Rencontre avec Lakhdar Brahimi : la nervosité suspecte de Louisa Hanoune

PT Hanoune
Louisa Hanoune est à la tête du PT depuis 30 ans. D. R.

Par M. Aït Amara – Le Parti des travailleurs (PT) répète à tue-tête que sa porte-parole n’a pas rencontré Lakhdar Brahimi, contrairement à ce qui a été rapporté par Algeriepatriotique. Alors qu’un simple démenti aurait suffi, Louisa Hanoune semble être entrée dans une hystérie qui révèle sa position inconfortable pour au moins trois raisons.

En s’en prenant en des termes virulents à notre site, Louisa Hanoune et son parti trahissent une gêne qui ne dit pas son nom depuis que la passionaria trotskiste a été malmenée par les manifestants qui exigent son départ en même temps que le système dont elle est une des incarnations les plus évidentes.

Louisa Hanoune n’arrive pas à gommer l’image de la candidate aux précédentes élections présidentielles durant lesquelles elle a servi de lièvre au président Bouteflika dont elle ne cesse, du reste, de critiquer la gestion du pays depuis 1999. Une position ambiguë qui confine à la duplicité et désormais ouvertement critiquée par le peuple.

Dans sa réponse acerbe reprise par un quotidien arabophone proche des milieux islamistes, le Parti des travailleurs s’interroge sur les «raisons occultes qui se cachent» derrière notre article paru «dans ce contexte précis». Algeriepatriotique s’interroge, à son tour, sur les raisons qui rendent Louisa Hanoune aussi fiévreuse à l’idée qu’elle puisse rencontrer Lakhdar Brahimi, dans une tentative criante de montrer à l’opinion publique qu’elle a définitivement «répudié» le système à l’orée de changements qui risquent de balayer son parti en même temps que tous les autres.

Tout en ayant pris le train de la révolte en marche, Louisa Hanoune traîne un lourd handicap : celui de présider aux destinées de son parti depuis sa création en 1989 à ce jour – soit dix ans de plus que les quatre mandats réunis de Bouteflika –, ne pouvant ainsi s’arc-bouter sur l’argument de l’alternance au pouvoir dans son réquisitoire contre ce dernier et sa «présidence à vie».

Quant à rappeler ses positions – sous-entendu «courageuses» – durant la décennie noire, sa présence à la réunion à Sant’Egidio aux côtés de l’ancien dirigeant de l’ex-FIS, Anouar Haddam, qui, à partir de Washington, lançait des youyous stridents après l’attentat terroriste meurtrier du boulevard Amirouche, restera à jamais gravée comme une infamie dans sa carrière politique finissante.

M. A.-A.

Comment (27)

    AHMED
    19 mars 2019 - 9 h 33 min

    nous sommes en transition,il faut créer des maintenant les garde-fous pour une futur nation,il me semble et ceci par ma conviction personnelle, au nom de la société civile que seule les personnalités qui peuvent gérer cette transition sont:
    son excellence Mr Ahmed Taleb Ibrahimi
    son excellence Mr Ahmed Benbitour ,
    seront a même de prendre en compte la nouvelle conférence nationale inclusive avec des visages jeunes compétents et quelques anciens cadres de la nation avec un passe révolutionnaire de famille de chouhadas ,cela pour cadrer les jeunes dans leur nouvelle mission qui est l »Algérie de demain.

      kaci
      17 avril 2019 - 10 h 00 min

      SVP, plus de « son excellence » qui je rappelle est une désignation apparue sous l’ère de Bouteflika.

    Lahouaria
    18 mars 2019 - 23 h 34 min

    Madame le rouge se porte en période de Noël, démissionne comme tu l’as exigé au Président de la République et passe les consignes à une jeune algérienne de 25 ans pour prendre ta place comme Arlette Laguiller ta consœur

    babbel
    18 mars 2019 - 22 h 21 min

    Au Pr:  » comme je l’ai mentionner… »
    mentionné s’écrit avec  »é » et pas avec  »er »

    Med
    18 mars 2019 - 19 h 31 min

    Fakou ya Hanouna, Elle faisait parti du system. Elle a manger avec Bouteflika et la mafia corrompu. Une villa a Hydra??? Le peuple a dit non aux Beni Oui Oui du system comme Hannoune, Mokri et meme Benflis.

    Anonymos
    18 mars 2019 - 19 h 15 min

    la vaillante syndicaliste qu’était la petite Louisa a été retournée et se retrouve le plus logiquement du monde présidente à vie du PT. Depuis belle lurette, elle ne trompe personne sauf peut être sa petite personne .
    Tout parti politique d’opposition à qui la télévision algerienne ouvre largement son antenne a été crée dans un laboratoire; Pourrait-on compter les innombrables passages de Louisa à la télé ?

    Anonyme
    18 mars 2019 - 17 h 36 min

    Meskina! la mal aimée…

      alger ien
      18 mars 2019 - 18 h 54 min

      hormis le FFS d’autrefois, tous les partis d’opposition ont été crées dans les laboratoires, la vaillante syndicaliste qu’été louisa a été retournée et de ce fait est devenue presidente à vie du PT

    Anonyme
    18 mars 2019 - 14 h 13 min

    brahimi est devenu un vrai pestiféré tout le monde s écarte a son passage il va être obliger d importer la main-d’œuvre chinoise pour remplacer les cadres

    Anonyme
    18 mars 2019 - 12 h 51 min

    Aux dernières élections présidentielles c’est sans honte qu’elle a prêtè allégeance à la candidature de Bouteflika dans l’espoir d’avoir un poste ministériel.

    Entretiens : rien de grave , sauf si ...
    18 mars 2019 - 12 h 19 min

    Je ne comprends pas pourquoi cette excitation de certains journalistes et de certains média à propos des entretiens entre des personnalités politiques algériennes (ou l’opposition) et Lakhdar Brahimi ou un autre représentant du pouvoir ! Que je sache la situation politique actuelle a atteint un point de non retour tel que l’opposition ne peut plus jouer jeu car il est devenu évident avec ce qui se passe dans la rue que ces personnalités ne pourront faire dans la trahison et la duplicité comme avant . C’est très dangereux pour eux et le futur de leur parti politique.

    Par contre il faut qu’on sache une chose ! Puisque le pouvoir , le vrai, ne veut jamais montrer son visage pour éviter qu’on sache qui il est vraiment, il délègue des Lakhdar Brahimi and Co pour entendre de vive voix la position de l’opposition quand cela est possible et pour voir leur manière de voir la sortie de crise ! Il est sûr que le pouvoir va essayer de les influencer pour les ramener à sa thèse, mais aujourd’hui ce n’est pas aussi simple qu’auparavant ! Même si le pouvoir a fait le mauvais choix avec le missionnaire Brahimi, l’explication est là !

    Moi , je ne vois rien de grave à ces entrevues tant qu’il n’y a pas trahison. Au contraire , en plus de la rues, il faut continuer à dire au pouvoir en face que ce n’est plus possible de continuer avec Bouteflika et son clan ni avec ce type de régime, et par exemple Said Sadi , pour ne citer que lui, leur a dit cela en face !

      Machahou
      18 mars 2019 - 22 h 11 min

      la moindre des choses c’est d’Informer et de rendre compte mais louiza a préféré cacher .a telle le droit ,oui mais quelle assume et informe vu la situation. elle ment comme elle respire.

    Anonyme
    18 mars 2019 - 11 h 58 min

    Seuls les idots ne changent pas et Il n’y a rien de négatif dans le changement, si c’est dans la bonne direction.

    Malika OUNOUGHEN
    18 mars 2019 - 11 h 31 min

    A dire vrai, je n’ai jamais crû cette dame qui ne respire et transpire que de la FAUSSETÉ. Savez-vous à qui on peut la comparer le plus ? A son alter ego la rouquine : Khalida MESSAOUDI… Même veine et même graine.

      Pr Nadji Khaoua
      18 mars 2019 - 12 h 07 min

      Comme je l’avais deja mentionner dans mes precedentes contributions, tous les partis politiques actuels doivent etre dissous
      en meme temps que l’actuelle constitution.
      C’est a une commission independante de specialistes du droit constitutionnel de proposer un nouveau projet de Constitution.
      Ce projet doit comporter:
      – un article sur le FLN patrimoine du peuple Algerien, et de ce fait interdiction de l’utiliser pour creer un parti.
      – un article instituant l’egalite absolue des droits entre femme et homme.
      – un article instituant le principe democratique.
      – un article rendant perenne la Constitution une fois votee.

      Pr Nadji Khaoua.

        Santa Claus
        18 mars 2019 - 14 h 56 min

        je vous pose quelques questions, professeur:
        – qui va décider de la dissolution des partis?
        – qui va établir la composante de la commission indépendante (indépendante de quoi, au fait?)?
        – qui va gérer cette période de transition?
        étant donné que nous sommes arrivés à importer des ouvriers chinois pour conduire une brouette, ne serait il pas judicieux d’importer celui ou ceux qui prendront les rênes du pouvoir?
        PS: en tant que professeur, n’êtes vous pas censés être immunisés contre la production de voeux pieux?

          Pr Nadji Khaoua
          18 mars 2019 - 17 h 10 min

          Bonjour Mr Santa Claus,
          Il ne s’agit nullement de voeux pieux. Dans mes précédentes contributions ici même (voir contributions), j’avais proposer une sortie faisable.
          Cette voie repose sur le constat que l’ensemble de nos concitoyens, par leurs manifestations populaires massives, rejette ce pouvoir dans sa globalité. A partir de là, et prenant en compte l’actuelle fin de ce mandat présidentiel (27 avril 2018), l’actuel Président démissionne et remet ses pouvoirs transitoirement selon l’article 102 de l’actuelle Constitution, au Conseil Constitutionnel. Ce dernier a toutes les prérogatives légales pour organiser la période transitoire en nommant une Commission Politique Transitoire, constituée de personnalités irrécusables pour ensuite diriger cette période transitoire en créant d’abord une commission de juristes constitutionnalistes pour élaborer un projet de constitution, dissoudre les partis actuels, fixer des règles intangibles d’exercice politique et de création de partis politiques, fixer une échéance pour des élections présidentielles et les critères qui vont avec, etc.

          Pr Nadji Khaoua

      essaid
      19 mars 2019 - 6 h 34 min

      Désolé! Sauf que pour Khalida (que Dieu lui pardonne ses vilénies) elle a fait « son beurre  » et s’est casée en Europe.

    Anonyme
    18 mars 2019 - 11 h 07 min

    Elle est loin d’être une démocrate, depuis plus d’une génération qu’elle présidente du parti PT, elle a entravé le processus d’évolution des autres leaderships dans son parti.

      Diogene
      18 mars 2019 - 23 h 22 min

      1er qui est celui qui détiendra le Graal pour décider de l’agrément de tel ou tel parti? On va revenir aux anciennes us qui veut qu’un parti est agréé par coup de téléphone et puis qui empêchera les militants d’un parti dit X dissous de se retrouver militants du parti Y qu’ils ont nouvellement créé. En d’autres termes on aura déchu de sa nationalité MOUSSA EL HADJA pour la lui ré-octroyer sous le patronyme de EL HADJ MOUSSA.

    Mir
    18 mars 2019 - 10 h 19 min

    Je n’ai aucune sympathie pour Louisa Hanoune, mais du point de vue de la déontologie, soit vous confirmez et maintenez votre affirmation, si vous avez la preuve irréfutable en tant que journaliste, soit vous vous excusez d’avoir publié une fake news. Parce que votre article ne fait ni l’un ni l’autre et se contente d’extrapoler sur la « nervosité »… Soyez pro et crédible !

    Chelabi
    18 mars 2019 - 10 h 18 min

    Louisa Hanoune tient un peu de Bouteflika. Elle louvoie comme lui. Elle complote comme lui. Comme lui, elle sort ses griffes quand elle n’a plus d’arguments à faire valoir. Elle pense qu’elle est écoutée parmi ses pairs et que ses idées passent dans la société. Tout cela est bien entendu faux. Mais comme elle a besoin d’exister, laissons-lui le loisir de radoter. Elle n’est plus jeune depuis longtemps. Ses idées sont vieilles comme la chanson de Roland.

    Opposition Croupion
    18 mars 2019 - 10 h 09 min

    PT, RCD, MSP les faux jetons de la politique Algerienne. Ils mentent comme ils respirent.

    Anonimaoui
    18 mars 2019 - 9 h 57 min

    Dans une période aussi cruciale et porteuse de périls pour le devenir de la nation algérienne il est très futile de disserter à longueur de colonnes de presse sur un sujet aussi vide de sens. Si vous jugez important de nous parler des rencontres qu’aurait eu Lakhdar Brahimi, faites plutôt une enquête sérieuse sur les raisons réelles et les objectifs non avoués de son implication personnelle dans la situation politique du pays.

      DIOGENE
      18 mars 2019 - 23 h 25 min

      à Opposition Croupion ,tu as oublié le FLN le RND, le MPA , TAJ et tous les mini-partis satellites du pouvoir.

    Anonyme
    18 mars 2019 - 9 h 09 min

    Travailleurs de quoi qui quand où. Elle est au chaud depuis 30 ans. Ca suffit ce paternalisme des militaires qui placent leurs pions inventent des partis des entreprises fictives.

    anonyme x
    18 mars 2019 - 8 h 49 min

    Les trotskistes ne sont ni communistes ni révolutionnaires. Ce sont des « bourgeois » populistes qui surfent sur la « révolution mondiale » de Trotsky. Trotsky était un égocentrique qui ne parlait qu’à la 1ere personne du singulier … Le communiste pur et dur se reconnaît par deux traits : 1) il est contre la privatisation des rouages et des richesses économiques; 2) il est pour une dictature du prolétariat (décision et gouvernement uniquement par ceux qui travaillent). Louisa ne travaille pas. La fonction politique n’étant pas un travail chez les communistes !

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