Un plan de destruction de l’Algérie est entré en action à partir du Maroc
Par Youcef Benzatat – Une source de renseignements spécialisée dans l’analyse des mouvements populaires dans le monde, citée par l’analyste iranien Mohammed Sadeg Al-Hosseini, a révélé l’existence d’une base au Maroc pour dévier les manifestations en cours pour la destruction de l’Algérie.
Un centre des opérations a été créé dans la ville marocaine de Rabat pour gérer la «révolution» en Algérie. Y participent quatre agents de renseignement américains et six agents de renseignement marocains, ainsi que douze «experts en subversion» de nationalité serbe et des membres de l’organisation serbe Otpor, financée par plusieurs agences américaines, fondée dans les années 1990 à l’université de Belgrade et dont l’objectif était de renverser le régime du président Slobodan Milosevic. Ce qui fut fait en 2001.
Huit Algériens de tendance islamiste, formés pendant six mois par des experts d’Otpor au second semestre 2018 et sous la supervision d’agents de renseignement américains au Maroc, participent également à la gestion de ce centre, dont la mission est de coordonner toutes les actuelles ou futures opérations de planification, de financement et d’approvisionnement de certaines parties participant actuellement au mouvement algérien et en relation avec ce centre, dans le but de provoquer le chaos et d’engager des confrontations avec les forces de sécurité algériennes, afin de créer les conditions favorables à la transformation du mouvement pacifique en affrontements armés, soit modifier le cours des événements et définir une nouvelle trajectoire à l’action et ses visées, pour atteindre cet objectif précité.
Deux salles d’opérations avancées ont été mises en place pour exécuter les plans de la salle centrale. La première est à Oujda, dans le nord-est du Maroc, près de la frontière algérienne, dirigée par onze officiers d’opérations américains, marocains et serbes, ainsi que trois Algériens. La deuxième est dans la ville d’Errachidia, à environ 80 km de la frontière algérienne, et est dirigée par huit officiers des nationalités susmentionnées, ainsi que deux officiers du renseignement militaire français.
La formation militaire est dispensée dans trois camps de base, spécialement établis à cet effet, dont deux au Maroc.
Le premier camp est situé à 28 km à l’est de la ville occupée de Laâyoune, sur la côte atlantique, et compte actuellement 362 combattants, pour la plupart des Algériens, et 28 instructeurs et administrateurs.
Alors que le deuxième camp d’entraînement est situé au nord-est de la ville occupée de Semara, à 54 km de la ville, au sud-est du Maroc et à proximité du triangle frontalier algérien, marocain et mauritanien. Le camp compte actuellement 284 combattants et 18 instructeurs et administrateurs.
Le troisième camp est situé sur le territoire mauritanien, à 34 km au sud-ouest du village de Bir Moghreïn, près de la frontière avec le Maroc au nord-ouest de la Mauritanie. Le camp compte 340 combattants et 46 instructeurs et administrateurs.
La source a également souligné l’existence d’une coopération étroite dans les domaines de l’approvisionnement logistique, comme certains l’ont spécifiquement appelé, avec le mouvement Ennahdha en Tunisie. Dans ce contexte, des groupes algériens liés à certaines organisations islamistes en Algérie, ont établi leurs bases en Tunisie. La première est proche de la ville du Kef, au nord-ouest de Tunis, près de la frontière avec l’Algérie. La seconde est au sud de la ville frontalière tunisienne de Jendouba, au nord-ouest de Tunis, à environ 50 kilomètres de la frontière algérienne.
Tous ces dispositifs n’ont pas été déclenchés depuis le début des manifestations algériennes, mais toutes les mesures évoquées ci-dessus ont été prises depuis environ un an. En d’autres termes, l’alliance américano-sioniste planifiait et se préparait à exploiter tous les mouvements populaires en Algérie, quels que soit leur caractère et la nature des forces qui les soutiennent et les provoquent, pour y bondir et dévier leur cours vers une voie de confrontation qui répandrait le chaos et la destruction en Algérie. Cela est confirmé par la participation de Steve Bannon, le conseiller de Trump pendant la campagne électorale, puis son conseiller stratégique lorsqu’il est devenu président, qui a ouvert il y a quelques mois un bureau à Bruxelles pour organiser des révolutions colorées en Europe. Nos informations confirmées indiquent également que le célèbre milliardaire américain George Soros participe au financement de toutes les opérations susmentionnées, y compris l’achat d’armes à fournir aux éléments déjà cités.
Un plan similaire a été mis en place à la veille du quatrième mandat, en 2014, à travers le mouvement Barakat, pour déstabiliser l’Algérie et semer le chaos. Ce plan a été piloté à partir de la Tunisie au siège de l’ONG Freedom House, financée par le milliardaire Soros pour le compte de la CIA et dont l’un des principaux animateurs était un ministre dans le gouvernement provisoire du MAK. Un plan qui a été mis en échec par une très grande conscience patriotique de la population algérienne qui a refusé de les suivre et éviter de tomber dans leur piège. Contrairement à celui-ci, qui avait instrumentalisé les séparatistes du MAK, celui d’aujourd’hui a choisi la carte des islamistes, bien qu’on ignore à ce jour si les séparatistes du MAK ne font pas partie d’un plan parallèle pour le même objectif.
Des signes laissent présager que ce plan de destruction de l’Algérie est déjà entré en action. Lors des manifestations du 8 mars, il y a eu un lâcher de casseurs pour vandaliser un musée et attaquer des policiers, pour casser la nature pacifique des manifestations et semer la violence. D’emblée, on ne peut attribuer ces comportements au mouvement de contestation du peuple, car il se présente en contradiction avec sa démarche qui est explicitement pacifique et assumée. Le pouvoir non plus n’a pas intérêt à recourir à de tels procédés de manipulation, source de propagation de la violence et par conséquence de répression. Ce serait donner le bâton aux ennemis de l’Algérie que de recourir à la répression des manifestants. Ce sont là des comportements à dénoncer et à neutraliser.
Il faut également dénoncer activement tous ceux qui appellent à suivre le mot d’ordre de la grève générale, dont le but est d’exacerber le peuple pour le diviser et semer le chaos, dont l’origine reste inconnue. Cependant, des soupçons assez crédibles attribuent cet appel à la grève à la chaîne de télévision El-Magharibiya basée à Paris et dont le fondateur n’est autre que le fils d’Abassi Madani, premier responsable du FIS, parti islamiste dissous qui était à l’origine de l’irruption du terrorisme pendant la décennie 1990. Si la grève est un moyen de pression sur le pouvoir, il ne faut pas que cela contribue à l’implosion de l’unité du peuple, notamment en encourageant les secteurs vitaux à observer cette grève, tels que les hôpitaux, les secours, le transport, le commerce, etc. De même, pour l’encouragement de la désobéissance civile anarchique et précoce, vecteur de la potentialité de l’effondrement de l’Etat. Comme le font certains intellectuels égarés sur les plateaux de télévision des ennemis de l’Algérie où d’industriels aigris, par la fermeture de leurs unités de production et de distribution de produits de première nécessité, en provoquant des pénuries dangereuses, comme au Venezuela.
Même si la cohésion du peuple algérien est aujourd’hui assez importante, elle reste néanmoins suffisamment fragile et vulnérable devant toute tentative en vue de son implosion. Les clivages au sein du peuple sont une réalité anthropologique assez profonde pour les prendre à la légère. Les militants actifs, que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur le terrain, doivent redoubler de vigilance et s’investir dans une sensibilisation permanente de la population pour éviter toute tentative de déviation du mouvement populaire en cours. Le processus de transition démocratique risque de durer plus longtemps que le souhaiterai le peuple et il faut s’armer de patience et de persévérance et surtout de vigilance pour que les ennemis de l’Algérie ne réussissent pas à le détourner vers le chaos et la destruction du pays, comme cela fut le cas en Syrie et ailleurs.
Le bras de fer engagé entre le pouvoir et le peuple algérien pour une transition démocratique doit rester une affaire algéro-algérienne et il est vital pour la pérennité de la nation et la préservation de la souveraineté nationale et la paix civile de faire barrage à toute tentative d’ingérence internationale pour réussir cette transition.
Y. B.
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