Une contribution de Nouara Bouzidi – Refuser l’absurdité du 5e mandat

Manifestation Algériens
Les Algériens dans la liesse sortis dans la rue contre le 5e mandat. PPAgency

Par Nouara Bouzidi – Nous sommes 40 millions d’Algériens – avec une importante diaspora, notamment en France et au Canada – à porter l’Algérie dans notre sang, dans notre foie (nos dialectes populaires placent le siège des sentiments dans le foie et non dans le cœur), dans nos espoirs.

Cette terre ancestrale est notre centre névralgique, notre ressource interne, notre référence, notre appel intime. Nous aimons cette terre avec la passion de celui prêt à l’objection pour ne pas la laisser s’avilir. Nous aimons l’Algérie, c’est notre mère commune, elle nourrit constamment notre identité. Ce pays est notre nation : nous lui portons un amour passionné, vibrant, charnel, solaire, un amour que nous ne pouvons pas, nous-mêmes, nous expliquer, un amour fusionnel. Une passion vivace que rien ni personne n’éteindra : c’est en nous. L’Algérie ne quitte aucun Algérien, elle l’habite.

Nous sommes Algériens et nous savons rester passifs s’il le faut, nous savons être silencieux si cela est nécessaire, nous savons supporter plus que de raison, avec une patience qui défie la compréhension. Mais il est un moment où notre passivité expire, où notre silence unit nos clameurs, où nos endurances affrontent la démesure. Blesser notre pays est une ligne rouge que personne ne réussira à nous imposer, que nous n’accepterons jamais.

Une récente contribution parue dans Algeriepatriotique a eu pour nous un effet catalyseur. Il suffit parfois de très peu, de quelques petites choses – une image, une citation, des commentaires – pour qu’un mouvement intérieur de ressaisissement se fasse et vous pousse à dire ce que vous essayez de taire : par lassitude ou par prudence.

La lassitude est le fait de voir l’absurde de cette situation politique, c’est véritablement une extravagance qui nous est imposée : un président souffrant et très malade, âgé, gouverne notre pays.

La prudence est connue de nous tous depuis plus de vingt ans : ne plus voir les Algériens s’opposer les uns aux autres comme ce fut le cas durant la décennie noire. Ne plus voir le sang versé de notre peuple devant nos yeux. Cette maudite décennie, cette infernale décade, a créé des blessures massives en nous, des déchirures entre nous. Ce fut une expérience terrible. Cette décennie de terrorisme nous a frappés de sidération : un gouffre de douleurs, une perte d’espoir, un enfer. Par prudence, nous nous sommes imposé un silence pour ne pas réveiller les démons qui dorment dans nos silences et nos traumatismes. Pourtant, il nous faudra bien briser le silence pour revenir à la vie de nos espérances : les démons n’existent pas physiquement mais ils existent mentalement. Ils n’existent qu’en se nourrissant de notre peur, de notre douleur, ils se nourrissent surtout de notre crainte à verbaliser le Mal, par crainte superstitieuse que celui-ci ne se réveille et ne nous frappe de nouveau. Or, c’est en verbalisant les choses que l’on limite la force du Mal, qu’on le surprend, qu’on le saisit, qu’on le déshabille, qu’on le surmonte, c’est en se disant les choses que l’on peut se libérer du Mal et de la peur qu’il sème en nous.

La libération qui nous attend n’est pas d’ordre révolutionnaire, c’est une pratique politique dépassée, trop impulsive, qui ne libère personne et qui ne libère de rien, c’est pire : elle permet la permanence de l’ancien système contesté mais sous d’autres formes, avec d’autres figurants de circonstances ou avec les mêmes figurants ayant eu le temps de se convertir. La libération qui nous attend en tant que peuple c’est celle de la conscience de notre histoire, d’assumer notre identité profonde et de notre responsabilisation collective. Nous sommes tous responsables de l’avenir de l’Algérie, chacun à notre niveau, nous avons tous notre voix à porter en tant que fils ou filles de cette nation. Mais nous devons ensemble être attentifs aux autres Algériens et collectivement nous discipliner pour arpenter cette libération. Nous sommes tous les enfants de ce pays. La monarchie n’a jamais existé en Algérie, c’est un concept inapte pour un peuple aussi libre, aussi franc, aussi allergique à la servilité que le peuple algérien. Nous avons besoin d’un chef qui nous unisse et qui nous représente, certes, mais non d’une famille régnante qui aurait une tentation monarchique et/ou oligarchique.

La récente contribution(1) qui a percuté mon esprit est celle d’Abdelaziz Ghedia : «Gare à celui qui allumera la mèche !». Quelle intuition(2) que la sienne…

Abdelaziz Ghedia a choisi la sentence de Thucydide, historien grec antique : «Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile.» En d’autres termes, un citoyen a le devoir de se mêler des affaires de son pays. Dans le cas contraire, c’est un démissionnaire qui lègue son défaitisme à la génération suivante. Qui de nous se satisferait à se considérer comme un démissionnaire de l’Algérie ?

L’image qui fut choisie pour cette contribution – à savoir l’exposition d’un portrait de M. Abdelaziz Bouteflika presque déifié devant une assemblée de personnes – avait quelque chose de glaçant, de dérangeant, de troublant. Surtout quand on sait la désapprobation des Algériens pour tout ce qui se rapporte à la servilité, à l’adoration des images. Voir cette image fut un moment désagréable pour tout dire : que se passe-t-il dans notre pays pour que l’on fasse une procession (politique) quasi-religieuse, autour du portrait d’un homme semblable à tous les hommes, fût-il président ? Depuis quand les Algériens agissent-ils ainsi ?

Cette image fut décrite sans ménagement – qui peut raisonnablement leur donner tort ? – par plusieurs lecteurs d’Algeriepatriotique : «Un cadre qui reçoit un cadre. Sobhane Allah. L’insulte envers les Algériens n’a jamais atteint ce degré» ; «A chaque fois que je regarde cette photo mon cerveau me renvoie à une autre, c’est bizarre ! A travers cette photo, je vois l’image que présentent les chrétiens un jour de leur fête religieuse, avec un cadre ou une croix représentatif du Christ» ; «Tous tant qu’ils sont, ils ne peuvent être de vrais Algériens, un vrai Algérien ne peut pas être aussi servile ! Eux sont serviles et heureux, ils ne sont donc pas Algériens» ; «Wow ! Tout le monde est ébahi… on dirait la photo d´un prophète !» ; «Rien que de voir cette photo avec cette peinture de Bouteflika me donne le tournis. On est en pleine hypnose collective, sans compter que pour des musulmans (en théorie) se rassembler autour de la représentation iconographique, c’est très limite pour ne pas dire blasphématoire. Mais parlons de faits : un homme malade, en fin de parcours, va représenter notre pays, défiant ainsi toutes les données tangibles du réel, de la médecine et du bon sens. Cette image fait extrêmement peur. On est en plein délire collectif» ; «Quelle photo décadente !».

Parfois, on est obligé de dire les choses, sinon on devient complice de l’aveuglement collectif (ou prétendu collectif, car nous le savons, aucun Algérien sensé ne trouve «normal» qu’un homme âgé, extrêmement malade, puisse continuer à occuper le poste de président narguant ainsi le sens des réalités, ne serait-ce que médicales). Je partage le même point de vue que ces intervenants : Abdelaziz Bouteflika ne peut plus être le président de l’Algérie, ni en réalité ni même de façon symbolique. C’est de soins intensifs dont il a besoin, son état médical ne lui permet pas d’assumer ses responsabilités de pouvoir : c’est impossible. Le maintenir à ce poste relève de l’absurde et du délire pour la quasi-totalité d’entre nous. Pour une infime minorité, cela relève peut-être de l’intérêt matériel : la démesure les a rendus aveugles.

La presse étrangère parle, dans sa couverture de la situation actuelle (refus du 5e mandat) de la fin de la peur. Ce n’est pas de la peur, ce n’est que la fin du chantage. Le chantage des défenseurs du 5e mandat est implicite, mais perceptible : «Ne dites rien sinon une autre période de violence, voire de guerre civile, risque d’advenir». Ce chantage n’impressionne plus. Aucun algérien ne veut le retour de la violence. Mais tous les Algériens veulent un président dans la pleine possession de ses moyens qui leur parle et les tienne – personnellement et régulièrement – informés des horizons choisis pour le futur de notre nation.

Ce chantage d’un retour de la décennie noire est vain : la fin des années de terreur, n’est pas le fait de M. Abdelaziz Bouteflika, avec tout le respect dû à sa personne et à sa fonction, mais le fait de l’armée algérienne. Puisqu’il nous faut chronologiquement être honnête : c’est sous la présidence de Liamine Zeroual que le «gros» de la lutte antiterroriste et les germes de la réconciliation nationale ont été accomplis. Cela n’enlève rien aux qualités politiques de Abdelaziz Bouteflika, ce sont juste des faits tangibles, pour ceux qui gardent la mémoire des événements de ces années. Il n’y a pas de «sauveur» de l’Algérie, mais des Algériens nombreux, courageux – surtout dans les forces de sécurité – qui ensemble ont tout fait pour sauver l’Algérie du terrorisme.

Parlons d’un autre chantage, plus subtile encore, celui des avancées économiques que l’Algérie connaît en matière de projets, d’infrastructures. Ce n’est pas le fait personnel de M. Bouteflika, il a fait ce pour quoi il était élu : servir l’Algérie, travailler pour les Algériens. Aucun président ne doit se vanter de ses réalisations : c’est son rôle, son devoir, sa mission élective. Il faut reconnaître ses réalisations, certes, mais la modestie nous impose de reconnaître qu’elles sont rendues possibles par les richesses contenues dans le sous-sol algérien. Ce qu´il nous faut donc éviter, c’est l’adoration des hommes, quels qu’ils soient. Les hommes ne sont que des hommes, ils doivent être respectés, reconnus, estimés et soutenus, mais ils ne doivent jamais être adorés. Un représentant politique a la responsabilité de travailler pour la communauté dont il est le responsable. La reconnaissance s’impose, mais à quoi bon pousser l’extravagance jusqu’à adorer un homme parmi les hommes ?

Il faudrait beaucoup d’arrogance pour prétendre indiquer aux Algériens qui manifestent actuellement ce qu’ils doivent faire. Notre population, consciente de l’enfer dont nous sortons depuis vingt ans, sera responsable et les manifestations seront pacifiques. Elle se donnera les moyens d’une intelligence, fine et consciente, d’aider les forces de l’ordre pour que personne ne cède aux provocations et aux coups de sang. Notre peuple n’oubliera pas que les forces de l’ordre ne font que leur travail, elles sont mandatées pour faire «fonctionner» les ordres que leur adresse un gouvernement (temporaire par définition). La finesse est d’aider nos forces de l’ordre à faire leur travail en neutralisant ainsi les défenseurs du 5e mandat : rester souverains de nous-mêmes, par le calme et la joie et par la revendication maintenue du refus du 5e mandat. La personne qui a offert une rose à un policier a manifestement compris l’enjeu de la rencontre du peuple algérien avec lui-même : ces policiers font partie de nos familles, ils sont Algériens comme nous tous, et personne parmi nous n’a intérêt à ce que nous nous divisions : il faut donc offrir des fleurs, des salutations, des gâteaux à nos forces de l’ordre et rester dans les rues pour demander l’abandon de l’idée absurde du 5e mandat de Abdelaziz Bouteflika. Oui, il faut neutraliser les «nécessiteux» (comment les appeler autrement ?) du 5e mandat et ils ne pourront rien faire si nos manifestations sont souriantes, pacifiques, calmes et fermes dans leur demande de la fin de cette présidence irraisonnable, quitte à rester assis sur le bitume de nos rues, des heures durant, chaque vendredi, pendant des semaines.

Nous devons écrire, sortir, dire que le 5e mandat d’un homme malade est un déni de réalité et une insulte à notre intelligence collective. Nous savons que nous avons de nombreux patriotes en notre sein, aptes, intelligents, serviteurs fidèles de la nation, prêts à prendre la responsabilité de nous représenter et de nous unir au service de l’Algérie. Nous savons que nous avons des fils loyaux et courageux partout en Algérie, nous savons que parmi nous, des cadres compétents et expérimentés, responsables, ayant la pleine possession de leurs facultés physiques et mentales, existent. C’est eux qui doivent nous représenter. Par simple bon sens. Par nécessité. Par réalisme. Il faut que ces candidats osent s’annoncer et s’affranchir des menaces portées sur leur carrière au sein de la fonction publique. Ce pays ne peut plus être un compte bancaire pour certains et une cause de désespoir ou d’exil pour d’autres. Ce pays doit récupérer ses enfants, notamment son élite nombreuse, obligée à l’exil, ce pays doit rassembler tous ses enfants et prendre le chemin de la construction d’une Algérie plus forte, plus solidaire, plus solide, plus audacieuse et plus créative.

A ceux qui ont «intérêt» au 5e mandat : que Dieu vous guide, vous êtes dans un aveuglement manifeste. Notre nation n’est la propriété domestique de personne, c’est notre héritage généalogique et historique à nous tous, nous les Algériens de toutes les régions. Soyez enfin raisonnables et renoncez à cet égarement absurde et insensé : renoncez au 5e mandat. Le refus du 5e mandat du peuple algérien est majoritaire et limpide : entendez-le. Pour l’amour de l’Algérie et par respect pour le peuple algérien.

N. B.

(1) https://www.algeriepatriotique.com/2019/02/21/gare-a-celui-qui-allumera-la-meche

(2) Nous sommes en présence d’un «mème», terme mis au point par Richard Dawkins pour décrire et expliquer comment les idées et les phénomènes culturels (et politiques) peuvent naître, s’étendre et se répandre.

Ndlr : Les opinions exprimées dans cette tribune ouverte aux lecteurs visent à susciter un débat. Elles n’engagent que l’auteur et ne correspondent pas nécessairement à la ligne éditoriale d’Algeriepatriotique.

Comment (34)

    EL Che
    5 mars 2019 - 6 h 15 min

    renonce au 5 eme mandat est un faux Mot d’ordre des manifestations ! au lieu ca devrait être « Liberez le President » , le message sera beaucoup plus fort et claire ………LIBEREZ LE PRESIDENT (et laisse le se repose) FREE FREE PRESIDENT

    Chaoui Ou Zien
    4 mars 2019 - 18 h 33 min

    Ah que ce serait beau de voir ces elections reportees au 1er novembre pour lui donner desormais une double portee: une date qui a marque le debut d’une guerre sanglante qui a libere notre pays du joug colonial mais aussi celle qui a donne naissance a une deuxieme republique libre de la predation de ceux qui ont pris le pays en otage depuis 1962. Je refuse cependant l’idee de voir le pays chapeaute par l’actual « president » durant ce temps intermediaire. Une equipe de civils et militaires patriotiques pourrait gerer les affaires du pays jusqu’ a l’election transparente du future president choisi par le peuple. Il faut aussi faire bien attention aux fondamentalistes tapis dans l’hombre attendant l’occasion de detourner la situation en leur faveur. Ils l’ont fait en 1988 et pourront certainement le refaire aujourdhui. On n’en serait pas la si le cri du peuple n’a pas ete detourne par ces opportunistes en 1988.

    Anonyme
    4 mars 2019 - 16 h 15 min

    Il reste une seule et dernière solution honorable pour tous: Reporter les élections de 6 mois en mettant en oeuvre les réformes sans se porter candidat!
    (Obligé car aucun parti n’a présenté de candidat) ….il s’affrontera avec qui? Avec lui-même?

    Anonyme
    4 mars 2019 - 16 h 05 min

    Cette contribution, très bien criée, déborde d’arrogance et de lieux communs. Les citations et réflexions, dans ce texte, écrit avec foi, le foie et le coeur, ne sont que des images et n’expriment pas la vérité absolue, si on admet que la vérité n’a pas de chemin. C’est facile de choisir le confort et se proclamer l’ayant droit des manifestants, en se reposant sur la quantité comme argumentation essentielle. Nous sommes tous mortels, 250.000 fois mortels. Les manifestations peuvent déraper, comme dérapent souvent les publics dans les stades, venus regarder, pacifiquement , leurs idoles. Pourquoi ne pas attendre les urnes, et « dégager » ce cadre satanique, infect, ce pouvoir maléfique. Qui en a la force et ne s’appuierait donc pas sur la foule? Ceux qui parlent des nombreuses réalisations effectives et non hypothétiques de Bouteflika, se défendent pa rapport à ceux qui, sournois ou de mauvaise foi (ou foie), évoquent les dilapidations de richesse et la mauvaise gestion. Être en Vie est extraordinaire.
    Un algérien qui ne vit pas en dehors de l’Algérie ou en Algérie. Un algérien qui VIT l’Algérie, qui EST l’Algérie.

      Anonyme
      4 mars 2019 - 18 h 47 min

      Pour nous aider à être aussi intelligent que toi : mais yarham djoudna où est l’arrogance dans cet article ?

        Anonyme
        4 mars 2019 - 22 h 12 min

        Oui il y a de l’arrogance dans cet article et de plus nous n’avons pas besoin de votre compassion. Nous avez choisi de quitter l’Algérie alors laisser nous tranquille et c’est à nous de décider de notre avenir et celui de nos enfants. Vous, d’Europe ou du canada vos enfants ne sont plus algériens.

          Naturalisé
          6 mars 2019 - 10 h 14 min

          Ya chiatte aux mille pseudos, les Algériens qui vivent a l’étranger ne l’ont pas choisi!! en plus ils sont mille fois plus Algériens et Algériennes que les naturalisés avec l’accent marocain.

    abdel
    4 mars 2019 - 16 h 04 min

    le président malade et invisible depuis plusieurs,année,envisage ‘( surement son entourage) de gouverner et de communiquer par voie épistolaire,une forme de gouvernance inédite et absurde,voir immorale,meprisante pour le peuple!!!une dérive que seul,ce régime est capable de produire pour se maintenir au pouvoir !!

    Pardon
    4 mars 2019 - 14 h 42 min

    Tres belle contribution qui remet chaune et chacun d’entre nous a ses propres responsabilites.
    Il est plus facile de critiquer les autres que de se regarder dans un Miroir et reconnaitre que chacun d’entre nous a joue une role par son Silence et par la somme cumulee de petites lachetes et renoncements quotidiens par peur ou pour presever qui un projet, qui un dossier, que sais-je encore…..
    Ce faisant nous avons livre nos enfants, notre peuple et l’avenir du pays au Mepris d’une caste qui a su jouer de ces faiblesses.
    La jeunesse algerienne nous interpelle, et rappelle chacun de nous a ses responsabilites en nous donnant une lecon de maturite et de civisme.
    Chaque citoyen a le devoir de s’exprimer librement, pacifiquement et sans crainte, refuser l’injustice, reflechir aux solutions et reclamer le changement.
    Alors Pardon au Peuple et a la Jeunesse et que chacun d’entre nous s’engage a ne plus detourner le regard ou accepter l’inacceptable.

    [email protected]
    4 mars 2019 - 14 h 18 min

    Soyons vigiliants contre les manipulations !
    Ali Ghediri a bien lui meme et physiquement depose son dossier de candidature au conseil constitutionnel .Il a totalement raison de ne pas s’allier pour le moment avec les partis dits d’oppostion . Son parti c’est le peuple .
    Bouteflika et ses accolytes finiront par jeter l’eponge.
    Ali Ghediri sera le nouveau president et il devra immediatement se mettre a la tache pour construction de la deuxieme republique algerienne.
    Les premieres decisions :
    * Dissolution des deux chambres
    * Dissolution du FLN qui appartient a tout les algeriens
    * Revenir a la constitution de 1996 et proteger definitivement l’article 7 qui stipule que le peuple est le souverain. La parole du peuple doit etre sacree !
    Il faut JURIDIQUEMENT CRIMINALISER L’ACTE DE LA FRAUDE ELECTORALE.
    Chers algeriens , discutez entre vous de cette loi qu’il faut absolument qu’elle voit le jour .
    La democratie reelle , c’est le respect de la parole du peuple . Si on laisse encore un boulevard aux fraudeurs , c’est que notre combat n’aura servi a rien .
    LE PEUPLE DOIT ETRE LE SOUVERAIN , PAS SEULEMENT AVEC DES PAROLES MAIS DANS LA REALITE

    Anonyme
    4 mars 2019 - 12 h 58 min

    Bouteflika doit partir, ce n’est plus possible de durer comme maintenant.
    La pseudo-lettre soit disant émanant de lui est une insulte et un mépris contre nous tous.
    Bouteflika n’est pas capable de se prendre en charge lui-même, comment pourrait-il prendre en charge tout un pays de 42 000 000 de personnes ?
    Madame Nouara Bouzidi tend un miroir lucide sur la réalité que nous vivons chez nous, nous vivons un truc délirant, c’est du délire ce qu’on nous impose.
    Il faut transmettre cet article, aussi le faire traduire en arabe pour les algériens arabophones, tout y est dit comme il faut, nous pensons tous ça : on veut faire de nous un pays qui ressemble à un asile de fous, on veut faire de nous des fous incapables de reconnaître la réalité. Le 4ième mandat était de la folie, le 5ième est un parjure. Ceux qui demandent le maintien de Bouteflika sont des gens vraiment dérangés.
    Transmettez cet article, je l’ai relu dix fois, voire plus. C’est exactement ce qui nous arrive. Merci Madame Nouara, c’est en plein dans le mille. Il faut avoir de notre coté la police, les forces de sécurité. On ne supporte plus cette honte.

    CHAOUI40
    4 mars 2019 - 12 h 53 min

    ni 5eme mandat, ni chaos !

    Puisque les élections semblent parties pour être maintenues, pourquoi ne pas voter, et changer de président légalement et pacifiquement, au lieu de se compliquer la vie en demandant un renversement comme certains le veulent ???

    Appelez au VOTE MASSIF, a la surveillance stricte des résultats par les citoyens et point barre ! la seule solution pour sortir par le haut est un vote massif et faire respecter le résultat !

    On a Ghediri qui peut faire le job de la transition, il prône une rupture, une 2eme republque, non ??

    Si on vote tous, impossible que le FLN etc.. dépasse les 10 %…

    Oui je crois que le peuple peut et doit se prendre en main !!
    Que chacun pousse son entourage à voter.
    On peut s organiser pour assister aux votes et au dépouillement des résultats dans chaque bureau de vote, garder une copie du PV et centraliser toutes ses copies, pour vérifier si çà colle avec les résultats finaux officiellement annoncés.

    Je crois pas à une fraude massive, c est pas possible dans l’Algérie d aujourd’hui, souvenez vous qu’en 1991, il a fallu annuler le processus électoral tant le vote massif avait rejeté le FLN en place !!
    On y gagnera tous, en maturité politique, dans la légalité et la non violence….

    et si finalement les résultats sont truqués, on aura le droit de se soulever à ce moment là.

    Le fond du problème
    4 mars 2019 - 12 h 34 min

    Bien à vous chère Nouara Bouzidi auteur de l’article ! Il faut se rendre à l’évidence ! Il faudrait qu’on arrive à se convaincre d’une chose importante. Si l’Algérie connaîtra à l’avenir des lendemains d’instabilité politique et de violence de rues (ou autres choses d’autres) la responsabilité n’incombe pas à Bouteflika seulement ! Certes il en est le principal responsable puisqu’il est conscient qu’il est handicapé moteur avec des capacités mentales amoindries. Mais il faut responsabiliser aussi :

    1/- ses frères, le haut commandement de l’armée, le DRS et les différents clans du pouvoir. Il est flagrant qu’ils ne veulent pas du bien à notre pays.

    2/- Mais n’oublions pas les partis dits d’opposition qui ont eux aussi ont leur part de responsabilité car ils ont été incapable de faire bloc, un front unique contre la machine du pouvoir ! Ces partis politiques préoccupés par leur ego et leur égoïsme ne comprennent pas que la lutte partisane idéologique doit être reléguée, pour l’instant, au second plan. Le plus vital, le plus urgent était de s’unir pour d’abord chasser le pouvoir pour ensuite instaurer la démocratie et les libertés, pour fonder une seconde république, pour instaurer une nouvelle gouvernance avec la séparation des pouvoirs et pour un Etat de droit ! Ce n’est d’après cela que chaque parti politique pourra alors se lancer dans le combat électoral chacun défendant sa ligne politique et idéologique qu’elle soit socialiste, communiste, islamiste, laïciste, capitaliste etc… etc… ! Les partis politiques sont donc eux aussi responsables car il ont raté le coche, ils ont raté la bonne marche de l’histoire !

    Qu’on se le dise et sans retenue !

    Anonyme
    4 mars 2019 - 11 h 15 min

    D abord toute ma reconnaissance,mon admiration et mon respect pour l article de Mme Nouara Bouzidi…et le poete a toujours raison « La femme est l avenir de l Homme »……Tout a ete dit….mais est ce la seule solution…??
    Tout ce qu on peut esperer c est en premier lieu l annulation de la candidature de Bouteflika…le renvoi de la date des elections et la nomination d un gouvernement de transition forme uniquement de technocrates..qui doit realiser les reformes urgentes de toutes les institutions constitutionnelles.La dissoute de l ARP est une condition necessaire et indispensable avec des elections anticipees pour pouvoir avancer vers des elections presidentielles dans les 12 ou 18 mois….et peut etre avant en cas de vacance pour deces ou autre du president.L Essentiel est le renvoi immediat de tout le clan autour de Bouteflika et un changement radical a long terme avec ou sans Bouteflika…pendant une periode ne depassant pas les 18 mois….pour aboutir a de veritables elections presidentielles transparentes garanties par les nouvelles institutions constitutionnelles tel la haute autorite independante des elections et la nouvelle cour constitutionnelle et non » conseil constitutionnel »…Donc un passage d un chaos dangeureux et programme vers un processus democratique prometteur……c est a dire un veritable compromis a l Algerienne….ouvrant la route de la 2 eme republique

    icialG
    4 mars 2019 - 11 h 02 min

    :merci madame mais il me semble que c est a quoi se tuent les jeunes depuis mais si vous voulez les aidez allez demander aux policiers de se ranger du coté peuple tout en écartant les provocateurs

    Anonyme
    4 mars 2019 - 10 h 35 min

    Bravo pour cet article…..Bouteflika a convoque Lamamra a Geneve pour lui dire qu il ne doit pas presenter sa candidature a la presidentielle,car Lamamra aurait eu l idee de presenter sa candidature….mais il a subi des pressions et des menaces car le clan Bouteflika savait tres bien que Lamamra est tres populaire et incorruptible….et qu il appliquera la loi contre les corrompus..
    Lamamra aurait du passer outre et presenter sa candidature……c est vraiment dommage ……
    Mais en fin de compte il y aura un vote massif du peuple Algerien contre Bouteflika qu importe le candidat….l essentiel est de degager Bouteflika et son clan…..Dans le cas ou il y aurait des elections car la majorite ecrasante du peuple Algeriens sont fermement contre….il y a un grand risque de radicalisations des positions des deux cotes…….Je n ai jamais pense qu ils arriveront a ce stade de mepriser tout un peuple….ils meritent la potence sans exception…..

    Mia
    4 mars 2019 - 10 h 25 min

    MILLE BRAVO…..tout a été dit

    Nasser
    4 mars 2019 - 10 h 11 min

    Il reste une seule et dernière solution honorable: Reporter les élections de 6 mois en mettant en oeuvre les réformes!

    DZenne
    4 mars 2019 - 9 h 39 min

    Mme Noura Bouzidi, vous avez avec brio résumé les sentiements de tout Algérien fier de son appartenance à cette terre, et soucieux de voir un son pays propspère, nous plaidons pour un véritable état de droit.

      DZenne
      4 mars 2019 - 12 h 03 min

      Merci de lire Mme Nouara Bouzidi.

    Elephant Man
    4 mars 2019 - 9 h 14 min

    Que de parlottes, vous oubliez un paramètre important ce qui biaise complètement votre analyse : aucune opposition crédible en face. Je n’irai pas voter pour bozo le clown !
    Lamamra une pointure est dans l’équipe du Président Abdelaziz Bouteflika.
    Il faut être PRAGMATIQUE, le bla bla c’est bon pour les printemps arabes à 2 sous…la démocratie n’existe même pas en occident.
    Un pays ne se gère pas avec un slogan publicitaire « mangez 5 fruits et légumes/ jour »…. »NON au 5ème mandat ».

      DZenne
      4 mars 2019 - 12 h 05 min

      Malheureusement, le pouvoir a inhibé toute forme d’opposition et de société civile, est-il normal de ne pas avoir préparé de relève à tous les niveaux?? que des dinozors……

    Réseau 16
    4 mars 2019 - 9 h 07 min

    Bravo Nouara, l’image des Algériens surtout à l’étranger à été sali et certains ne trouveront pas d’explication a donné aux étrangers,un président imposé muet et incapable de se tenir debout puisse dirigé quarante millions d’habitants, impossible même pas dans les livres des records,en plus démagogue et corrumpu, affairiste et anti patriotes

    lhadi
    4 mars 2019 - 9 h 04 min

    Sommes nous tentés de voir Oedipe dans chaque fils et Antigone en chaque insoumise. Qu’une mère infanticide fasse la une des journaux, et c’est Médée qu’on convoque aussitôt.

    Pourquoi ? Peut-être, comme le pensait Freud, parce qu’on incarne les pulsions les plus primitives de l’homme. Pouvoir, haine, soif de vengeance : passions dévorantes qui parlent à chacun.

    La mythologie grec nous a légué des histoires inoubliables des « dieux et des héros » qui peuvent nous aider à penser notre société sinon le monde. Parmi les héros inépuisables, Héraclès et ses douze travaux,Thésée le séducteur véritable fondateur de la démocratie ou le drame de Sisyphe, dont Albert Camus fit l’emblème de la philosophie de l’absurde.

    La société algérienne est scandée par des moments où le divin se matérialise et réclame son dû. Les dieux animent l’espace de la cité et le temps des cultes. Au coeur même du politique, le rituel fait en sorte qu’ils soient présents. Les cités ne cessent de reconnaitre les puissances, bienveillantes et dangereuses, auxquelles il faut demander un avis oraculaire, prodiguer des offrandes ou immoler des victimes bien en chair.

    Que nous le voulions ou non, nous ne cessons de raconter ces histoires qui nous aident à nous souvenir de ce qui nous a façonnés tel que nous sommes, et à comprendre ce que nous pourrions devenir. Que nous soyons prêts à affronter ou non les conséquences d’un tel savoir, c’est bien sur une toute autre question.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Anonyme
      4 mars 2019 - 10 h 57 min

      Atterrissez et prenez position comme mortel ne nous bernez pas avec votre interprétation des dieux

      Anonyme
      4 mars 2019 - 16 h 24 min

      revenons sur terre! le peuple demande des choses simples,la démocratie,la justice, travailler en algerie et pas fuir le pays pour finir,au fond de la mer!!

    Anonyme
    4 mars 2019 - 5 h 54 min

    bravo mme nouara bouzidi. heureusement, il y a encore des Femmes . ne laissons jamais cette race de pourritures continuer à gerer notre beau pays comme une épicerie familiale. cette bande de vauriens doivent être jugés pour haute trahison. ils ont tout volés et s’obstinent à jouer le sort du pays à coup de poker. ils nous humiliés à travers le monde. ils ne sont pas ALGERIENS.

    Anonyme
    3 mars 2019 - 21 h 52 min

    Le comble … « Bouteflika » vient de « saluer » le civisme des manifestations et le sens des responsabilités des forces de l’ordre. On croit rêver. Ya chère Madame Bouzidi ! votre article a apparemment déjà été lu que le « président » veut neutraliser votre article et votre suggestion d’une rencontre entre les manifestants et les forces de police. C’est de la folie cette histoire.

    Anonyme
    3 mars 2019 - 18 h 25 min

    Merci Madame Nouara Bouzidi pour ce texte franc, si honnête.
    Merci Algérie Patriotique : il faut diffuser le texte de votre journaliste. C’est clair comme de l’eau de roche.
    C’est absurde ce cinquième mandat, c’est vrai, nous sommes tombés sur la tête, ce n’est pas normal ce qui nous arrive. Ce n’est pas normal du tout.

    GHEDIA Abdelaziz
    3 mars 2019 - 17 h 28 min

    Merci Mr NOUARA BOUZIDI d’avoir cité ma dernière contribution sur Algérie patriotique. C’était un cri du cœur d’un citoyen lambda qui est très attaché à son pays. Et j’imagine que vous l’êtes autant que moi sinon plus.

    Anonyme
    3 mars 2019 - 16 h 47 min

    Tout a ete dit…un appel a la raison…? un cri d alerte…? un glas de reveil…? qu importe..mais un veritable sentiment patriotique d Algeriens jusqu a la moelle….L Algerie n a pas de prix….c est plus de 42 millions de citoyennes et citoyens…c est 2.381.741 KM2…c est la nation la plus vaste d Afrique un pays continent,c est toute une glorieuse histoire ecrite en lettres d or avec ses 1,5 million de Chouhadas. Notre histoire a commence bien avant la Numidie….
    (…)
    L Algerie est notre mere elle est au dessus de nous tous … Aujourd hui nous voulons la faire respecter par tous!! Il n y a pas de peur… mais nous avons eu un moment de reflexion, de meditatio apres ces annees malheureux et ces 200OOO Chouhadas… certains en ont profiter pour s octroyer des privileges qu ils n ont jamais merité, d autres ont commis les pires crimes sur le compte des deniers publics. mais bon la justice les rattrapera avec certitude meme ceux qui ont acquis des biens illicites a l etranger avec des fonds detournes…les lois le permettent aujourd hui.
    Ceci dit le peuple passe aujourd hui par une de ses epreuves les plus eprouvantes mais indispensables pour l avenir de nos enfants et de nos prochaines generations..le 5 eme mandat est de trop, celui de la honte et ne doit en aucun cas etre accepte par les citoyens patriotes Algeriens… le refus emane de la majorite ecrasante du peule Algerien… Nous nous dressons comme un seul homme avec nos femmes et nos enfants pour dire non, non trois fois non au 5eme mandat de Bouteflika.

    Thanina
    3 mars 2019 - 15 h 59 min

    Très bel article de Nouara Bouzidi. Un cri qui vient des tripes. Merci Nouara pour cet ultime cri patriotique venu du coeur, et à travers lequel tous les anti 5eme mandat se retrouvent. Thanina,Algérie. ???? ????

    Mettez cet article à la une
    3 mars 2019 - 15 h 21 min

    Un cri de patriote, bonne chance au peuple algérien.

    Grand merci à l'auteur
    3 mars 2019 - 15 h 12 min

    sagesse et émotion dans cette publication..
    Monsieur Bouteflika, vous êtes un bon président mais toute chose à une fin, faites un geste pour qu’on ne vous oubliera jamais, évitez la catastrophe en vous éloignant de la politique, évitez, s’il vous plaît, le massacre avec votre 5éme candidature.

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