par le président Bouteflika lui-même dont la tâche consistera, dès avril prochain, à préparer sa succession. »
    1- je viens de découvrir qu’un président élu par le peuple a pour tâche de préparer sa succession! vivons nous au sein d’un royaume ou d’une république?
    2- bouteflika et ouyahia occupent les cimes du pouvoir depuis des décennies, comment se fait il qu’il n’aient pas pensé à « réformer » plus tôt?
    3- bouteflika qui a favorisé la régression de la société algérienne dans plusieurs domaines (il suffit d’observer le charlatanisme qui prend de plus en plus d’ampleur dans divers domaines, y compris des domaines vitaux), peut il ,du jour au lendemain, adopter un nouveau logiciel et nous transporter à travers un « trou de ver », vers le 21ème siècle dont nous nous éloignons à vitesse grand V?
    à toutes ces questions, les réponses sont évidentes! cependant quand l’irrationalité devient la norme pour justifier l’injustifiable, il me parait tout à fait vain de lutter avec des arguments rationnels.

    le Terroir
    1 février 2019 - 0 h 17 min

    Les vrais reformes c’est de vous reformer Monsieur Ouyahya, vous, votre système charlatan et voleur ainsi que tous les guignols et la pègre que vous représentez. Partez ! Vous savez ce que le peuple pense de vous. Bienvenue aux candidats intègres !!!

    Anonymeplus
    31 janvier 2019 - 23 h 57 min

    L’Algérie est considérée comme une société écran par tous les tontons macoutes qui se sont succédés depuis l’indépendance à nos jours.
    Sinon comment expliquer que le gaz et le pétrole restent les seules choses qu’on exporte depuis 1962.
    Un âne aurait fait mieux que tous ces larbins du sérail, vendre du gaz et du pétrole et subventionner tout le reste pour acheter la paix sociale avec cette argent, un gosse de 15 ans aurait pu mieux faire.
    On ne veut surtout pas libérer les énergies pour que les algériens s’émancipent, on veut les tenir en laisse pour mieux les contrôler, c’est le principe même d’une dictature de bourricots, ou l’intelligence n’existe pas.
    Du coup, on nous serre du ouyahia, du saïdani, du ould abass, bref que des sommités du néant venus nous faire la leçon des cancres.
    Vous avez tous échoué, et aucun d’entre vous n’est crédible, vous êtes les derniers d’une très longue liste d’incapables, tout juste capable de maintenir le chaos permanent dans lequel l’Algérie a toujours baigné. Je sais qu’il n’y a en vous aucun honneur, alors restez à votre place puisque votre lâcheté vous commande de le faire.

    Ont ne veux plus vous voir
    31 janvier 2019 - 23 h 30 min

    La plus grande réforme pour l’Algérie c’est que toi et toit le gouvernement dégagées en démissionnant.

    zad
    31 janvier 2019 - 23 h 10 min

    c’est un homme AIGRI…dégouté des Boutef, il n’a pas les c…lles de partir à la conquête de la présidence !!!!!

    Oran
    31 janvier 2019 - 22 h 17 min

    Même Macron n arrive pas à la cheville de Bouteflika vive le 5ème mandat

      Top 16
      1 février 2019 - 10 h 37 min

      Tu as bien raison le seul qui arriverait à sa cheville c’est Mr Mugabe,

    La lueur D'Espoir
    31 janvier 2019 - 22 h 12 min

    Cette sortie méprisable au regard du
    peuple, et tous ces éloges pour un 5eme mandat, de la part de oyaya,est loin d’être une surprise. L’opposition s’est honteusement dégonflée à l’approche de ces élections, et a déserté la scène politique pour
    laisser place à cette alliance de la honte qui est plus que déterminée que jamais à se débarrasser de la république en faveur d’une monarchie d’oligarques.
    La seule planche de salut pour le peuple, reste l’alternative pour Ghediri.
    À ce sujet,Ali Ghediri vient de publier sur sa page facebook les 8 grandes lignes de son programme pour les présidentielles. Vous y tous invités à y jeter un œil. Ces 8 grandes lignes n’ont rien à voir avec la vision des vieux renards,hyènes et apprentis sorciers.
    Le futur candidat a aussi annoncé qu’un programme détaillé sera bientôt rendu public.

    Réseau 16
    31 janvier 2019 - 20 h 39 min

    Le ridicule ne tue pas sinon il aurait fait un massacre chez les commis et les vallées de chambre, comment certains hommes se rabaissent devant d’autres hommes juste par intérêt,ce n’est pas moi qui l’affirme mes institutions digne de foi qui l’Algérie parmi les derniers pays où monde sur tout les domaines sauf en corruption et l’injustice nous sommes loin devant, alors vos discours de propagande n’intéresse personne a part vos proches et alliés

    Kararna
    31 janvier 2019 - 20 h 29 min

    En 2 mots: Bla bla ou c’est le 5eme mandat,ou c’est le printemps arabe et le chaos. Au QG, les agents du régime,de Tliba à Ouyahia,en passant par Messahel et Bensasah, sont tous réglés à la même fréquence: 5eme mandat et continuité. Les Forces de Star Wars: FLN,RND,TAJ,et MPA sont tous fins prêts à l’assaut.
    La bataille est déjà gagnée,et la victoire assurée.
    La crise financière et économique, est résolument rangée dans un tiroir, et les problèmes inhérents à la santé, l’éducation, le chômage, l’érosion du pouvoir d’achat,la haraga,la hogra,la corruption, peuvent attendre un 6eme,7eme,8eme mandat du régime. Son éminence el istimrariya fourguée sur le dos du peuple oblige !

    صالح/ الجزائر
    31 janvier 2019 - 20 h 17 min

    La «nécessité d’entamer des réformes profondes» insinuée par le premier ministre , Ahmed Ouyahia ,
    cela veut dire vive le 5e mandat présidentiel pour le président .

    FAID
    31 janvier 2019 - 19 h 54 min

    A chaque fois que je le voit sur une photo, j’ai envie de vomir c’est sérieux, Tant de controverse me fatigue et m’ennuie, l’intelligence qu’il dépense au combat de parole, c’est comme celle qu’on utilise en guerre, c’est une intelligence perdue, il reconnait la nécessité d’entamer des réformes profondes mais pourquoi il ne la pas fait depuis longtemps !!!!!!!!

    Anonyme
    31 janvier 2019 - 19 h 23 min

    De quelle réformes vous parlez ? Depuis vingt ans vous n’aviez procédés des réformes tombées en échec. Observez le dinars algérien en bas de ….. Cessez SVP de tenter d’endormir ce pauvre peuple qui est devenu Ghachi. Vous ne faites que préserver vos « intérêts » et vos gros salaires…. Permettez à ce peuple résiduel un changement au lieu de rentrer dans l’histoire par les égouts.
    Des réformes profondes dites-vous.. qui voius avantagent oui !

    Anonyme
    31 janvier 2019 - 18 h 38 min

    a commencer par toi meme…

    Ouyahia et son poids !
    31 janvier 2019 - 18 h 30 min

    Ya si Karim B. auteur de l’article, avec tout mon respect, moi je crois qu’il n’y pas lieu de chercher à décrypter les paroles de Oulala ou de lui conférer une « aura » quelconque, ou devoir en lui un génie politique , ou une personnalité politique de premier rang ou qui une vision sur le futur du pays ! C’est un laudateur comme un autre, une (…) du pouvoir. Et si par hasard Bouteflika ou Gaid Salah le déclarent personae non gratta dans leur rang, il ne va plus valoir grand chose, et il va se dégonfler comme une ballon de baudruche !

    anti menteurs
    31 janvier 2019 - 18 h 22 min

    Ouyahia m’a confié que juste après la Bayaa du 19 avril 2019 son excellence a décidé de modifier le statut de l’état Algérien.il fera comme son ami le roi du Bahreïn.il va proclamer le royaume d’Alger.Ainsi, il n’aura plus à organiser des élections ni à devoir distribuer des avantages la veille et ses sujets seront libres pour vaquer à leurs occupations.ils auront juste à donner plus d’impôts pour entretenir la famille royale,le harem de l’alliance et les palais .c’est mieux non ?

    Table Rase
    31 janvier 2019 - 18 h 08 min

    Avant de parler de réformes profondes,il est crucial, et impératif de faire table rase à la corruption d’abord. C’est à seul prix que le peuple pourrait entrevoir une solution positive pour le pays. Mais pour l’instant, c’est le contraire qui se fait,et sous les yeux ahuris des citoyens.

    Felfel Har
    31 janvier 2019 - 17 h 26 min

    « Ejusdem farinae » (ils sont fait de la même farine) disait-on dans l’antiquité pour parler des personnes partageant les mêmes vices, les mêmes tares. Alors qu’il a été roulé dans la farine par son rival, le RND par la voix de son SG, Mr. Ouyahia continue de supporter le candidat du FLN, espérant quelques dividendes.
    Ce qu’il faut absolument faire ,c’est rééditer la mésaventure de Panurge: jetons le FLN, le RND et leurs partis- satellites à la mer, et le reste du troupeau suivra. Bon débarras!
    Nous sommes devenus la risée de la planète en devenant le seul peuple, depuis les Amérindiens, à adorer un totem, ce « dieu » fait de bois sculpté qui était censé apporter abondance, prospérité et protection. J’ai honte pour mon pays quand je vois mes concitoyens se prosterner devant une photo bien cadrée représentant notre sauveur, notre messie, notre lider maximo, notre « Grand » Timonier, notre « génie des Carpates », notre Superman.

    La "Vérité"
    31 janvier 2019 - 17 h 15 min

    C’est tout à fait faut, après le cinquième mandat , les opportunistes se tourneront immédiatement vers la force qui succédera à Boutéflika, le roi est mort vive le nouveau roi, c’est ça la réalité

    MELLO
    31 janvier 2019 - 16 h 46 min

    En d’autres termes, on nous demande d’accorder ce 5e mandat pour fakhamatouhoum pour qu’il puisse passer la main à l’un des leurs. Voilà , comment on privatisé un État. Une propriété privée sur laquelle on décide ce que l’on veut. Décidément, ces gens là nous prennent pour des sujets ,sans verbe ni complément, c’est à dire des incomplets grammaticalement et moralement. Dans plusieurs de ses déclarations, extravagantesi, ne cesse de répéter que l’Algérie sans fakhamatouhoum, ne pourra plus exister. Si tel est réellement le cas, pourquoi acceptez vous de faire postuler un candidat ayant perdu toutes ses facultés physiques et intellectuelles pour un 5e mandat qui fait de notre pays la risée du monde entier ?. Pourtant l’Algérie regorge de talents , de patriotes compétents qui n’ont en tête que l’idée de se sacrifier pour le bonheur du peuple et l’épanouissement de la nation . Monsieur Ouyahia, le salut est dans votre derniere mission , celle de restituer l’État à la nation et de passer la main à une génération qui a à coeur de fertiliser le champ de la démocratie et de l’alternance , pour assurer une véritable transition démocratique .

    marri
    31 janvier 2019 - 16 h 38 min

    Bouteflika sera probablement « réélu » que vous dites, on sait très bien que les élections c’est de la fumée, les urnes seront remplies comme « il faut » dés que nécessaire. Bouteflika entamera les reformes juste après.Il n’a pu gérer le pays que par délégation aux gens qui l’entourent, avec le résultat que l’on connait, lesdites réformes seront faites par ceux-là, dans le sens qui leur convient. Au seuil de la mort ils devraient le laisser mourir en bon rapports avec Dieu. Qu’ils craignent pour lui s’il ne peut craindre pour lui-même.

    Khoubzi Salim
    31 janvier 2019 - 16 h 16 min

    C’est le surdoué de la classe politique Algérienne et de loin sans concurrent. Micro au bec, il est inégalable: une manière unique de délivrer l’adjectif assassin sans en avoir l’air, un art consommé de convoquer le point d’interrogation qui lui fait faire semblant d’aimer le peuple. Et surtout c’est un bateleur de l’hypocrisie politique, doté d’un bagout qui ferait rougir le plus futé camelot de bazar. Si Ahmed sous ses lunettes de premier de la classe, et son sourire plein de contentieux, va climatiser cette campagne en étant le grain entre 2 pigments. Sans Ouyahia, on allait frauder avec le pistolet. Avec lui, on va mettre le silencieux !

    Anonyme
    31 janvier 2019 - 15 h 40 min

    Les juger avant de les virer! Impératif. Il se donne cette  » aura » d’ homme « d’ État  » mais en réalité c’ est l’ expression plastique de la dictature militaire qui l’ a imposé malgré les urnes.
    Le corps de Bouteflika sert juste de fantoche à ceux qui vident les caisses de l’état avec la complicité des militaires ni feignent d’ignorer la manière de  » constater  » la vacance du pouvoir  » en cadenassé  » l’ assemblée populaire « , pour chasser le  » président  » qu’ ils avaient nommé auparavant!

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