Il n’a rien dit

Bedoui ministre
Noureddine Bedoui. PPAgency

Par Mohamed El-Ghazi – Le Premier ministre fraîchement installé a paru en complet déphasage avec l’urgence dictée par la situation actuelle. Noureddine Bedoui a esquivé la majorité des questions des journalistes présents à sa conférence, animée, jeudi matin, conjointement avec le vice-Premier ministre, Ramtane Lamamra.

La conjoncture requiert plus de responsabilité, de disponibilité et de maîtrise des questions de l’heure qui préoccupent les Algériens au plus haut point. Trois conditions qui ont manqué dans les déclarations du Premier ministre, resté bloqué sur une seule et même réponse à des questions de fond, posées par les nombreux journalistes restés sur leur faim.

En dépit de l’extrême sensibilité de la situation, selon ses propres termes, Noureddine Bedoui a réitéré son «respect» des manifestations et la «disposition» du pouvoir à faire participer «toutes les composantes de la société» dans la conférence du consensus national. Il a affirmé d’une voix pourtant hésitante n’avoir «aucun complexe» et être «prêt à accepter toutes les propositions qui émaneront de la conférence nationale inclusive».

Qui sont les membres du nouveau gouvernement ? Combien durera la conférence nationale ? Si l’opposition refuse de participer à cette conférence nationale, comment le gouvernement va-t-il convaincre d’y prendre part ? Pourquoi le président Bouteflika a-t-il présenté sa candidature puis a nié avoir voulu rempiler dans sa lettre adressée au peuple ? Que répondez-vous au peuple qui estime que vous faites partie du système ? Toutes ces questions ont été éludées et sont restées sans réponse. Le nouveau Premier ministre qui a paru mal à son aise a, en définitive, parlé pour ne rien dire.

M. E.-G.

Comment (21)

    lhadi
    16 mars 2019 - 0 h 08 min

    La pensée unique débouche sur une politique unique. Il n’y a qu’une seule politique possible, un seul modèle social, un seul modèle économique. Il y a qu’une voie, une seule voie. Les gens du pouvoir ont montré la voie, celle de la seule politique dont on ne peut pas, dont on ne doit pas sortir, dont aucun gouvernement ne sort depuis vingt ans.

    Vingt ans de pensée unique, vingt ans de politique unique vingt ans d’errements en errements d’échecs en échecs, de même politique, de mêmes discours, vingt ans à faire toujours la même chose, à redire la même chose.

    Avec les mêmes résultats ; toujours plus de chômage, toujours plus de précarité,, toujours plus d’exclusion, toujours plus d’insécurité…

    Je m’indigne contre l’aplatissement de toutes les valeurs face à une pseudo culture de gouvernement.

    Soyez socialistes, marxistes ou libéraux mais ne soyez pas menteurs.

    En démocratie, il y a toujours une autre politique possible !!!

    Au jour d’aujourd’hui, il y a ceux qui veulent la démocratie avec la république, ceux qui veulent la démocratie contre la république et ceux qui ne veulent ni la démocratie ni la république.

    Entre ceux qui veulent la démocratie avec la république et ceux qui veulent la démocratie contre la république, le débat ne porte pas sur le suffrage universel, le multipartisme ou la liberté d’expression. Il porte sur la souveraineté, l’intérêt général, le rôle de l’Etat,, la place des corps intermédiaires, le principe d’égalité et une certaine idée du progrès.

    Pour aller à l’essentiel, la république c’est : l’égalité, la récompense du mérite, la laïcité, la souveraineté du peuple, la volonté générale, et l’Etat-nation. La république ce n’est pas seulement l’égalité des chances. C’est aussi l’égalité devant la loi,, devant l’impôt, devant le service public, devant la santé, devant la retraite, devant l’emploi…L’égalité républicaine c’est plus que l’égalité des chances, c’est l’égalité dans les conditions d’exercice de la citoyenneté. Dans la république, il y a de l’équité et de l’égalité. L’égalité est u principe directeur. L’équité une règle de conduite : l’administrateur administre en équité, le juge juge en équité…Le principe d’égalité s’applique en tenant compte des situations particulières. L’égalité républicaine c’est l’égalité des conditions, pas des moyens. Le but n’est pas d’avoir partout le même nombre de policiers, de juges, de professeurs, de lits d’hôpitaux par habitant. Le but c’est d’avoir la même sécurité, la même justice, le même enseignement, la même qualité de soins pour tout le monde.

    Dans la tradition républicaine l’équité prolonge l’égalité. Dans la pensée unique, elle la remplace .ça change tout. En mettant l’égalité et l’équité sur le même plan, en substituant la deuxième à la première, les caciques du pouvoir ont tourné le dos à la république. Ils se sont attaqués au socle n’est ce pas monsieur le premier des ministres…

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Mohammed abdelali
    15 mars 2019 - 22 h 10 min

    Il devrait d’abord réajuster ses incisives. Pour un ministre depuis Belle lurette, c’est un signe de négligence grave. Il ne peut pas assumer une charge aussi grave que celle de Premier ministre.

    lhadi
    15 mars 2019 - 20 h 00 min

    La pensée unique débouche sur une politique unique. Il n’y a qu’une seule politique possible, un seul modèle social, un seul modèle économique. Il y a qu’une voie, une seule voie. Les gens du pouvoir ont montré la voie, celle de la seule politique dont on ne peut pas, dont on ne doit pas sortir, dont aucun gouvernement ne sort depuis vingt ans.

    Vingt ans de pensée unique, vingt ans de politique unique vingt ans d’errements en errements d’échecs en échecs, de renoncement en renoncement, de même politique, de mêmes discours, vingt ans à faire toujours la même chose, à redire la même chose.

    Avec les mêmes résultats ; toujours plus de chômage, toujours plus de précarité,, toujours plus d’exclusion, toujours plus d’insécurité…

    Je m’indigne contre l’aplatissement de toutes les valeurs face à une pseudo culture de gouvernement.

    Soyez socialistes, marxistes ou libéraux mais ne soyez pas menteurs.

    En démocratie, il y a toujours une autre politique possible.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Henri kalahane
    15 mars 2019 - 15 h 13 min

    Le changement de tête ne résout pas le problème, ramener Lamamra et Ibrahimi ne résout pas non plus le problème. On est entrain de perdre du temps pour rien. La seule solution consiste de faire dégager tout le monde.

    Anonyme
    15 mars 2019 - 12 h 01 min

    A sa place j aurais conseille l application de l article 102 de la constitution et le retrait de Bouteflika pour empechement ,bien que cet article comporte des attrapes nigauds vu la facon dont le texte a ete redige….plutot conseiller la demission de plein gres de Bouteflika ..ce qu il ne ferait jamais…le peuple Algerien decidera de les balayer…..

    Urgent Information
    15 mars 2019 - 11 h 59 min

    La France impose son poulain Bendaoud Abdelhamid dit Ali en remplacement du général major Mohamed Bouzit alias “Youcef” .
    Un soutien de taille a Bouteflika et son entourage.

      Anti khafafich
      15 mars 2019 - 13 h 54 min

      Je veux que tu m explique une chose : si l Algérie est sous contrôle de Ta france, alors pourquoi elle soutient le Polisario contre la volonté de la france et ta narcomonarchie?

    Zombretto
    15 mars 2019 - 11 h 31 min

    Ce pouvoir parle depuis 1962 sans jamais rien dire. Seul Boudiaf a dit quelque chose haut et fort et « ils » l’ont assassiné.

    UMERI
    15 mars 2019 - 11 h 21 min

    Habitué aux sales besognes, Ouyahia a décliné l’offre de présider ce gouvernement de transition, alors, on envoi au « charbon », Bedoui, un fidèle parmi les fidèles,mal préparé, pour convaincre les algériens du bien fondé de la décision du P T Bouteflika, de reporter la date de l’ élection présidentielle,pour lui permettre, de sauver sa famille et son clan. Cependant, sa prestation a été médiocre, parce qu’il joue un rôle de sous traitant, les vrais décideurs du clan étant dans l’ombre, tirant « les ficelles » cependant face au mécontentement populaire, à grande échelle, il aurait été plus intelligent, de tout simplement démissionner. La présidence confiée a Bensalah, pour une durée de 40 jours et de programmer une nouvelle élection présidentielle et législatives. Quant 0 la France de Macron, elle faut qu’elle cesse de s’ingérer dans nos affaires internes, de s’occuper plutôt du soulèvement des Gilets jaunes. Le peuple algérien, doit se mobiliser pour poursuivre sa marche vers la liberté et la démocratie, en restant vigilant, pour prévenir tout dérapage.

    Erreur tactique au départ !
    15 mars 2019 - 10 h 15 min

    Si le pouvoir était un tant soit peu intelligent, il aurait dû désigné au moins Lamamra comme Premier Ministre et Bedoui comme vice Premier Ministre ! Rien que sur cette décision, ce pouvoir a déjà fait au départ une grande erreur tactique ! Bedoui n’a pas rendu service au pouvoir avec sa prestation lors de sa conférence de presse médiocre !

      Zombretto
      15 mars 2019 - 11 h 47 min

      « Si le pouvoir était un tant soit peu intelligent » nous n’en serions pas là et ces manifestations n’auraient jamais eu lieu d’être. « Si le pouvoir était un tant soit peu intelligent » ça fait longtemps que l’Algérie serait devenue un pays développé et heureux.

    Confidentiel
    15 mars 2019 - 10 h 01 min

    Ne JAMAIS porter une plainte contre un membre de la bande des délinquants en cols blancs et passeports diplomatiques et leurs associés les naturalisés au risque d’être condamné a de longues années de prison même avec des preuves tant qu’ils ont Louh et Balaiz comme protecteurs et Said Boutedlika a la présidence.

    Bokhzer
    15 mars 2019 - 9 h 54 min

    INCOMPÉTENCE !!! il faudrait INCLURE dans la future loi fondamentale (CONSTITUTION) la CLAUSE D’INCOMPÉTENCE…!!

    Mir
    15 mars 2019 - 9 h 30 min

    Bedoui c’est la Roue de Secours version Boutef. Son cousin mécanicien.

    Nasser
    15 mars 2019 - 9 h 23 min

    Il faut ramener celui qui a quelque chose à dire : Saïd Bouteflika.

    Ghedia
    15 mars 2019 - 9 h 21 min

    Le peuple algérien est décidé à prolonger son combat. Il ne se sent nullement concerné par ce qu’ à dit le Premier ministre, Bedoui, lors de sa conférence de presse tenue hier. Selon la presse, celui-ci a esquivé toutes les questions essentielles pour ne rester que dans des généralités. Le peuple, lui, va droit au but. Il dit au système « DÉGAGE « .

      Zaatar
      15 mars 2019 - 10 h 22 min

      Soyons pragmatiques. Le peuple dit pacifiquement au système « DEGAGE ». le système esquive toutes les questions, reste sourd, et entreprend de faire ce que lui aura décidé de faire du moment qu’il tient entre ses mains tous les pouvoirs, toutes les institutions et toutes les administrations. Le système peut entretenir encore cette situation jusqu’à mettre en place ce que lui aura décidé de mettre en place. Et si le peuple n’est pas d’accord, il va encore manifester pacifiquement et bis repetita. Vous voyez ce que je veux dire?

    Anonyme
    15 mars 2019 - 9 h 15 min

    Vous dites : ‘ il n’a rien dit ‘.
    Mais que pouvait-il dire ?
    Alors que le peuple par millions disait :  » cette créature est un corbeau  » pouvait-il dire contre toute évidence :  » non, c’est une chèvre, ……….. c’est une chèvre même si elle vole  » ?
    Le peuple Algérien par millions a dit :  » L’Algérie n’est pas un royaume, pas de 5ème mandat et pas de 4ème mandat prolongé au delà du 18 Avril 2019. « . Ce message sans ambiguïté, toute la planète : de l’Inouite du pôle Nord à l’Aborigène d’Australie, l’a reçu.

    NEON
    15 mars 2019 - 9 h 01 min

    Monsieur le Perroquet à répéter ceux que ses chefs l’ont autorisées à répéter et rien d’autre réfléchissez bien,depuis quand l’élève donne des leçons à son maître,trouvez vous Mr Badaoui et plus capable que Mr Ouyahia impossible,c’est juste de la diversion du régime corrompu

    benchikh
    15 mars 2019 - 8 h 47 min

    c’est normal il n’était pas programmer de dire,son programmateur réfléchi encore, il lui prépare un logiciel .

    Abou Stroff
    15 mars 2019 - 7 h 51 min

    bedoui n’a rien dit parce qu’il n’avait rien à dire!
    en effet, on « dit » quand on a les capacités intellectuelles d’analyser concrètement une situation concrète, de délimiter les forces en force, de cerner la contradiction principale du moment et les contradictions secondaires qui s’y articulent et d’oeuvrer pour dépasser la contradiction principale.
    or, le parcours de bedoui en tant que serviteur zélé du système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation, ne lui permet guère de se débarrasser des oeillères qui l’empêchent de voir le monde du point de vue de ceux qui réclament la destruction du système qu’il sert.
    moralité de l’histoire: je crois qu’aujourd’hui vendredi 15 avril, en fin de journée ou à la limite demain, bedoui disparaitra des écran- radars

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